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3,63

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un très joli récit, très bien écrit, mais qui souffre malheureusement de pas mal de longueurs, à mon avis.
L'autrice réussit à surprendre et ça c'est toujours agréable pour nous, mais j'aurai bien vu une histoire plus ramassée, presque au format de roman court, ou plus court que ça (Le livre n'est paradoxalement pas très long !).
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Très bonne lecture.
Je suis cependant un peu déçue, parce ce que j'espérais en apprendre plus sur les Chants de Nüying, comme l'indiquent le titre et la quatrième de couverture, et ce n'est pas vraiment le cas.
Les chants de Nüying, ce sont ces chants marins, plus complexes et intrigants que ceux des baleines, captés sur la planète Nüying. Celle-ci, pleine d'océans et de glace, se trouve dans un système solaire pas si éloigné de la Terre. Un équipage décide de s'y rendre, sous la direction du PDG de Space-O, Jonathan Wang. Il s'agit d'une mission scientifique accompagné d'une petite colonie qui resterait dans une cité en orbite autour de la planète, afin de ne pas y laisser trop de présence humaine. Sauf que le voyage dure 24 ans, et tout ne va pas se passer comme prévu...
Un tier du roman raconte la préparation du voyage, un tier raconte le voyage, et dans le dernier tier, on assiste enfin à l'arrivée sur Nüying.
Dans le vaisseau l'équipage est divisé entre Navigants (qui continuent de faire leur vie à bord et s'occupent du vaisseau) et Dormants (placés en cryogénie, pour ne se réveiller qu'à l'arrivée et débarquer sur Nüying).
Le problème est que le PDG de l'entreprise Space-O, Jonathan Wang, adhère à une secte appelée l'Eveil vrai. le gourou Lobsang Tsering influe énormément sur ses décisions et essaie de convertir tout l'équipage. Jonathan Wang, puissant et mégalo, utilise le programme en développement RNA pour transférer sa conscience dans un serveur, afin de la re-télécharger dans un clone de lui plus jeune après sa mort. Et c'est principalement ça que le roman raconte.
Bref, un bon roman de science-fiction, bien écrit, juste dommage qu'il ne parle pas de ce à quoi je m'attendais.
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Un livre qui avait une accroche extraordinaire avec une rencontre d'une espèce différente de l'Humanité et potentiellement intelligente (des chants similaires ou presque à ceux de nos cétacés). de là, on bifurque assez rapidement sur une réflexion (intéressante) sur l'immortalité et l'argent. Malheureusement (pour moi), cette réflexion prend la place principale de ce roman et la partie rencontre extra-terrestre est réduite à la portion congrue, à la fin de l'histoire.
Même si la lecture est fluide et facile, même agréable, j'avoue que j'ai été un peu déçu par ce livre dont le contenu ne correspond pas vraiment à la quatrième de couverture...
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Un peu déçu par ce roman.

Je m'attendait à une histoire de hard-science sur l'exploration spatiale à la recherche d'une planète susceptible d'abriter une vie extra-terrestre.
En fait l'histoire est découpée en 4 grandes thématiques :
- la présentation du contexte et des principaux personnages. Il s'agit d'un voyage à 25 années lumières, vers une planète où une sonde spatiale a détecté des signes de vie. le financeur de l'expédition spatiale est une espèce de gourou milliardaire, qui souhaite prendre part à l'aventure et en profiter pour développer sur lui même une technologie du clonage et de transfert de sa mémoire dans ses clones. Ceci devant lui permettre une espèce d'immortalité.
- la première partie du voyage spatial, ou se dessinent 2 clans, les "normaux", et les partisans de la secte du gourou. Cette partie est moins intéressante, avec des élucubrations sur l'interface homme/machine
- le réveil, quelques années avant la date d'arrivée prévue, des passagers qui étaient en hibernation. On a du mal à comprendre qu'il s'est passé un évènement grave entre les 2 factions. La moitié de la population du vaisseau, les partisans de la secte, se seraient suicidés ... et l'une des moitiés du vaisseau n'est plus présente (bref, pas clair !)
- la dernière partie, c'est les quelques survivants qui atterrissent sur la planète et essaient d'y survivre. C'est la partie qui correspond le plus à ce que "vend" la quatrième de couverture.

Bref, j'ai trouvé cette histoire un peu "bancale"
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Un beau roman de science fiction écrit par une auteure de langue française, Emilie Querbalec.

Les chants de Nüying, ce sont de mystérieux sons repérés par des sondes dans les profondeurs marines d'une planète lointaine qui pourrait bien abriter la vie. Ces fameux chants vont nous tenir en haleine jusqu'à la fin du roman, car ce n'est que dans les dernières pages que nous aurons un début d'explication sur ce qu'ils pourraient être.

En fait (le résumé du livre ne le dit pas du tout) la majeure partie du récit se concentre sur le voyage de plusieurs dizaines d'années à bord d'un cargo-monde pour rejoindre la planète Nüying: l'organisation de la vie à bord, les différentes factions qui vont se former autour des visions divergentes sur le sens du voyage que ces quelques centaines d'humains ont entrepris, avec en toile de fond la thématique omniprésente de la renaissance et de l'immortalité.

L'auteure mêle habilement science et spiritualité, avec le bouddhisme tibétain qui prend une grande place dans le récit. On est pas dans du "hard sf" (même si tout reste assez crédible scientifiquement) car l'histoire se concentre plutôt sur les personnages, leurs ressentis et leurs relations, et fait la part belle à des visions virtuelles/oniriques, apportant même une conclusion très spirituelle au roman.

Pour moi, ça n'a pas entièrement fonctionné, même si j'ai aimé l'écriture et ai dévoré le livre, tenue en haleine par le mystère de cette planète à découvrir. J'ai passé un bon moment de lecture, mais je ne me suis pas sentie aussi dépaysée que ce que j'aurais souhaité l'être, parce qu'il m'a semblé être restée dans des problématiques très "terriennes" et contemporaines tout le long.
Pour un récit censé se passer dans 500 ans, les personnages restent attachés à des traditions et façons de voir les choses du vingtième siècle terrien, ce qui m'a par moments empêchée d'y croire totalement, dommage.

J'ai apprécié cependant la qualité de la construction du roman, qui tient très bien la route pour une histoire se déroulant sur plusieurs décennies, et les belles visions d'une planète inconnue et mystérieuse.
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La petite histoire
Jon Wei, puissant financier a monté un expédition pour la lointaine planète de Nüying où des traces sonores de vie semblent avoir été détectées. Brume fait partie du cargo-monde qui a pour plus de 25 ans d'errance spatiale avant d'atteindre son objectif. Les plans du débarquement auront le temps de changer...
Et quelle découverte à l'arrivée ?
Mon ressenti
J'ai trouvé des similitudes avec ma lecture récente de Babel-17 avec ce besoin de contact, de communication avec E.T.
et les motivations des personnages sont intéressantes à suivre.
Très vite, des incompréhensions, des décisions, nous font comprendre que les cartes sont truquées. Complots et trahisons semblent de mises dans ce huis clos spatial.
Ce roman choral nous bringuebale de passé à présent et vers un futur périlleux, d'un personnage à l'autre dans une quête d'identité qui commence dans les étoiles. C'est plutôt réussi et envoûtant.
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Pitch : ayant lancé une sonde robotisée vers une lointaine planète peut-être habitable, l'humanité a reçu en retour des données prouvant que la vie pouvait bien s'y développer : Nüying ressemble en effet beaucoup à la Terre, celle d'il y a trois milliards d'années, et elle semble couverte de nombreux océans. Mieux : avant de cesser d'émettre, la sonde a fait parvenir des enregistrements sous-marins de ce qui ressemblent bien à des chants ! Preuve d'une forme de vie ? Il faut aller y voir ! Et c'est ainsi que se décide, sous l'égide d'un milliardaire visionnaire, la première mission interstellaire humaine : un voyage de trente-quatre ans vers l'étoile Shun, pour un équipage de cinq cent personnes triés sur le volet, à bord d'un vaisseau-arche/générationnel aux dimensions gigantesques.
Émilie Querbalec parvient à évoquer tout cela, et plus encore, sans que ce soit une seule seconde ennuyeux ou longuet. Grâce à son style et à ses remarquable talents de conteuse, elle décrit tout cela sans que ça déborde d'explications scientifiques bavardes, mais sans pour autant les évacuer, rendant crédible et prenant ce projet qu'il faut bien qualifier de dingue.
Lien : https://jackbarronreads.com/..
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« Les chants de Nüying » nous propose d'explorer Shun, un système solaire situé à vingt-quatre années-lumière de la Terre, où une sonde a enregistré en provenance de la planète Nüying des « chants ». Que sont-ils ? de quelle origine ?
Un cargo-monde, le Yùtù, se prépare à embarquer 500 passagers, dont le plus grand nombre sera placé en stase pendant plus de 20 ans. Cette exploration scientifique, baptisée Shun, est financée par un étrange milliardaire sino-américain, Jonathan Wei qui, déjà âgé au moment du départ, se prépare à la RNA, la réincarnation numérique assistée.
Le roman d'Emilie Querbalec est une pépite : riche, dense, abordant de nombreux thèmes, jonglant habilement avec plusieurs points de vue et plusieurs intrigues. Il aurait été aisé de construire un roman linéaire de SF et de premier contact mais, s'il en est question, cela ne concerne que la dernière partie(la 3ème) du roman.
La première se déroule en grande partie sur la cité lunaire chinoise de Taihe-Concordia et est consacrée à la préparation de la mission Shun. On suit principalement Brume, bioacousticienne, qui rêve de trouver l'origine des chants. On découvre aussi William, Dana née sur la Lune… Et les personnes nées sur la Lune ont d'autres rêves…
Chaque personnage est très bien construit et étoffé. On les suit à nouveau durant la seconde partie : le voyage et les soucis qui vont le perturber. Car Jonathan Wei fait partie d'un groupe religieux, l'Eveil…(suite sur le blog)
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Un voyage : celui d'une vie ou de plusieurs. Un voyage physique mais aussi un voyage spirituel pour tous les passagers d'un vaisseau monde en route vers l'infini. Voici un roman fort bien composé, très riche, dense. J'ai eu quelquefois du mal à raccrocher les différentes époques, mais cela a peu d'importance. La morale de l'histoire pourrait être celle ci : un seul voyage, le vôtre et pas de billet retour.
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Je ne connaissais pas le roman d'Emilie Querbalec il y a seulement quelques jours. C'est donc une lecture totalement inattendue et imprévue.
Elle est dû à la combinaison de plusieurs facteurs, à savoir la lecture d'un article sur le Net vantant les qualités du livre, la belle couverture qui jette un regard sombre et poétique sur des fonds marins, la critique très inspirante de Lenocherdeslivres (que je remercie encore) et la découverte fortuite du roman dans ma médiathèque, il était posé en évidence sur un présentoir, comme s'il m'attendait.

*
Sommes-nous seuls dans L Univers ? Combien de fois, en regardant le ciel étoilé, l'homme s'est-il posé cette question ? A quoi pourraient ressembler les formes de vie et les écosystèmes sur d'autres planètes ?

« Devant ma couche, une mare de lumière
Serait-ce le givre sur le sol ?
Je lève les yeux, la lune brille dans le ciel.
Je baisse la tête, la maison me manque ! »
Li Bai

L'histoire débute au 26ème siècle. Les scientifiques ont découvert de possibles traces de vie extraterrestre sur la planète de Nüying, distante de vingt-quatre années-lumière du système solaire. En effet, une sonde a capté des sons étonnants rappelant le chant des baleines.

« … les premières notes résonnèrent, si tant est que l'on puisse qualifier de notes ces vibrations qui ne rappelaient rien de ce que l'on connaissait sur Terre. Après quelques longues secondes, un écho abyssal déchira cette nappe sonore. Plusieurs autres cris de différentes intensités répondirent à cette première ligne mélodique, esquissant les contours d'une symphonie profondément étrange. »

Une telle découverte questionne sur leur origine. Est-ce la confirmation que L Univers n'est pas vide et stérile ? Ou bien ces vibrations sont-elles le fait de facteurs climatologiques ou géologiques ?
Quoi qu'il en soit, elles laissent l'espoir inespéré de découvrir une forme de vie extraterrestre intelligente sur cette planète.

*
Rêves est un mot me vient spontanément à l'esprit lorsque je repense à ce roman au moment d'écrire ces mots.

Rêve d'un ailleurs.
Rêve de liberté et d'une vie meilleure.
Rêve de prendre en main son existence.
Rêve de pouvoir et de domination.
Rêve de conquête et d'aventure, d'évasion et de voyage lointain.
Rêve d'une terre inconnue, vierge cachée dans l'immensité de l'univers.
Rêve de rencontrer de nouvelles formes de vie extraterrestre.
Rêve de se fondre dans l'océan.

Brume, la bioacousticienne et spécialiste de la communication inter-espèce, est envoûtée depuis son enfance par ces chants mystérieux qui font « penser à des dragons asiatiques, des dragons gigantesques nageant dans les profondeurs marines des océans de cette planète lointaine ». Ayant travaillé dans les eaux froides de l'Arctique sur le comportement des baleines boréales et participé à l'élaboration d'une technologie d'interfaces neurales dans la communication homme-animal, elle est recrutée pour découvrir l'espèce à l'origine de ces chants.

*
Je dois avouer que ce roman est vraiment surprenant : la ligne éditoriale et la couverture m'ont induite en erreur sur son contenu. Je pensais que l'histoire serait centrée sur l'exploration de Nüying. J'imaginais plonger dans ses abysses à la rencontre de cette intelligence extraterrestre au chant si fascinant aux côtés de Brume.

Après un moment de déconvenue, le récit me semble plus original que ce que laissait penser la quatrième de couverture. J'ai découvert un récit intimiste dans lequel Brume est le fil rouge, sans être toutefois le personnage principal de l'histoire.

*
Ainsi, d'autres protagonistes participent au voyage dans un récit à plusieurs voix.

William participe à l'aventure pour des raisons différentes de celles de Brume.
Ce cybernéticien a travaillé sur une technologie essentielle dans les voyages spatiaux, celle de la réincarnation numériquement assistée (RNA). Elle consiste, pour le temps du voyage, à placer une partie des passagers dormants dans des caissons cryogéniques et de séparer l'esprit de leur corps afin de stopper le processus de vieillissement.

Dana, une cogniticienne cybernéticienne d'origine Russe, est responsable du projet RNA. Elle a vécu toute sa jeunesse sur une base implantée sur la Lune. Elle fait partie de ce peuple qui n'a pas vécu sur la Terre et que l'on appelle les Sélènes.
Les Sélènes constituent la majorité de l'équipage embarqué sur le vaisseau-monde Yutu Meng. Ils ont eux aussi un rêve en embarquant pour ce long voyage.

Cependant, il n'y aurait pas de voyage sans Jonathan Wei, un homme d'affaires et milliardaire américain qui a investi des milliards pour financer le projet Shun. Lui aussi a des motivations, mais elles nous sont cachées.

*
Ce livre est un récit de voyage vers une autre planète et peut-être vers une autre forme de vie, mais dans ce lieu confiné qu'est le vaisseau spatial, c'est avant tout un voyage vers l'autre et une découverte de soi. En ce sens, l'autrice nous parle d'identité, de souvenirs et de mémoire, de diversités (sociales, culturelles, religieuses, ...) et d'altérité, d'interaction et de difficultés de communication, de conflits intergénérationnels et du poids de la culpabilité.

Cette oeuvre ample et complexe aborde d'autres thèmes forts : le transhumanisme et le clonage, le monde virtuel et la sauvegarde informatique de notre conscience, la religion et les dérives sectaires, la politique et les intérêts personnels.
L'autrice joue beaucoup sur l'opposition entre l'esprit et le virtuel, la technologie et la spiritualité, la science et l'immortalité.

*
Une autre originalité qui m'a beaucoup plu : l'autrice varie le rythme de sa narration en déstructurant le temps, en divisant la trame du récit en trois grands moments, en y insérant des ellipses narratives et des flashbacks. Chacun d'entre eux a une ambiance qui lui est propre.
Si la première partie est assez classique puisqu'elle est consacrée à la préparation de la mission Shun, les deux autres sont comme des arrêts sur image dans le déroulement de la mission. Tout n'est pas dit et le lecteur doit reconstituer les parties évidées.

Ce procédé, particulièrement astucieux et captivant, a accru mon intérêt au fil des pages. Les dernières pages sont surprenantes, l'autrice les conclut de manière magistrale.

*
J'ai trouvé l'écriture de Emilie Querbalec agréable à lire, d'une lenteur mesurée, claire et précise, poétique et scientifique dans ses descriptions.
Elle prend le temps d'installer les décors, de varier l'atmosphère de chaque partie, de nous immerger avec beaucoup de sensibilité dans l'intimité des personnages. Et puis, on n'a qu'une hâte, c'est d'arriver au terme du voyage, de découvrir la planète de Nüying et ses fonds marins.
Mais, bien sûr, le voyage ne va pas se passer comme prévu et va réserver bien des surprises.

*
Pour conclure, « Les chants de Nüying » est un roman choral à la construction originale, un voyage aux doux parfums de nostalgie, une plongée dans les méandres de l'âme humaine.

A découvrir.
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