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EAN : 9791094827017
45 pages
Fantasmagorie (19/05/2015)
4.25/5   8 notes
Résumé :
Les ténèbres règnent aux frontières du système solaire. Sur les marches d'Oort, un sculpteur de matière-vie est hanté par le souvenir de sa défunte épouse. Son ambition ? Redonner vie à son amour par la magie de son art. Ce qu'il ne sait pas, c'est que sa fille a élevé une prière aux forces tapies dans l'ombre. Or, on ne réveille pas Gaoden, le dieu des morts, sans devoir en payer le prix fort...De sa plume sensible et élégante, Émilie Querbalec revisite les classiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie les éditions Fantasmagorie qui nous témoignent, une nouvelle fois, leur confiance en nous offrant la possibilité de chroniquer la dernière nouvelle d'Emilie Quebalec. Cette auteure agée de 41 ans a déjà quelques écrits à son actif. Je vous invite fortement à jeter un petit coup d'oeil sur son site (http://emilie-querbalec.com/) qui est régulièrement mis à jour où l'écrivaine parle de son travail ainsi que de ses lectures.

« Sur les Marches d'Oor » est nouvelle d'une trentaine de pages qui se déroule principalement de nuit sur une planète où il n'y a quasiment pas de lumière.

Faut-il y voir un présage ?

Nous sommes en présence de deux personnages, un père et sa fille. Noriev, est sculpteur de matière-vie, un métier qui lui donne la possibilité de modeler des objets afin de leur insuffler le souffle de vie. Ce métier ne fait pas de lui un dieu pour autant malgré sa dextérité à reproduire les formes à l'identique des attentes.

Noriev vit seul avec sa fille Mei depuis le décès de sa femme Ayumi. Suite à cette disparition, l'un comme l'autre vivent jour après jour en portant les stigmates du deuil au fond de leurs coeurs.

La plume expérimentée d'Emilie Quebalec nous permet de ressentir les angoisses et la grande peine des personnages. Ce récit mélancolique nous amène à partager la tristesse de cette famille, uni dans la douleur. Ayumi semblait être une femme exceptionnelle, d'une beauté singulière et une mère si aimante que notre seul désir est d'arriver à consoler ces deux êtres abimés, rendus fragiles par cette lourde épreuve de la vie.

Nous comprenons vite que nous assistons à une nuit spéciale. Noriev et Mei n'en peuvent plus du vide laissé par Ayumi, cet être exceptionnel. Chacun va donc tenter de l'arracher aux bras de la divinité Gaoden et de la faire revenir du royaume des morts.

Mais aveuglés par leur chagrin, père et fille ont sous-estimé la puissance de la magie et l'appétit féroce de la créature. Rien ne semblait les préparer à cette longue nuit où apparitions et esprits maléfiques vont tout mettre en oeuvre, en jouant tantôt avec leurs joies et tantôt avec leurs peurs pour les précipiter vers une destinée tragique…

Cette nouvelle est construite comme un thriller avec un rythme alterné des chapitres entre les deux personnages principaux. Il faut dire que ce découpage est très efficace quant au rythme de l'intrigue. Mais pour ma part, j'ai plutôt eu l'impression de lire un conte traditionnel avec son lot de mysticisme, d'esprits frappeurs ou de fantômes railleurs. Ce mélange si subtil de genres mêlé à l'ambiance particulière de la nuit nous captive de la première à la dernière ligne.

L'auteure qui a vécu au Japon puise clairement dans ses influences pour nous livrer un récit qui se veut être à la fois un manifeste contre la fatalité et un hommage à la vie.

Un bon moment de lecture que vous apprécierez à coup sûr le soir à la lueur d'une bougie.
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Nous sommes en présence de deux personnages, un père et sa fille. Noriev, est sculpteur de matière-vie, un métier qui lui donne la possibilité de modeler des objets afin de leur insuffler le souffle de vie. Ce métier ne fait pas de lui un dieu pour autant malgré sa dextérité à reproduire les formes à l'identique des attentes.

Noriev vit seul avec sa fille Mei depuis le décès de sa femme Ayumi. Suite à cette disparition, l'un comme l'autre vivent jour après jour en portant les stigmates du deuil au fond de leurs coeurs.

La plume expérimentée d'Emilie Quebalec nous permet de ressentir les angoisses et la grande peine des personnages. Ce récit mélancolique nous amène à partager la tristesse de cette famille, uni dans la douleur. Ayumi semblait être une femme exceptionnelle, d'une beauté singulière et une mère si aimante que notre seul désir est d'arriver à consoler ces deux êtres abimés, rendus fragiles par cette lourde épreuve de la vie.

Nous comprenons vite que nous assistons à une nuit spéciale. Noriev et Mei n'en peuvent plus du vide laissé par Ayumi, cet être exceptionnel. Chacun va donc tenter de l'arracher aux bras de la divinité Gaoden et de la faire revenir du royaume des morts.

Mais aveuglés par leur chagrin, père et fille ont sous-estimé la puissance de la magie et l'appétit féroce de la créature. Rien ne semblait les préparer à cette longue nuit où apparitions et esprits maléfiques vont tout mettre en oeuvre, en jouant tantôt avec leurs joies et tantôt avec leurs peurs pour les précipiter vers une destinée tragique…

Cette nouvelle est construite comme un thriller avec un rythme alterné des chapitres entre les deux personnages principaux. Il faut dire que ce découpage est très efficace quant au rythme de l'intrigue. Mais pour ma part, j'ai plutôt eu l'impression de lire un conte traditionnel avec son lot de mysticisme, d'esprits frappeurs ou de fantômes railleurs. Ce mélange si subtil de genres mêlé à l'ambiance particulière de la nuit nous captive de la première à la dernière ligne.

L'auteure qui a vécu au Japon puise clairement dans ses influences pour nous livrer un récit qui se veut être à la fois un manifeste contre la fatalité et un hommage à la vie.

Un bon moment de lecture que vous apprécierez à coup sûr le soir à la lueur d'une bougie.
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Je tiens à remercier Laure Gianesello, éditrice chez Fantasmagorie – un nouveau partenaire avec le blog, pour l'envoi de cette nouvelle. Je ne connaissais pas cette maison d'édition à compte éditeur, mais je trouve que ces thèmes sont très intéressant (textes de science-fiction, fantasy, fantastique et thriller), il ne reste plus qu'à voir ce que cela donnera dans les autres thèmes que celui-ci.

L'histoire commence sur une note triste. Noriev est un sculpteur qui pleure le sort de sa défunte femme, les ayant quitté lui et leur fille bien trop tôt à son goût. Cette absence leur pèse à tous les deux, mais plus particulièrement au veuf. Ce dernier a décidé de la faire revenir, grâce à son art, mais le problème va venir des yeux de la défunte. Noriev ne va pas utiliser le corps de sa femme, non, il va le créer parfaitement, comme dans ses souvenirs, mais pour la couleur des yeux, il ne trouvera pas de situation satisfaisante. Entre ce moment et celui où sa fille Meï va effectuer une prière d'un soir, les événements vont se précipiter dans un sombre cauchemar.

L'histoire est riche, aussi bien au niveau des personnages, que du contexte et surtout au niveau de l'écriture. Je vais tenter d'ordonner mes idées et éviter de m'éparpiller. Donc concernant les personnages, Noriev est travaillé au corps, tout comme sa fille. Leurs émotions, leurs pensées, leurs gestes sont décrits de telle sorte qu'il est impossible de ne pas les imaginer devant nous. Même l'atelier qui est la pièce principale du futur chef d'oeuvre s'ouvre devant nos yeux. La nouvelle est harmonieuse dans la lecture. Les mots défilent tous seuls. Ils sont comme choisis pour apporter une richesse dans le texte qui est juste comme il faut, ni trop, ni trop peu. le petit bémol, c'est que plonger directement dans ce monde, sans repère, je me suis senti un peu perdue au départ. Ce sentiment s'estompe avec la vie de nos deux personnages qui nous emporte dans les tourments de la perte d'un être cher.

J'ai beaucoup apprécié ce texte par ce mélange de thèmes divers et variés, par la peine ressentie de la petite fille. le côté science fiction est assez prenant, surtout lorsque l'imaginaire et le rêve en font partie intégrante. D'ailleurs en parlant des rêves, il s'agit plutôt de cauchemars qui ne semblent jamais en finir. J'aurais presque cru voir une toile d'araignée se tisser autour du personnage de Noriev pour le préparer à se faire manger par ladite araignée. Je ne sais pas si c'est voulu, mais plusieurs morales en découlent et c'est agréable de les découvrir sous cette histoire. L'espoir, la quête du bonheur et pouvoir revoir la lumière du jour sans craindre les croyances qui sont parmi eux.

Beaucoup d'émotions, telles la tristesse ou le désespoir, sont profondes et tenaces. La magie semble partout, mais elle n'est pas forcément bonne. le fait que le père se rende compte de ce qu'il a vraiment entre les mains avant de commettre l'irréparable. J'ai eut l'impression de me retrouver en plein cauchemar, me faisant penser à la nouvelle Incubes, d'Anthony Holay où le rêve devient cauchemar et la réalité est bien plus terrifiante que ce que l'on pourrait croire, ce que j'ai beaucoup apprécié. En d'autres termes, une nouvelle courte, mais qui vaut le coup qu'on s'y attarde.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/sur-les-marches-d-oort-emilie-querbalec-a118029154
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Je tiens en premier lieu à remercier les Editions Fantasmagorie pour ce partenariat !

Sur les marches d'Oort nous présente Noriev, un homme qui vit sur Oort, veuf et père d'une petite enfant. Ce sculpteur de matière-vie (si je ne me trompe pas), désespéré depuis le décès de sa femme, se consacre chaque nuit à essayer de la recréer. Jusqu'à ce jour où Mei, sa fille, fasse une prière qui pourrait bouleverser encore une fois sa vie…

À nouveau, j'ai découvert une nouvelle qui m'a un peu époustouflée. Elle est totalement différente de L'Essence de jusériame, et pourtant, possède des qualités similaires que je vais m'appliquer à vous décrire.

Tout d'abord, le premier élément que vous pouvez noter est la plume. Elle est belle, riche et presque poétique aussi. On sent que les mots ont été choisis avec soin sans que cela pèse, mais que pour bien au contraire, le lecteur puisse réellement plonger dans l'univers si particulier de la nouvelle. On reconnaît l'empreinte japonaise, très vite, avec cependant une petite touche en plus.

Le lecteur est donc tout de suite immergé dans ce nouveau monde qu'on touche du bout des doigts, mais qui semble aussi complexe et construit qu'une galaxie. J'admire toujours les auteurs qui savent en imposer autant en si peu de pages. Même les personnages ont leur histoire, c'est vraiment travaillé. J'avoue cependant que j'aurais presque désiré un peu plus de détails pour Mei, la petite fille. Ça reste une nouvelle et on ne peut pas non plus demander tout ce qu'on pourrait trouver dans un roman. Donc ça passe très bien ici.

L'ambiance de la nouvelle est très particulière. Elle fait appel en effet au registre onirique, avec des références qui m'échappent très certainement mais me rappelle les films d'animation japonais que j'ai visionnés. On se rapproche plus du rêve un peu… pas glauque, mais presque, quand même. Des esprits, des croyances étranges, des désespoirs et peu de lumière. Pourtant, moi qui suis très sensible, je n'ai pas été effrayée. Je n'ai pas non plus été très à l'aise, mais je restais curieuse. Un peu « berk » sur certains points, mais intriguée de savoir comment tout ceci allait se finir.

Parce qu'au final, on évolue comme dans un rêve. Est-ce que ça va se terminer ? Comment ça va se terminer ? C'est vrai ou non ? Que signifie tout ceci ? J'ai apprécié que la gamine ait son rôle à jouer et qu'il y ait quelque chose à tirer de ces évènements à la fin. C'est glauque, mais quelque part, ça apporte un peu de lumière. Même au niveau des sentiments, on suit facilement les personnages bien que l'on soit en recul par rapport à eux, externes et légèrement surpris de ce que l'on peut rencontrer.

En conclusion, j'ai fait un voyage intriguant à l'ambiance particulière mais qui m'aura aussi laissé une trace. On ne peut que reconnaître le talent d'Emilie Querbalec, qui vous fera évoluer dans une nouvelle comme dans un rêve particulier aux résonnances japonaises, mais pas que. Au moyen d'une belle plume, évoluez dans un nouvel univers duquel vous pourrez vous poser des questions mais aussi voir la lumière apparaître à la fin des quelques pages dont vous disposerez ! Bel imaginaire tout de même !
Ce sera pour moi un 15/20 (non, pas plus parce que l'ambiance un peu étrange m'aura moins convenue que la fantasy plus habituelle, question de goût personnel) et je vous recommande cette nouvelle !

PS : la couverture prend son sens une fois qu'on a lu le texte et wouah, elle convient parfaitement !
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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Encore une nouvelle, de science-fiction cette fois, super bien écrite et une intrigue soignée.

Sur une planète où seules les ténèbres règnent, un homme et sa fille restent pour ne pas quitter la tombe de la mère morte il y a peu. le père, sculpteur capable de donner vie à la matière veut redonner vie à sa femme disparue mais le Dieu de la mort va s'interposer...

J'ai aimé cette histoire très sombre et encore une fois beaucoup trop courte malheureusement. Passant outre ma frustration, j'ai une fois encore découvert une superbe plume, addictive et une imagination débordante chez une auteure que je ne connaissais pas. C'est fluide, plein d'émotion et ça se lit d'une traite. J'espère bien découvrir des romans par la suite plutôt que ce format que je déteste, vous l'aurez compris à force lol

A vous de découvrir cette aventure sombre et pleine de magie en même temps !

Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Elle arrive ! Sauve-toi ! Vite !
Les visions s’évanouirent. Mei se retrouva dans un puits de ténèbres absolues au fond duquel brillait une lumière. Elle était si belle, si paisible ! Mei aurait voulu s’en imprégner toute entière, mais la lumière s’éloigna au fur et à mesure qu’elle s’en approchait.
Non ! Je t’en prie, reste !
Mei eut beau tenter de la rattraper, la clarté continua à s’amenuiser jusqu’à disparaître complètement. L’instant d’après, elle était de nouveau allongée sur sa couche. La fillette tâtonna fébrilement autour d’elle, d’abord le matelas, puis ses bras, ses épaules et son visage. La brûlure, sur sa poitrine, s’était atténuée. Ne subsistait qu’une douce pulsation dont la tiédeur l’enveloppait comme un châle de laine, posé par une main aimante.
Mei ramena lentement les couvertures à elle. Chacun de ses gestes lui pesait. Autour d’elle, il n’y avait plus que vide et noirceur. »
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Ses lèvres couleur de corail luisaient imperceptiblement, comme si elles étaient encore humides d'un dernier baiser.
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On racontait que les âmes des défunts y voletaient sur les marches comme des papillons égarés.
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Videos de Émilie Querbalec (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Émilie Querbalec
Lecture de Emilie Querbalec : une création originale inspirée par les collections de la BIS.
Ce cycle est proposé depuis 2017 par la BIS en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature (MéL). Un mois avant la restitution, l'écrivain est invité à choisir un élément dans les fonds de la BIS. Lors de la rencontre publique, « le livre en question » est dévoilé. Chaque saison donne lieu à la publication d'un livre aux éditions de la Sorbonne "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne".
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