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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une fois encore je suis partie à l'aventure . J'ai atterri à Santiago du Chili, empreinte carbone zéro je précise!

Je me suis retrouvée à six heures du matin dans une ruelle, il faisait froid et Santiago Quiñones était planqué sous une voiture, l'arme au poing ... il ne voulait pas tuer quelqu'un mais il a du appuyer sur la gâchette .
Santiago n'arrive pas à accepter son geste même si il est flic il ne veut pas tuer, Il part errer dans les rues de Santiago et croise la route d'une jeune femme ... le sort en est jeté Il a mis le doigt dans un engrenage qui s'avèrera à très haut risque pourtant qu'elle est jolie.

Un roman noir en milieu urbain, un roman noir qui sent le bitume, les combines, les règlements de compte entre bandes rivales, un roman noir où les excès sont permis, drogue, alcool et sexe parce que Santiago vit souvent à cent à l'heure .

Boris Quercia est aussi cinéaste, cela transparait dans son écriture , le rythme est rapide, aucun temps mort entre deux scènes , à quand l'adaptation cinématographique ?
Je vais sans aucun doute aller découvrir les deux autres volets de cette trilogie
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Vous connaissiez "Les rues de San-Francisco" et maintenant, on vous transpose la série au Chili pour en faire « Les rues de Santiago ».

Problème d'interprétation : les rues sont-elles celles de la ville chilienne ou celles du policier Santiago Quiñones ?

Puisque j'avais commencé la trilogie de Quiñones par le tome 2 puis le tome 3, je me devais de la clôturer par le premier tome pour boucler la boucle et le découvrir un peu moins borderline que dans les suivants.

Juste un peu moins, je vous rassure de suite.

Santiago Quiñones est fidèle et égal à lui-même : un flic qui n'obéit à personne, qui mène ses propres investigations, selon ses méthodes, qui n'hésite jamais à sniffer un rail de coke, à boire de l'alcool, à baiser des femmes et à se foutre dans les emmerdes.

Après avoir fait un carton – sans le vouloir – sur un membre d'un gang, le voilà qui décide de suivre une jolie fille aux dents de travers. Oui, désolé, certains mecs aiment les gros nibards, d'autres les gros culs (ou les petits), mais Santiago ♫ hissez haut ♫ aime les filles aux dents de travers.

Santiago, c'est le flic qui aime aussi te raconter sa vie au travers de ses introspections, tout en parcourant sa ville, te la faisant découvrir par le petit bout de la lorgnette, autrement dit, basta les cartes postales, c'est le Chili brut que tu découvres.

Un meurtre qui arrive presque par hasard, une enquête qui n'en est pas tout à fait une, un Santiago dépassé, flouzé, sa tête mise à prix, ses hormones sexuelles bouillonnantes et la bite fièrement dressée qui va nous mener sur la solution presque sans le vouloir car sa manière d'enquêter reste atypique.

Un roman noir qui ouvre la trilogie d'une belle manière, un roman noir qui se lit très vite, sans pause, sans reprendre sa respiration, avec quelques notes d'humour noir. C'est dense, rythmé, sans que l'on ait le temps de s'ennuyer ou de trouver le temps long.

Un roman noir urbain qui fleure bon le polar hardboiled, la drogue, l'alcool, la poudre de révolver et le sexe, le tout porté par un flic désabusé, parfaitement humain, authentiquement humain, même, mais qui peut partir en vrille en quelques secondes avec tout les risques que cela comporte pour celui qui se retrouvera devant la gueule noir de son flingue.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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C'est allongé sous une voiture, épiant les membres du gang des Guateros que lui et le reste de son équipe s'apprêtent à arrêter, que l'on découvre Santiago Quiñones, policier à Santiago du Chili. Une seule pensée occupe Santiago : « Je n'ai pas envie de tuer qui que ce soit, pas aujourd'hui. » Et si cette idée le tenaille, c'est qu'il sait bien qu'il tuera aujourd'hui. Baltasar, jeune gangster de quinze ans en fait les frais. Commence pour Santiago une errance dans sa ville et des rencontres qui l'entrainent sur des chemins et un passé qu'il n'a pourtant pas forcément envie d'explorer.

Variation autour du personnage du héros hardboiled et des codes afférents au genre, Les rues de Santiago a pour lui l'originalité du décor dans lequel évolue Quiñones et dont il fait partie intégrante, un Chili rude, gangréné par la corruption et les petits arrangements mais cependant éminemment optimiste.
Santiago Quiñones est d'ailleurs à l'image de cette toile de fond. Ni bon ni mauvais, se laissant plus ou moins porter par le courant jusqu'à ce qu'il soit forcé d'agir, il apparaît pour ce qu'il est : ni foncièrement un salaud malgré une ancienne faute qui le poursuit et finit par le rattraper, ni vraiment un héros, sans pour autant être banal. Il a pour lui un regard sardonique sur le monde qui l'entoure et sur sa vie, mais aussi une belle capacité à accorder sa confiance et à aimer.
Car sous couvert de roman noir avec tueurs embusqués et escroquerie bancale, Boris Quercia écrit aussi une belle histoire d'amour, épicée et ne tombant jamais dans le sentimentalisme sirupeux, et surtout l'histoire d'un homme à la recherche de lui-même dans un monde dans lequel il se reconnaît de moins en moins et risque de plus en plus de se perdre.

Acéré mais pas désespéré, Les rues de Santiago, transporte le lecteur à son rythme faussement indolent mais pas vraiment trépidant, et lui offre à voir un bout d'humanité qui souffre, certes, mais ne capitule pas, offrant d'ailleurs un final au bout duquel brille encore une lumière.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Santiago Quinones n'est pas un policier comme les autres. Oui, être devenu policier est un choix, pas de doute là dessus, dû en partie au fait qu'il est doté d'une très bonne mémoire. Mais il est un policier plutôt bordeline. Il n'avait pas prévu de tuer le jeune membre d'un gang au cours d'une arrestation musclée. Il n'avait pas prévu de ne pas se sentir bien du tout après, de se remettre à fumer abondamment, de mettre plus ou moins des distances avec Marina, l'infirmière qui partage, un peu, sa vie, et beaucoup son lit. Il déraille, Santiago, et il parcourt les rues de Santiago du Chili. Il suit même une femme qu'il trouve belle, parce qu'elle a les dents de travers, à une époque où toutes les femmes sont passées par la case orthodontiste. Chacun ses goûts, chacun ses obsessions, et celle de Santiago pour le naturel, pour l'acceptation de sa différence tranche avec les goûts plus stéréotypés d'autres policiers.

Santiago, il a un passé. Il a des parents qui se sont séparés quand il était enfant, une mère qui a travaillé pour se payer son premier salon de coiffure et qui, maintenant, avec son second mari, en possède six - elle a hérité du sens de l'économie de son propre père. Santiago ne garde que de bons souvenirs de son père, qu'il voyait une fois par mois après la séparation de ses parents, un père qui s'est toujours préoccupé de son fils. Santiago a aussi acquis son appartement d'une drôle de manière, en se persuadant que ce qu'il faisait n'était pas "mal"  : ce qui est fait est fait, on ne refait pas le passé, on ne peut même pas l'amender ou s'amender.

La police chilienne est-elle corrompue ? Un peu. Cependant, Quiñones découvrira avec étonnement qu'elle comporte aussi des éléments parfaitement compétents, comme Lopez, et capable aussi de lui venir en aide tout en enquêtant comme Garcia. Quiñones a beau avoir été mis à pied, il continue quand même à enquêter, à tâter un peu, parfois, d'une ligne de coke, à baiser, aussi, sans retenue, à prendre des risques, également, sans s'en rendre compte, sans s'apercevoir dans quel guêpier il s'est fourré.

A la fin de ce premier tome, l'espoir est cependant là, encore un peu, même si cela signifie une sorte d'exfiltration pour Santiago.
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Dans ce court roman qui se déroule au Chili, l'on suit le quotidien d'un flic atypique dans les rues de la capitale. Après avoir participé à l'arrestation d'un gang où il à malencontreusement abattu un adolescent de quinze ans, le vague à l'âme Santiago Quinones suit dans la rue une jeune femme sans ce douter que cette filature qui n'en est pas une à proprement parler va l'entraîner au centre d'une affaire d'arnaque à l'assurance.

Le meurtre d'un détective privé, ancien policier que Santiago connaissait va donner lieu non pas à une enquête mais permettre à l'auteur de nous narrer la dureté de la vie des flics dans une capitale chilienne où se côtoient flics ripoux, avocats véreux, escrocs et trafics de drogue.

L'intrigue policière n'est ici qu'un prétexte à faire ressortir une ambiance particulière, très sombre. Malgré le peu d'action, l'histoire essentiellement centrée sur le personnage central nous entraîne dans une aventure urbaine rythmée. La ville est très peu décrite, seuls les noms de quelques endroits et rues sont cités : de la ville le lecteur n'apprendra rien.

Pas non plus de nombreux personnages, mais l'auteur nous dresse un portrait très fouillé du policier.

La plume de l'auteur est vive, sèche, les phrases sont coutres, le style est agressif voire à certains moments vulgaire.

Un très bon roman noir qui se lit très vite, c'est dense, rythmé, à aucun moment l'on ne s'ennuie.

Lien : http://imaginaire-chronique...
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Arnaques possibles et femmes fatales potentielles sur fond fiévreux de guerre des gangs au Chili.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/04/22/note-de-lecture-les-rues-de-santiago-boris-quercia/
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Il est bizarre ce Santiago Quiñones ,ce flic habité par tant de contradictions . Mal dans sa peau , mal dans sa tête . Tiraillé entre son boulot qui mêle justice et magouille sans vergogne et ses femmes qui l'attirent comme un aimant . Cherchant à découvrir qui a tué son ancien collègue Riquelme alors qu'il suivait une certaine Ema Marin tout en essayant d'échapper à la vengeance d'un gang de trafiquants dont il a tué un des jeunes membres .
Boris Quercia nous délivre ici un roman coup de poing concis et incisif .Une description sans fausse note et sans complaisance du Chili d'aujourd'hui .
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Ce court roman est incisif, noir et terriblement efficace, avec en prime l'ambiance chilienne de santiago. Un pur moment de bonheur, avec en prime une play list à écouter pendant la lecture, histoire de mieux prolonger le plaisir.
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Flic envers et contre tous !
Un grand merci aux éditions "Asphalte" pour nous permettre de continuer notre découverte de la littérature noire d'Amérique du Sud ! Direction cette fois-ci, le Chili ! Avec un flic prénommé Santiago !
L'histoire commence au petit matin, la police est en planque car une bande de débutants s'apprête à commettre un mauvais coup, Santiago en est. Il tue un des participants...Sa vie de flic profondément imprégnée de son devoir en est bouleversée ! Une femme suivie dans la rue pour l'impression de tranquillité qu'elle dégage va également le mener dans d'autres rues que celles habituellement parcourues !
Santiago vit avec Marina, l'apprécie, mais ils ne se donnent aucune obligation l'un à l'autre. Alors cette mystérieuse passante l'intrigue et l'excite ! Il retrouve à cette occasion Riquelme, ancien flic, avec qui il partage un secret concernant une affaire où ils n'eurent pas un rôle très glorieux. Qui lui aussi connaît très bien cette belle femme, Ema Marin et le met en garde. Méfiance ! En faisant le guet, il assiste à l'assassinat de Riquelme, tué en pleine journée à la terrasse d'un café.
Après quelques problèmes avec sa hiérarchie, il réchappe d'un guet-apens ! Visiblement il a quelques ennemis. Mais aussi quelques femmes amies prêtes à sacrifier leur corps pour faciliter sa guérison...et même beaucoup plus !
Albano, un avocat de bas de gamme, fait aussi un retour dans sa vie et lui fait comprendre qu'il est au courant de certains de ses agissements avec Riquelme.
Ema prend de plus en plus d'importance dans sa vie et ils partent filer le parfait amour à Valparaiso. Santiago n'est pas au bout de ses surprises dans cette ville où enfant il passait ses vacances avec son père.
D'autres surprises et d'autres désenchantements l'attendent !
Le personnage principal de ce roman, à part les rues de la ville, est Santiago Quiñones. Flic atypique il vit avec le souvenir lancinant d'avoir dans l'exercice de ses fonctions tué un délinquant de 15 ans ! Il a aussi vu un de ses anciens collègues, reconverti dans le privé, tué sous ses yeux. Il a aussi quelques faiblesses, il aime les femmes, il boit et se drogue parfois, mais c'est un brave homme. Et un bon flic !
Ema Marin, trop belle pour être honnête ? Toujours est-il que Santiago et elle auront des relations torrides !
Beaucoup de personnages mais dans quel camp sont-ils ? L'auteur d'ailleurs se pose la question :
- Je ne crois pas que le bien et le mal existent, mais je crois que dans le monde il y a deux camps.
Un bon roman, trépidant dans une métropole tentaculaire très étendue.
Une histoire d'amour, de cupidité et de trahison. Mais le proverbe dit "Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge" prend ici tout son sens.
J'aime beaucoup le titre avec la fausse ambiguïté, rues de la ville ou rues arpentées par le personnage principal ? Clin d'oeil aussi à la célèbre série américaine "Les rues de San-Francisco" avec Karl Madden et Michael Douglas.
Encore une trouvaille de la littérature noire sud-américaine dont je poursuis l'exploration titre après titre.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Santiago Quinones est flic à Santiago du Chili : pas tout à fait un ripoux, pas tout à fait un flic d'élite, un flic qui a son boulot à coeur tout en jouant avec les limites…
Une arrestation musclée va le mener plus loin que prévu et mettre sur son chemin la belle Ema Marin aux dents de traviole…

Boris Quercia nous signe là un premier roman court (ce n'est pas un guide touristique), efficace (pas de dialogues inutiles) et brillant (le digne héritier de JimThompson et de Ross MacDonald).

Une VRAIE réussite à lire d'urgence !
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