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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Amérique du Sud reste à la une avec cette fois un petit tour au Chili, plus exactement dans Les rues de Santiago.
Boris Quercia nous donne là un excellent et court roman qui combine tout à la fois les valeurs sûres du bon vieux polar à l'ancienne, les saveurs exotiques d'un voyage dans le Chili d'aujourd'hui et une belle écriture moderne, sèche et musclée.
Tous les ingrédients sont là de la recette classique du polar noir : avocat véreux et embrouilles tordues, balles perdues mais pas pour tout le monde, collègues flics pas toujours très cleans mais à l'amitié solide, femme fatale et pognon facilement gagné(s), … enfin, c'est ce qu'on croit toujours …
Boris Quercia met en scène un flic comme on les aime : ténébreux et solitaire, dur en amours comme en affaires.
Son héros, Santiago Quiñones, boit pas mal (sans surprise) et même ne dédaigne pas une ligne de coke de temps à autre.
En suivant les traces de Quiñones dans les rues de Santiago, on s'intéresse finalement assez peu au fil de l'intrigue mais beaucoup au personnage et à ceux qu'il va croiser au gré de ses déambulations.
Ce bouquin est plus une histoire d'ambiance, celles des rues de Santiago dont après quelques pages, on ne sait plus trop si ce sont celles de la ville ou celles du héros.
C'est aussi le polar le plus sexy de l'année et pour une fois, les scènes les plus chaudes ne semblent pas ‘téléphonées' et écrites pour racoler mais bien au contraire, elles s'intègrent parfaitement à l'ambiance et au personnage.
Faut dire que Quiñones, en plus du pisco-sour et de la coke, Quiñones aime les femmes, surtout celles qui ont les dents légèrement de travers.

[…] Les dents de travers ont plus de personnalité, elles sont vraies. Beaucoup de femmes me plaisent, mais celles qui me plaisent ont presque toujours les dents de travers. Ça dit d'elles qu'elles ne sont pas nées avec une cuillère en argent dans la bouche. Qu'elles sont plus fidèles.

Quand vient à passer l'une de ces créatures, on ne peut s'empêcher de la suivre des yeux, puis de la suivre tout court.
Fatalement, c'est le début des emmerdes.
Un bouquin beaucoup trop court (150 pages) et l'on referme sa liseuse avec surprise : c'est déjà fini ?
On se console en se disant que ce n'est que le début d'une série et qu'il y aura encore d'autres rues à arpenter pour Santiago (et donc on attend la suite pour épingler un coup de coeur).

Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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encore une belle découverte que ce premier roman. décidément les éditions asphaltes nous délivrent de belle surprise , après le très bon "Belem" d'edir Augusto voici "les rues de santiago".
Santiago est flic au Chili , et il aime les filles aux dents tordue!
c'est bien rythmé, les personnages sont plutôt bien travaillés et l'intrigue bien amenée, comme un bon polar de cinoche ( l'auteur est réalisateur il me semble).
Les auteurs sud Americain nous prouvent que l'on peut compter sur eux pour nous sortir du bon roman noir.
bon ben moi je vais me lire "Moscow " maintenant , tiens!
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"Il fait froid. Il est six heures du matin et Santiago n'a pas envie de tuer qui que ce soit. le problème c'est qu'il est flic."

…et la liste des emmerdes va rapidement s'allonger pour Santiago Quinones, le héros hardboiled de cette sombre intrigue.

Polar old school d'un classicisme assumé, Boris Quercia, auteur chilien dont c'est le premier roman, a probablement du lire une grande partie de l'oeuvre de ses pairs nord américains. Pour autant, cela n'écorche en rien son talent et il nous livre un récit tendu dans une ambiance sombre où on ne sait jamais vraiment qui sont les gentils et les méchants.
Tous les ingrédients du roman noir répondent à l'appel.

Le flic perdu (ni vraiment bon, ni foncièrement mauvais), la beauté fatale (mystérieuse), l'avocat pourri et les gangs de rue, le passé qu'on croyait enterré et l'histoire d'amour suffisamment épicée pour ne pas en devenir mièvre. Passez tout ça sous la plume acerbe de Quercia et vous avez entre les mains un récit sec et sans scrupule où l'errance dans les rues de Santiago devient une course contre la montre pour la survie de notre héros.

C'est justement ce décor qui donne...

[suite de la critique sur le blog]
Lien : http://vagabondssolitaires.w..
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Belle découverte que ce polar chilien très sombre. Santiago tue un jeune délinquant lors d'une intervention et se retrouve amené à enquêter sur l'assassinat d'un collègue. L'intrigue n'est pas d'une grande originalité puisqu'il s'agit d'une variation sur le thème archi-classique de la femme fatale. En revanche, l'écriture, qui se fonde sur des phrases courtes et rythmées, est très agréable. Belle plongée dans les noires et complexes méandres de l'humanité.
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Un très bon polar, le premier de Boris Quercia, dégusté sans modération et qui nous promène dans la capitale chilienne en compagnie d'un détective assez particulier, entre mélancolique et réflexif, qui traîne des casseroles, qui est au bord du burn-out, qui vit au fil du rasoir entre légalité et corruption.
Après avoir planté le décor par un échange de tirs entre dealers adolescents et, en outre, par l'assassinat d'un ancien collègue, Santiago Quiñones tombe en extase devant une jeune femme, l'incarnation de ses fantasmes ; un corps élastique et parfait ? Que nenni, ce sont les dents de travers de la nana qui le séduisent...
C'est très enlevé, très visuel et certaines scènes m'ont rappelé des films de Tarentino.
Il semblerait que Quercia va tourner les aventures de Quiñones pour la TV chilienne. Cela promet.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Ce roman est court mais intense. Il nous plonge dans l'univers de Santiago Quinones, flic de son état. L'action se situe au Chili. Ce roman au-delà de l'intrigue est une introspection de Santiago sur ce qu'est sa vie et sur ce qu'il vaut le coup d'être vécu. La force de ce roman est ce personnage de flic qui perd pied après avoir tué un jeune délinquant. Il renoue avec de vieux démons : cigarettes et drogues. Sa seule bouée c'est Marina, cette femme avec qui il sort. Dans le fond on ressent toute la lassitude de Santiago, l'usure de ce métier qui côtoie la misère, la corruption et la violence. Et cela ne s'arrange pas avec la rencontre hasardeuse avec Ema, une femme qui l'obnubile. Suivant une pulsion plus qu'une intuition il va chercher à la connaître, sans se rendre compte de ce que cela va provoquer, au péril de sa propre vie.

Le style

Tout l'intérêt de ce livre réside dans la plume de Boris Quercia à rendre humain et crédible son héros. On perçoit la résignation de Santiago, ses maux et son appel à l'aide. le texte est percutant, sans pudeur nous livrant un homme blessé et apeuré. Il erre dans les rues comme il erre dans ses pensées, à la recherche de cette lueur qui sera le sortir de là. Une lecture rapide mais prenante.

Mon petit point positif :

Je ne connais que peu de choses du Chili et la lecture de ce roman, à travers les nombreux plats cités me donnent envie d'en découvrir plus.
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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Lorsqu'un auteur Sud Américain vous met son livre dans les mains en vous demandant de le lire avec un accent à tomber par terre, vous ne pouvez pas refuser. Quand, en plus, il vous fait une jolie dédicace dans sa langue, vous lui dites merci.

J'ai passé une bonne après-midi à lire ce court roman noir policier. Rien de bien nouveau sous le soleil, bien que dans ce récit, ce soit l'hiver au Chili.

L'image que je retiendrai :

Celle de Santiago mangeant des hamburgers et buvant des bières en terrasse en plein hiver. Les après-midis sont chaudes et les matinées froides au Chili.
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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