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Une très belle surprise et un gros coup de coeur pour ce roman noir qui nous plonge au coeur du Chili.
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C'est quoi un roman noir? Et ben c'est ça!!!
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Après avoir enterré Jimenes, son collègue tué au cours d'une fusillade, Santiago Quinones doit répondre à l'enquête des Affaires Internes sur le trafic de drogue dont se serait rendu coupable le défunt. Jimenes, ripoux ? Quinones n'y croit pas tellement mais après tout connaissait-il vraiment ce type muté de Valparaiso pour on ne sait quelles raisons inavouables ? Alors qu'il est soupçonné de complicité et étroitement surveillé, il retrouve Yesenia, une amie d'enfance qui lui confie son effroyable histoire et le charge de supprimer son beau-père, le bourreau qui l'a violée dans son enfance. C'est ainsi que Santiago se retrouve embarqué dans une machination diabolique qui l'oblige à se méfier de tous. Les personnages les plus hauts placés, politiques, financiers, policiers..., sont compromis et prêts à tout pour éviter le châtiment. Traqué de tous côtés il poursuit l'enquête (à moins que ce ne soit elle qui le poursuive !) afin de faire éclater son innocence ainsi que celle de Jimenez et de mettre fin à un odieux trafic d'enfants.
Magistralement menée, la narration à la première personne provoque un effet inquiétant qui plonge le lecteur en pleine paranoïa. En qui peut-on avoir confiance ? Que manigançait Jimenez avec le groupe de la Nouvelle Lumière ? Quel cadavre va-t-on trouver derrière chaque porte que l'on entrouvre ? L'intrigue semble s'épaissir à chaque péripétie et l'identification au narrateur est totale. Si bien que l'on frémit, on tremble, on se méfie sans jamais savoir où se trouve la réelle menace. Une atmosphère très noire pour ce bon roman qui m'a tenue en haleine de bout en bout. C'est bien fait et c'est très efficace sans être mirobolant d'originalité.
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Un polar noir à la forme plutôt classique, assez percutant et agréable à lire. Une affaire qui s'emballe et tient en haleine jusqu'à la fin, une fin qui arrive de manière abrupte. 180 pages pour faire des noeuds si serrés qu'ils semblent définitifs... et il suffit de 10 pages pour les dénouer .. c'est un peu déconcertant.
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« Tant de chiens » commence quand le partenaire de Santiago meurt au milieu d'une opération contre les narcos. S'ensuit pour le flic une sale période, faite de rencontres improbables et de révélations sur son ancien collègue. Sans compter qu'il va vouloir mener sa propre enquête sur cette mort qui le touche de près.

Dans un Chili mal mené par la corruption et qui a du mal à sortir des années Pinochet, Boris Quercia nous propose un roman noir sans concession pour les représentants des institutions chiliennes qu'elles soient politiques, judiciaires ou policières.

Le personnage de Santiago est particulièrement bien campé. L'auteur réussi à le rendre profondément humain malgré ses failles.


J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre, j'y ai retrouvé tout ce que j'aime dans un polar, la qualité d'écriture, l'intrigue bien menée avec un suspens savamment distillée, l'impression d'étouffer dans une atmosphère lourde et glauque, des personnages paumés et attachants.





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C'est un livre que j'ai trouvé à la BB et en lisant la présentation à l'arrière je l'ai trouvé pas mal.
Je dois vous dire que je le trouve un peu dur.
L'histoire c'est un policier qui a un collègue qui travaillait sur une enquête et qui a été déclassé, trop prêt de la vérité certainement mais ce n'est pas encore assez car on le liquide et c'est là que tout commence pour notre policier car ceux qui en avait après Jimenez pense que Santiago est au courant et voilà la course aux informations mais aussi à qui va faire tomber l'autre et croyez moi il y a de l'ambiance car c'est de gros bonnets qui sont mouillés dans des affaires de viols sur mineures. Et voilà notre policier en chasse à chercher les preuves que son ami avait trouvé et que il a caché. Notre policier a aussi ses défauts : il boit, se drogue et fume et on le suit. Il doit toujours faire attention à ses arrières et cela je crois que c'est le plus difficile.
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Voilà un roman policier fort surprenant par l'écriture. Il se dégage le sentiment diffus d'une blessure profonde liée à l'enfance autour de l'absence d'un père et je n'ai pu m'empêcher de penser que l'auteur n'évoquait par celui du personnage central mais bien le sien, sans doute parce qu'il utilisait le mot "papa" quand il parlait du père, ça donnait une touche infantile et intime aux pensée de l'inspecteur. C'est ce qui m'a le plus frappé dans ce polar. L'intrigue est quant à elle bien ficelée. Un policier, Santiago Quiñones, se trouve pris dans un tourbillon dont il cherche à s'extraire, et pour cela il doit reconstituer un puzzle dont les fils semblent bien emmêlés. Alors que son collègue se fait tuer à ses côtés en mission pour arrêter des trafiquants de drogue, il rencontre peu de temps après une jeune fille, qu'il a connu enfant car elle habitait dans le même immeuble que lui. Yesenia va lui demander une aide bien singulière : tuer l'homme qui la violente depuis sa tendre enfance, depuis que sa mère s'est mise en ménage avec ce bourreau. Va-t-il accepter ? Entre temps, il examine le passé de son collègue et comprend qu'il menait une enquête clandestine contre des flics corrompus. Ainsi, entre deux rails de coke, une partie de jambes en l'air avec Angelica l'archiviste du commissariat (leur manière d'honorer la mémoire du défunt collègue) et la recherche du beau-père pédophile, Quiñones découvre un scandale qui pourrait éclabousser de nombreuses huiles de la ville, au péril de sa vie.
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui parle de choses graves sans pour autant donner au lecteur la nausée grâce à l'écriture particulière de Boris Quercia, qui manie l'humour et donne aux personnages une petite lueur d'espoir pour continuer à avancer dans ce monde glauque.
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J"avais aimé "Les rues de Santiago" . J'ai adoré "Tant de chiens" ce roman intense et rugueux . Noir et émouvant .Comme dans son précédent ouvrage Boris Quercia nous livre une description implacable de la société chilienne , où l'injustice est omniprésente et la vie un véritable parcourt du combattant pour les plus pauvres et les insoumis . Santiago est un de ceux-la , un flic un peu en marge , qui se retrouve à suivre un peu par hasard les traces de son défunt collègue Jiménez , mort devant ses yeux dans une fusillade . Ces pistes encore chaudes vont l'embarquer dans une sombre affaire de moeurs qui touche des gamines orphelines et des personnes de la nomenklatura chilienne . Un sacré bourbier dans lequel s'est mis Santiago et qui va lui attirer de sérieux ennuis ...
Du rythme , des personnages plus vrais que nature qui ne manquent pas de psychologie et qui nous régalent de traits d'humour savoureux , un récit saisissant et passionnant sans temps mort ; un délice de polar que l'on ne lâche plus dès que l'on a mis le nez dedans !
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Les prix littéraires valent ce qu'ils valent et sont souvent sujets à caution mais peuvent parfois s'avérer positivement surprenant surtout lorsque le Grand Prix de la Littérature Policière - Etrangère est décerné à Boris Quercia pour son roman, Tant de Chiens qui met en scène, pour la seconde fois, l'inspecteur Santiago Quiñones que l'on avait découvert dans Les Rues de Santiago, récit décoiffant s'il en est, vous arrachant les tripes avec le punch d'un texte mordant. Si le prix consacre l'auteur, il récompense également la maison d'éditions Asphalte qui met régulièrement en avant de véritables joyaux du roman noir, issus de la littérature hispanique.

Fusillade et chiens féroces. Les narcotrafiquants sont déchaînés et accueillent la police sous un déluge de feu. Chiens de l'enfer ! Il faut dire qu'il la sentait mal cette descente l'inspecteur Santiago Quiñones et il n'a pas été déçu car son partenaire Jiménez et tombé sous le feu. Chiens fidèles ! Une mort d'autant plus troublante que Santiago découvre que son collègue faisait l'objet d'une enquête auprès des affaires internes suite à la mise à jour d'obscurs réseaux pédophiles. Chiens de misère ! Clairement dépassé, Santiago Quiñones tente de démêler les tenants et aboutissants de cette affaire complexe et croise ainsi le chemin de Yesenia, une amie d'enfance qui a connu la douleur de la séquestration, du viol et de la prostitution forcée. Chiens battus ! Assoiffée de vengeance, la jeune femme demande à Santiago d'abattre son bourreau de beau-père. Chiens de miséricorde !

Pas de préambule avec Boris Quercia. Sur deux pages à peine, Tant de Chiens débute avec une scène de fusillade complètement barrée, dans un concentré de fureur et d'action, marque de fabrique de l'auteur qui ne s'embarrasse pas de longs descriptifs lénifiants pour installer son intrigue. Pourtant on ne saurait résumer ce roman brillant à un simple condensé d'actions et de rage car on perçoit tout au long du récit ce bel équilibre entre l'introspection d'un flic atypique et les actes qui le conduisent parfois, à son corps défendant, sur la voie obscure d'investigations bancales et maladroites. Santiago Quiñones est un flic qui sort complètement des schémas et des clichés. Il n'est ni le preux chevalier sauvant la veuve et l'orphelin, ni l'infâme flic complètement corrompu. Dans le contexte d'un pays gangrené par la corruption et la violence, il ne fait que survivre en tentant de louvoyer entre règlements et débrouillardise lui permettant de mener sa barque, sans se faire remarquer. Pourtant, il relève parfois la tête et s'immisce dans des affaires qui le dépasse rapidement et le conduise sur la voie des excès qu'il ne parvient pas à maîtriser à l'instar de sa consommation de cocaïne et de son penchant pour les femmes.

Ainsi pour résoudre cette sombre affaire de pédophilie, Santiago Quiñones devra s'adjoindre les compétences de son collègue mapuche prénommé Marcelo, qui se révélera être un partenaire salutaire pour le tirer des mauvaises situations dans lesquels il se fourre régulièrement et lui permettre d'avancer de manière significative dans ses investigations. Abandonné dans une caisse de pommes déposée à l'entrée d'un commissariat, Marcelo incarne toute la douleur de ces enfants délaissés et maltraités. Autres incarnations de cette jeunesse brisée, il y a Yesenia, amie d'enfance de Santiago, qui a subi les brimades abjectes d'un beau-père libidineux mais également Romina, toutes deux victimes des réseaux pédophiles que l'auteur évoque en filigrane tout au long d'une intrigue extrêmement âpre, cruelle et poignante.

Avec Tant de Chiens, on assiste également au lent délitement du couple que Santiago Quiñones formait avec Marina, belle infirmière sensuelle que l'on avait découverte dans Les Rues de Santiago. Désemparée, la jeune femme ne peut plus comprendre les tergiversations et les incartades d'un homme qui, constamment en proie au doute, refuse obstinément de s'engager dans une relation durable. Durant ces instants, Boris Quercia diffuse une atmosphère mélancolique qui déteint sur l'ensemble d'un récit qui oscille entre la férocité des scènes d'actions, la sensualité des relations amoureuses et la nostalgie des souvenirs d'enfance. Et puis, il y a également en toile de fond le décor trépident de cette capital chilienne que l'on découvre presque fortuitement par l'entremise de scènes de rues dans lesquelles notre inspecteur tourmenté déambule, en quête d'oubli et de vérité.

Roman fulgurant Tant de Chiens est une alliance amère de noirceur, adoucie par la sensibilité et la pertinence de personnages remarquables que l'auteur plonge dans l'abîme d'une intrigue puissante et nerveuse.



Boris Quercia : Tant de Chiens (Perro Muerto). Editions Asphalte 2015. Traduit de l'espagnol (Chili) par Isabel Siklodi.

A lire en écoutant : Matador de Los Fabulosos Cadillacs. Album : Obras Cumbres. Sony Music Entertainement (Argentina) SA 1998.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Roman sans originalité dans l'intrigue, mais qui se lit très agréablement.
Le héros finit par être sympathique, le Chili nous dépayse,, l'écriture est fluide et nerveuse, quelques belles pensées et comme dans les contes de fée, tout finit bien.
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