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Un polar qui démarre fort. du noir chilien corsé et amer. Assaisonné de substances et arrosé de pisco, pico sour et piscola. Des flics ripoux partout et un réseau pédophile bien sordide. On y tue des chiens, des policiers et les gêneurs. Deux cents pages enfiévrées qui éberluent le lecteur, avant une finale en feu d'artifice. du bon boulot avec un auteur solide comme un chêne qui dévoile l'envers du décor bâti par la junte et les Chicago boys.
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J'ai retrouvé avec une certaine impatience l'univers Chilien de Boris Quercia dans « Tant de chiens », après avoir quitté conquis » Les rues de Santiago ».

Le premier opus de cette série dédiée au flic en bout de course Santiago Quinones m'avait déjà beaucoup plu. Dès les premières pages de ce second opus, l'auteur ne s'emcombre pas de fioriture et on entre rapidement dans le vif du sujet tout en découvrant la ville de Santiago au fur et à mesure du récit. On ressent l'atmosphère à la fois sombre et unique des lieux, au fil des travées citadines.

Je vous recommande cette lecture issue de l'excellent catalogue des éditions Asphalte. Un super polar donc. Dans le même genre et si vous appréciez l'écriture ciselée et les chapitres qui laissent peu reprendre son souffle, penchez-vous sur les romans d'Edyr Augusto chez le même éditeur. Je vous en reparlerai sûrement. C'est un gros coup de coeur pour moi.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Moi, Santiago Quinones, je "kiffe"!!
C'est un marathon à faire sur le mode "sprint", c'est du rally automobile mais avec le moteur surgonflé d'une formule 1, c'est un grand "8" à répétitions.
Ca décoiffe, dépote, et on n'en sort pas indemme.
Des chapitres courts, bruts, sans concession ni fioriture.
Âmes sensibles s'abstenir.
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Grand prix de la littérature policière 2016, certes, mais que c'est sombre et désespérant ! Nous sommes au Chili et le narrateur, un inspecteur à la vie de couple inexistante, se retrouve pris dans une fusillade qui coûte la vie à son collègue et ami Jimenez. Beaucoup de sang, de violence, de sexe, alcool. Beaucoup de vices pour oublier une vie "merdique" et où le prix de sa vie semble dérisoire. le personnage de Yesenia est encore plus esquintée, violée, prostituée de force, elle cherche la vengeance. Et c'est dans un pays complétement gangréné par la corruption que notre anti héros doit choisir de continuer ou pas ce que Jimenez avait commencé à faire. Dépassé, plein de doutes, trainant son corps et sans réelle envie de vivre, il va pourtant combattre grâce à Marcelo, survivant lui aussi. Seul personnage "lumineux"(enfin une petite lueur) est Marina. Je regrette vraiment qu'il n'y ait aucune description de la ville ou du pays. On est dans un pays glauque qui pourrait se situer partout dans le monde, juste peut être parfois avec une corruption plus policée, moins déclarée si c'était en Europe. Donc trop noir pour moi, pas de plaisir de lecture mais le style direct est efficace.
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Se laisse lire, pas le plus passionnant des polars mais ça dépayse.
Je suis curieux de voir ce que nous proposera d'autres l'écrivain car malgré l'intrigue qui ne m'a pas passionné il m'a donné envie d'aller au bout.
L'atmosphère sombre de ce livre était pourtant un bon prémisse.
faites le vous prêter pas besoin de l'acheter
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J'ai rencontré l'auteur lors de SMEP 2019, il m'avait promis un roman tout en noirceur. Promesse tenue.


L'histoire :
Celle de Santiago Quiñones, flic à Santiago du Chili.
Santiago est un flic sur la jante. Il ne crache ni sur les filles, ni sur l'alcool, ni sur la drogue. de toute façon tout le monde fait pareil. Alors pourquoi pas lui ?
Lors d'une fusillade avec des narcotrafiquants, son partenaire, Jimenez perd la vie.
Voilà Santiago avec les affaires internes sur le dos. Il semblerait que Jimenez trempait dans des magouilles et qu'il aurait volé de la drogue saisie. Et en tant que partenaire, il est suspect aussi.
Santiago est un flic désabusé dont le couple bat de l'aile. Ce n'est pas non plus l'optimisme qui le caractérise. Pour lui le verre est toujours à moitié vide. Voire vide et la bouteille avec.

Santiago ne peut se résoudre à croire en la culpabilité de Jimenez. Sur son chemin il va croiser Yesenia, une fillette devenue trop vite femme, qui était sa voisine lorsqu'il était jeune. Ils ont grandi dans le même quartier, la petite Plumette et lui, Santiago ne s'est jamais remis du départ de son père. Une plaie toujours à vif en lui. Yesenia aurait aimé ne pas en avoir. Car l'homme qui aurait dû jouer ce rôle, le compagnon de sa mère, lui a fait vivre un enfer. Elle a été encore et encore violée, par lui, par d'autres, et ne vit que pour se venger. Elle demande à Santiago de tuer son bourreau.
Extrait page 28 : « Tuer n'est pas facile, même si on est prêt à le faire, ni gratuit, même si on le croit. La douche du matin ne sera jamais suffisante pour nous sortir de la tête les fantômes qui ont grandi pendant la nuit dans nos cauchemars. Mais il y a des gens qui méritent la mort et il faut bien que quelqu'un s'en occupe, même si personne ne veut. »
Santiago n'est pas insensible au charme d'oiseau blessé de Yesenia. Il va le trouver LUI, LE responsable de tant de souffrance et il va LE tuer.
Santiago va se retrouver face au tortionnaire de Yesenia, LE petit salopard sera plus rapide que lui. Quiñones y perdra un bout d'intestin. Il y gagnera un séjour à l'hôpital et un ami indéfectible ; Marcelo, un flic, un pur, un perfectionniste.

Comme si ce n'était pas suffisamment compliqué, Quiñones se retrouve en possession d'une clé que lui a laissé en héritage Jimenez. Qu'ouvre-t-elle ?
Jimenez était sur une enquête à risques. Malgré les menaces il n'a pas lâché. Et voilà Santiago qui hérite de tout son travail. de la dynamite. Surtout un énorme paquet d'emmerdes qui risquent de raccourcir sérieusement son espérance de vie. Marcelo va l'aider.
Extrait partiel page 81 : « Il y a quelque chose de dégueulasse dans cette affaire et je commence à comprendre qu'ils cherchent à tout mettre sur le dos d'un mort histoire de blanchir un gros poisson bien vivant. … La mort de Jimenez ça tombe vraiment bien. »
L'histoire de Yesenia et l'enquête de Jimenez sont intimement mêlées. Qui manipule qui ?
La mort et le désespoir rodent.

Extrait page 178 : « Ce n'est plus sa peau, c'est du plastique, un sac, un objet. Une chose froide, les restes de ce que je n'ai pas pu sauver. Une petite vie jetée comme une ordure sur l'autoroute. « Tu sais comment elle est morte ? Je demande à Marcelo. – Par distraction » il me répond sérieusement. Et il explique : « Elle a perdu la tête. » Marcelo soulève le plastique et me laisse voir le corps décapité … »

Extrait page 198 : « … la douleur s'en va, même si je reste immobile, roulé en boule sur le paillasson, comme un chien blessé, comme un chien méchant, comme un chien de l'enfer, mais pas encore comme un chien crevé. »


Ce « Tant de chiens » est un récit sur les abus et disparitions de mineurs. Un roman où le sexe, la drogue et la violence bouillonnent. Une plongée dans un Chili très noir.
Entre les sujets abordés et le pessimisme du « héros », il y a des moments à la lecture, où le sentiment de s'engluer dans du mazout nous submerge. Ce livre est addictif à souhait.

Ce roman nous offre également un dépaysement en nous plongeant dans la vie du Chili, ses mets et ses boisons. Quelques exemples ci-après :
Un completo : sandwich avec de fins morceaux de viande grillés et un oeuf sur le plat
Un chemilico : hot-dog avec mayonnaise, avocat écrasé et tomates coupées en petits morceaux
Un combinado : mélange d'alcool fort avec un soda
C'est ça aussi le plaisir de lire des auteurs étrangers.

Alors, prêt à voyager dans le Chili de Boris Quercia ? Pour ma part, prête à y retourner sans hésiter.
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Ce deuxième petit polar de Boris Quercia, auteur chilien issu du monde du cinéma est captivant, on a du mal à le lâcher, les personnages sont biens trempés et la société chilienne est bien présente. L'histoire est sombre sur fonds de trafics et de pédophilie. C'est un vrai roman noir !
Les phrases et les chapitres sont courts et efficaces.
Le personnage principal : le flic Santiago Quinones ne sera vraiment pas épargné par son auteur : son ami et partenaire est tué par des narcotrafiquants, lui plus tard sera grièvement blessé en voulant venger une amie d'enfance, il sera poursuivi par de violents flics ripoux et sa femme le quitte …
Santiago Quinones est un très bon vivant et a quelques points faibles: cocktails chilien à base de pisco, coke, cannabis et belles femmes. Mais sous son coté dur il est aussi humain.
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la Kronik d'Eppy Fanny
J'ai rencontré l'auteur lors de SMEP 2019, il m'avait promis un roman tout en noirceur. Promesse tenue.
L'histoire :
Celle de Santiago Quiñones, flic à Santiago du Chili.
Santiago est un flic sur la jante. Il ne crache ni sur les filles, ni sur l'alcool, ni sur la drogue. de toute façon tout le monde fait pareil. Alors pourquoi pas lui ?
Lors d'une fusillade avec des narcotrafiquants, son partenaire, Jimenez perd la vie.
Voilà Santiago avec les affaires internes sur le dos. Il semblerait que Jimenez trempait dans des magouilles et qu'il aurait volé de la drogue saisie. Et en tant que partenaire, il est suspect aussi.
Santiago est un flic désabusé dont le couple bat de l'aile. Ce n'est pas non plus l'optimisme qui le caractérise. Pour lui le verre est toujours à moitié vide. Voire vide et la bouteille avec.
Santiago ne peut se résoudre à croire en la culpabilité de Jimenez. Sur son chemin il va croiser Yesenia, une fillette devenue trop vite femme, qui était sa voisine lorsqu'il était jeune. Ils ont grandi dans le même quartier, la petite Plumette et lui, Santiago ne s'est jamais remis du départ de son père. Une plaie toujours à vif en lui. Yesenia aurait aimé ne pas en avoir. Car l'homme qui aurait dû jouer ce rôle, le compagnon de sa mère, lui a fait vivre un enfer. Elle a été encore et encore violée, par lui, par d'autres, et ne vit que pour se venger. Elle demande à Santiago de tuer son bourreau.
Extrait page 28 : « Tuer n'est pas facile, même si on est prêt à le faire, ni gratuit, même si on le croit. La douche du matin ne sera jamais suffisante pour nous sortir de la tête les fantômes qui ont grandi pendant la nuit dans nos cauchemars. Mais il y a des gens qui méritent la mort et il faut bien que quelqu'un s'en occupe, même si personne ne veut. »
Santiago n'est pas insensible au charme d'oiseau blessé de Yesenia. Il va le trouver LUI, LE responsable de tant de souffrance et il va LE tuer.
Santiago va se retrouver face au tortionnaire de Yesenia, LE petit salopard sera plus rapide que lui. Quiñones y perdra un bout d'intestin. Il y gagnera un séjour à l'hôpital et un ami indéfectible ; Marcelo, un flic, un pur, un perfectionniste.
Comme si ce n'était pas suffisamment compliqué, Quiñones se retrouve en possession d'une clé que lui a laissé en héritage Jimenez. Qu'ouvre-t-elle ?
Jimenez était sur une enquête à risques. Malgré les menaces il n'a pas lâché. Et voilà Santiago qui hérite de tout son travail. de la dynamite. Surtout un énorme paquet d'emmerdes qui risquent de raccourcir sérieusement son espérance de vie. Marcelo va l'aider.
Extrait partiel page 81 : « Il y a quelque chose de dégueulasse dans cette affaire et je commence à comprendre qu'ils cherchent à tout mettre sur le dos d'un mort histoire de blanchir un gros poisson bien vivant. … La mort de Jimenez ça tombe vraiment bien. »
L'histoire de Yesenia et l'enquête de Jimenez sont intimement mêlées. Qui manipule qui ?
La mort et le désespoir rodent.
Extrait page 178 : « Ce n'est plus sa peau, c'est du plastique, un sac, un objet. Une chose froide, les restes de ce que je n'ai pas pu sauver. Une petite vie jetée comme une ordure sur l'autoroute. « Tu sais comment elle est morte ? Je demande à Marcelo. – Par distraction » il me répond sérieusement. Et il explique : « Elle a perdu la tête. » Marcelo soulève le plastique et me laisse voir le corps décapité … »
Extrait page 198 : « … la douleur s'en va, même si je reste immobile, roulé en boule sur le paillasson, comme un chien blessé, comme un chien méchant, comme un chien de l'enfer, mais pas encore comme un chien crevé. »
Ce « Tant de chiens » est un récit sur les abus et disparitions de mineurs. Un roman où le sexe, la drogue et la violence bouillonnent. Une plongée dans un Chili très noir.
Entre les sujets abordés et le pessimisme du « héros », il y a des moments à la lecture, où le sentiment de s'engluer dans du mazout nous submerge. Ce livre est addictif à souhait.
Ce roman nous offre également un dépaysement en nous plongeant dans la vie du Chili, ses mets et ses boisons. Quelques exemples ci-après :
Un completo : sandwich avec de fins morceaux de viande grillés et un oeuf sur le plat
Un chemilico : hot-dog avec mayonnaise, avocat écrasé et tomates coupées en petits morceaux
Un combinado : mélange d'alcool fort avec un soda
C'est ça aussi le plaisir de lire des auteurs étrangers.
Alors, prêt à voyager dans le Chili de Boris Quercia ? Pour ma part, prête à y retourner sans hésiter.
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Amateur de douceur et de tendresse, passez votre chemin promptement. L'intrigue commence fort, par une descente de police et une fusillade. Santiago Quinones se retrouve sévèrement blessé, à cause, notamment, des mâchoires du rottweiler appartenant aux narcotrafiquants. Il a plus de chance que son co-équipier, qui meurt de ses blessures. Qui était-il vraiment, ce Jimenez ? Les affaires internes étaient sur son dos, aurait-il été le complice des trafiquants ? A voir, à découvrir pour Santiago qui peine à se remettre, surtout qu'il se retrouve plongé dans son passé en rencontrant celle qui était sa petite voisine et qui depuis a eu une vie des plus chaotiques. Les services sociaux, la justice ? Oubliez très vite, merci. Pour la justice il faut la faire soi-même, et c'est ce que Yesenia demande à Santiago.

Dire qu'il est empêtré dans deux histoires différentes, c'est peu. Dire que ces affaires sont encore plus compliquées qu'elles ne le paraissent est … simple. Santiago doit se méfier de tous, ou presque, surtout qu'il a parfois une forte tendance à baisser plus que largement sa garde. Sa vie sentimentale est compliquée, sa vie sexuelle est compliquée, son usage de la drogue est dissipée. Bref, nous avons parfois des scènes très mouvementées et très crues.

Optimiste, ce roman ? Non, pas vraiment. Je n'irai pas jusqu'à dire « pas du tout », disons que le chemin vers la justice et la vérité est parsemé d'embûches. Pour la tranquillité, vous repasserez.
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Valparaiso, Santiago, des lieux évocateurs, le décor de ce polar du Chili, où on voit surtout l'envers du décor…

Un policer tué dans une fusillade. Des funérailles, une liaison avec celle qui fut la maîtresse de son ami. le héros se retrouve sans le vouloir au coeur d'une sombre histoire qu'on découvrira peu à peu.

Un policier séduisant par son esprit de justice, mais moins sympathique par ses moeurs douteuses, des crimes tout à fait horribles dans une société qui parfois ferme les yeux sur les fautes des puissants.

Un petit polar du sud de l'Amérique pour voyager vers le sud, pour changer des polars nordiques…
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