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Critique de Mousse74


Deuxième roman de Michel Quint que je lis (merci au Challenge ABC !) et j'ai retrouvé des thèmes qu'il avait déjà abordés dans Effroyables jardins : la guerre, d'Algérie cette fois, ses victimes, ses partisans, ses dommages collatéraux... Puis l'univers du spectacle populaire, spectacle enfantin avec un marionnettiste en personnage principal, René.

Dans ce roman, l'auteur nous invite donc à suivre René, qui intervient dans les hôpitaux, au chevet d'enfants malades, pour leur offrir un peu de distraction, un peu d'insouciance, un peu de rêve. Là, c'est au chevet d'un adolescent dans le coma que René se rend ; un adolescent auquel il va parler, par le biais de ses 2 marionnettes, Suzy et Momo. Et rapidement, René va arrêter de mimer des histoires mais va se raconter, se plonger dans ses souvenirs, faire revivre sa propre histoire, à travers ce que ses yeux d'enfants, puis d'adulte, en ont retenu. C'est donc une double thérapie que le lecteur va suivre, car en se racontant, René se redécouvre et fait remonter à la surface de son coeur et de son esprit des souvenirs enfouis, presqu'oubliés, des douleurs, des traumatismes, mais aussi du bonheur et de l'amour.

J'avoue avoir trouvé l'histoire de René, à la fois triste et attendrissante, avec des rappels à une période de notre histoire que je connais peu, rappels plutôt intéressants. Mais je reste assez mitigée quant à la fin du roman, à laquelle j'ai eu du mal à croire, que j'ai trouvé un peu décalée, presque farfelue, incongrue. Par contre, je reconnais que Michel Quint a un vrai talent de conteur et manie habilement fiction et faits d'histoire ! Je m'imagine donc très bien revenir à un autre de ses ouvrages pour le prochain Challenge ABC ! ;-))

Enfin, notons le nouveau clin d'oeil fait par l'auteur à Guillaume Apollinaire puisque comme pour Effroyables jardins, il emprunte le ver d'un poème d'Apollinaire pour le donner en titre à son roman ; très bel hommage :

La Tzigane - Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

La tzigane savait d'avance
Nos deux vies barrées par les nuits
Nous lui dîmes adieu et puis
De ce puits sortit l'Espérance
L'amour lourd comme un ours privé
Dansa debout quand nous voulûmes
Et l'oiseau bleu perdit ses plumes
Et les mendiants leurs Ave
On sait très bien que l'on se damne
Mais l'espoir d'aimer en chemin
Nous fait penser main dans la main
À ce qu'a prédit la tzigane
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