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Le narrateur est un marionnettiste. En couple avec une infirmière, il va régulièrement à sa demande visiter les enfants cancéreux. Mais elle le sollicite un jour pour un grand ado dans le coma. Il y va et raconte avec l'aide de Suzy et Momo, deux de ses marionnettes, son enfance seul avec son père. Son amour pour Halva, petite fille de son âge, sa mère disparue dans un accident de voiture… Et ce qu'il comprend de la guerre d'Algérie. Il enchaîne sur sa vie d'adulte et la compréhension de beaucoup de mensonges de son enfance.

J'ai eu un curieux sentiment avec ce roman. Je l'ai trouvé très bon et à la fois il m'a un peu ennuyée. Mais ce n'est pas une lecture que je regrette. C'est après Effroyables jardins que j'avais bien sûr aimé, mon second Michel Quint, y en aura t-il d'autres, je l'ignore.


Challenge ABC 2016-2017
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Le personnage central du livre est marionnettiste, Il joue dans les hôpitaux pour amener un peu de gaité aux enfants malades. Un jour ll rencontre Louis, un adolescent plongé dans le coma , il va se prendre d'affection pour cet ado et va lui raconter jour après jour sa propre existence. L'absence de la mère disparue trop trop, un père difficile à cerner l' amour pour une jeune algérienne,sur fond de guerre d'Algérie, Il raconte que lui aussi a du batailler d'une autre manière pour s'en sortir.
L'émotion est palpable page après page, Michel Quint dresse le portrait de personnes humbles, tolérantes, sensibles, toujours avec le ton juste, son récit est profondement humain.
Et vous refermé le livre la gorge nouée touché par la sincérité de ce très beau roman.
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René, le personnage principal, est marionnettiste. Il est en couple avec Daisy, infirmière. le jour où elle lui demande de passer un peu de temps avec Louis, un adolescent dans le coma, il accepte sans hésiter et décide de le divertir (il l'espère en tout cas) avec ses marionnettes, Suzy et Momo.
Et c'est là, sans trop en avoir conscience, que ses marionnettes commencent à raconter sa vie, son enfance avec son père dans les années 50, sa mère qui lui a laissé ses marionnettes en héritage, l'Algérie, l'OAS et le FLN, son amoureuse Halva, ses joies et ses malheurs.
Un roman très touchant, plein d'émotions et de poésie sur une époque tourmentée vue à travers les yeux d'un enfant.
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Deuxième roman de Michel Quint que je lis (merci au Challenge ABC !) et j'ai retrouvé des thèmes qu'il avait déjà abordés dans Effroyables jardins : la guerre, d'Algérie cette fois, ses victimes, ses partisans, ses dommages collatéraux... Puis l'univers du spectacle populaire, spectacle enfantin avec un marionnettiste en personnage principal, René.

Dans ce roman, l'auteur nous invite donc à suivre René, qui intervient dans les hôpitaux, au chevet d'enfants malades, pour leur offrir un peu de distraction, un peu d'insouciance, un peu de rêve. Là, c'est au chevet d'un adolescent dans le coma que René se rend ; un adolescent auquel il va parler, par le biais de ses 2 marionnettes, Suzy et Momo. Et rapidement, René va arrêter de mimer des histoires mais va se raconter, se plonger dans ses souvenirs, faire revivre sa propre histoire, à travers ce que ses yeux d'enfants, puis d'adulte, en ont retenu. C'est donc une double thérapie que le lecteur va suivre, car en se racontant, René se redécouvre et fait remonter à la surface de son coeur et de son esprit des souvenirs enfouis, presqu'oubliés, des douleurs, des traumatismes, mais aussi du bonheur et de l'amour.

J'avoue avoir trouvé l'histoire de René, à la fois triste et attendrissante, avec des rappels à une période de notre histoire que je connais peu, rappels plutôt intéressants. Mais je reste assez mitigée quant à la fin du roman, à laquelle j'ai eu du mal à croire, que j'ai trouvé un peu décalée, presque farfelue, incongrue. Par contre, je reconnais que Michel Quint a un vrai talent de conteur et manie habilement fiction et faits d'histoire ! Je m'imagine donc très bien revenir à un autre de ses ouvrages pour le prochain Challenge ABC ! ;-))

Enfin, notons le nouveau clin d'oeil fait par l'auteur à Guillaume Apollinaire puisque comme pour Effroyables jardins, il emprunte le ver d'un poème d'Apollinaire pour le donner en titre à son roman ; très bel hommage :

La Tzigane - Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

La tzigane savait d'avance
Nos deux vies barrées par les nuits
Nous lui dîmes adieu et puis
De ce puits sortit l'Espérance
L'amour lourd comme un ours privé
Dansa debout quand nous voulûmes
Et l'oiseau bleu perdit ses plumes
Et les mendiants leurs Ave
On sait très bien que l'on se damne
Mais l'espoir d'aimer en chemin
Nous fait penser main dans la main
À ce qu'a prédit la tzigane
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Bonne pioche et mauvaise pioche.
Mauvaise pioche, d'abord, parce que je venais de finir Olive Kitteridge et que je voulais un livre plus léger et qui m'amuse.
Bonne pioche, parce que c'st un très beau livre. J'avais lu « Effroyables jardins » (découvert en écoutant des libraires à la radio) et j'avais aimé.
J'ai acheté ce livre dans une brocante. le hasard a bien fait les choses : il m'a replongé,gé dans les années 1950, la guerre d'Algérie, l'OAS, ... vus avec des yeux d'enfants (je suis né en 48, l'auteur en 49).
Une belle histoire émouvante, même si elle se termine en conte de fées. Mais il faut croire au conte de fées !
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J'avais autrefois aimé "Effroyables jardins" et je viens de découvrir "L'espoir d'aimer en chemin". C'est un livre formidable, d'une grande profondeur. Et pourtant, il ressemble à une description réaliste d'un milieu social très simple que M. Quint semble bien connaitre personnellement: les petites gens du Nord, à la fois pauvres et dignes. le narrateur, René, vit avec une infirmière Daisy. Il est montreur de marionnettes; pour le moment il est "ludothérapeute": un mot prétentieux pour dire que, dans un hôpital, il donne des petits spectacles à des enfants très malades. Il s'attache ainsi à un adolescent plongé dans le coma et, dans un tête-à-tête qui se prolongera pendant plusieurs jours, il va lui raconter toute sa vie en faisant parler ses marionnettes Momo et Suzy.
Cette vie, elle est à la fois banale et extraordinaire. Elevé seulement par son père - dont M. Quint dresse un portrait remarquable de finesse - René croit d'abord que sa mère est « au ciel ». Encore jeune, il découvre les marionnettes et il apprend aussi que sa mère est vivante; mais elle a disparu. Son père lui fait connaitre un couple ami, Manu et Aïcha, dont la fille Halva (qui a à peu près le même âge que René) devient et restera l'amour de toute sa vie. Mais Manu est tué dans un attentat, sous les yeux de René. Il faut dire que sa jeunesse se déroule dans les années '60, pendant les derniers soubresauts de l'Algérie Française, et que son père trempe dans les réseaux de l'OAS. le temps passe: René grandit, travaille un peu dans l'immobilier avec son père, perd complètement de vue Aïcha et Halva. Il finira par retrouver la trace de sa mère qui, endurcie par la vie, n'acceptera qu'une seule entrevue avec son fils devenu adulte: cette scène est d'une grande intensité, le personnage de la mère est très fort. Mais d'autres rebondissements apparaissent encore vers la fin du roman. En fait, je trouve presque dommage que l'auteur ait voulu suivre René jusqu'au bout de son aventure et donner au lecteur toutes les clés de l'histoire: de ce fait, le récit perd un peu de son mystère si particulier, mélancolique et en même temps un peu magique.
Malgré cette petite réserve, ce livre constitue une grande réussite. J'ajoute que le style de M. Quint y est pour beaucoup. Il parvient à restituer la simplicité et la verdeur du langage populaire, sans faire la moindre concession à la vulgarité et à la caricature. Je recommande vivement la lecture de "L'espoir d'aimer en chemin".
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Ce livre, je n'ai pas aimé. L'histoire attire quand on lit le résumé, mais on s'attend à autre chose.
L'histoire de René Gardel raconté à travers les marionnettes à un adolescent dans le coma qu'on ne connait pas et n'est pas assez décrit à part le nom et les circonstance de son hospitalisation.
Le style de l'auteur ne m'a pas plu, il emploi des expressions et mots utiliser surtout par les jeunes et les adolescents alors que l'auteur est né en 1949, et que le contexte historique et temporel ne s'y prête pas.
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L'histoire, c'est celle d'un montreur de marionnettes. Des marionnettes qui sont son seul lien avec sa mère ; cette grande absente. Il a grandi seul auprès de son père. Ses marionnettes ce sont ses confidentes. Ses compagnes de toujours.

Il est aujourd'hui adulte et vit auprès de Daisy et du fils de cette dernière.
Ce n'est pas de l'amour. Mais comme il le dit :
Extrait page 13 : « on écoute battre notre temps ensemble, à même pas trop se parler, juste sentir que malgré tout on a encore devant nous de flamboyantes arrière-saisons apaisées. »
Daisy a longtemps été infirmière auprès d'enfants cancéreux. Elle lui avait alors demandé de venir égayer ces enfants pour faire reculer la mort ou pour le moins la rendre plus douce. Il continue à les visiter une fois par semaine. Daisy travaille désormais en traumatologie. Elle a un jeune patient dans le coma et elle lui demande de lui consacrer du temps. Elle espère que la voix du marionnettiste donne l'envie à Louis de rouvrir les yeux.
Le voici donc parti, avec Suzy et Momo, ses précieuses marionnettes, au chevet de Louis.
Il joue son spectacle habituel. Mais le silence qui le cueille après sa dernière réplique le déstabilise.
Il va alors, en toute simplicité, dérouler sa vie, jours après jours, dans cette chambre d'hôpital. Et toutes les souffrances, les secrets, les amours perdues, vont rejaillir et revivre.
Depuis le jour de son anniversaire, pour ses 3 ans, nous sommes à la fin des années 50. Puis son père qui finira par lui dire que sa mère est morte pour répondre à ses questions insistantes.
Son père, agent immobilier, fâché avec les clés qu'il égare avec constance. Puis les copains de son père, les bars qu'ils fréquentent, et où lui, l'enfant, assiste à des choses qu'il ne comprend pas toujours. Nous sommes au début de la guerre d'Algérie. Une guerre qui ne porte pas encore ce nom. le FLN et l'OAS se déchaînent. Et pas seulement en Algérie. Et son père, Mr Gardel, est tout sauf un danseur de tango.
Puis dans sa vie, le soleil et l'amour vont entrer sous les trais d'Halva. Une fillette algérienne qu'il n'oubliera jamais, pas plus qu'il n'oubliera ses parents. La famille Martin, leur histoire et la sienne liée à jamais.
Extrait page 37 « Halva. Une magicienne dont la légende dorée était pas encore écrite, qui attendait avec ses parents-personnages de commencer une histoire de jungle et de bateau naufragé. J'aurais voulu en être l'auteur, j'aurais trouvé les mots qui l'auraient fait grandir en même temps que moi, et à la fin je l'aurais embrassée et on serait partis en traversant le soleil couchant et la dernière page, être heureux pour de vrai et avoir beaucoup de vrais enfants. »
Et nous lecteurs, tout comme Louis, nous allons entendre l'histoire de cette vie, ses blessures, mais aussi tous les instants heureux qui valent de vivre. Des moments cocasses et hilarants.
Puis toute une époque, pas la plus reluisante, refera surface. Et même les salauds peuvent être attendrissants dans certains cas. Tout le monde a droit à une seconde chance.
Ce roman c'est une bulle d'émotions et de poésie. Une fenêtre ouverte sur l'espoir et l'amour.
Et la plume de Michel est une magnifique découverte.
Un immense merci à vous, Monsieur, pour le plaisir que j'ai pris à dévorer ces pages.

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…….On dirait que le personnage a vraiment un grand besoin de se confier, de raconter, il sait que ce garçon ne l'entendra peut-être pas, mais il n'est pas là comme d'habitude pour faire rire les enfants malades, non il est là, certes par humanité, mais aussi pour lui, se confier. Et comme dit le 4ème de couverture, évoqué, sans entrer dans trop de politique la partie sensible de la France à cet époque, mais surtout son ressenti à lui.
4ème de couverture
Il est marionnettistes, il vient distraire les enfants dans les hôpitaux. Il fait la connaissance de Louis, un adolescent plongé dans le coma à qui il raconte son histoire. La disparition de sa mère, le tête à tête avec son père, homme ambigu en affaires et en sentiments, son grand amour Halva, une jeune algérienne dont le souvenir ne l'a jamais quitté
Après avoir évoqué d'autres périodes troubles de l'histoire, l'auteur revient sur la guerre d'Algérie et évoque les dissensions qui ont opposés les partisans de l'Algérie française à ceux de l'indépendance
Mais que serait ce récit sans la sensibilité et l'humanité dont l'auteur, toujours fidèle à ce devoir de mémoire qui avait tant ému dans d'autres livres,(effroyables jardins) honore ces personnages
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Le livre est présenté comme un livre sur la mémoire de la guerre d'Algérie, elle en est en fait assez lointaine, une fille de Harki, un militant de l'OAS, deux attentats certes. le principal sujet du livre, enfin, ce que j'en ai ressenti, c'est la relation du père et du fils, le mensonge découvert par hasard (la mère n'est pas morte, juste partie), l'amitié/amour de la jeunesse qui poursuit l'enfant jusque dans sa vie d'adulte, et les deux marionnettes, Susy, héritée de la mère, et Momo, fabriquée et offerte par Halva dans leur enfance, comme intermédiaires. du côté du style, comme dans la plupart des autres livres de Michel Quint, les allers-retours incessants entre le présent et le passé passent assez bien même s'il n'y a aucune coupure en chapitre et à peine un saut de ligne ici ou là.
Lien : http://vdujardin.com/blog/qu..
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