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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque Damaris se retrouve en présence d'un petit chiot, elle décide de l'adopter sur un coup de tête. Damaris a quarante ans l'âge « où les femmes se dessèchent » et n'a jamais pu avoir d'enfant. Ce drame l'a peu à peu éloignée de son mari, Rogelio, un être maussade et bourru.

Damaris s'attache démesurément à cette petite chienne. Jusqu'à ce que celle-ci disparaisse, au grand désespoir de Damaris. La suite de leurs relations sera faite de départs et de retours de la chienne, qui, trahison suprême, reviendra grosse de ses escapades.

Ce court roman, moins de 100 pages, est un condensé d'émotions. On traverse avec Damaris toutes les étapes de sa relation avec l'animal. D'amour passionné et fusionnel, les sentiments de Damaris deviennent indifférence puis détestation lorsqu'il devient évident que la chienne n'aura de cesse que de s'échapper dans la jungle, laissant Damaris à sa solitude.

En parallèle, Pilar Quintana nous décrit le parcours d'une femme qui souhaitait plus que tout devenir mère et qui aura tout tenté pour y parvenir (potions, chamanisme...). Damaris vit cette impossibilité comme un échec qui lui ôte toute raison de vivre et qui la tient loin de son mari et même de sa famille dont elle redoute le jugement.

Le récit est aussi habité par une atmosphère étouffante, née des paysages de cette Colombie sauvage, celle de la jungle, des serpents, des moustiques voraces et des orages violents qui ne font toutefois pas retomber la chaleur écrasante.

La Chienne est un roman puissant et profond, une fable cruelle et tragique qui laisse peu de place à l'espoir mais qui est aussi emprunt d'une grande poésie.
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🐕 Damaris et son mari Rogerio vivent sur la côte pacifique colombienne. À bientôt quarante ans, elle est une femme sèche, après des années de mariage, le bébé qu'elle a toujours attendu n'est jamais venu. Alors quand au village, doña Elodia cherche à placer les chiots à peine nés de sa chienne, Damaris n'hésite pas et décide d'adopter la seule femelle de la portée.

🐕 Lui donnant tout son amour, celui qu'elle n'offre plus à son mari, Damaris se dédie corps et âme à cet animal qui lui offre tout ce qu'elle n'a jamais pu donner ni recevoir. Pourtant un jour, Chirli disparaît dans la jungle. Se ravivent alors les blessures du passé, l'abandon, la nature qui reprend ses droits, la mort au tournant ? En misant tout sur sa chienne, Damaris devient l'esclave d'une nature indomptable, imprévisible et sauvage, révélant à l'être humain sa nature la plus animale, ses instincts les plus cruels parfois.

🐕 Pilar Quintana signe un roman incisif et sobrissime, comme seuls les sud américains en ont le secret. Il n'y a que l'essentiel dans ce court roman, une histoire de vie, une histoire d'hommes, une histoire de l'Homme, et de combien nous pouvons être cruels et sauvages, à l'image de cette Nature qui nous a faits.

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Cze livre est bien dérangeant pourtant il est petit pas beaucoup de pages.
En le refermant je suis toute bouleversée mais quel bon moment j ai passé en le lisant.
Lisez les étiquettes tout est dit
Les personnages et cette chienne sont très attachants
Dommage qu'il n y est qu'un roman de cet auteur traduit en français.
Roman petit mais intense comme j'en lis rarement .
Fin très surprenante
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Le roman court serait-il à l'honneur en cette rentrée littéraire ?

Nous voilà partis pour la Colombie, sa jungle, ses pluies tropicales, ses inondations, ses vautours, ses fourmis noires et ses moustiques. L'océan ne sert ici qu'à happer les pauvres âmes qui s'approchent de lui d'un peu trop près, pour mieux les recracher quelques semaines plus tard. Portrait pas très idyllique de ce pays…

Damaris vit avec son mari Rogelio dans une cabane modeste. Il est pêcheur et elle domestique. Ils n'ont jamais pu avoir d'enfants, malgré les nombreuses consultations de guérisseurs et autre chamanes. Aussi, lorsque l'opportunité d'adopter un chiot se présente, Damaris n'hésite pas une seconde. Elle va s'occuper de cette chienne comme de son enfant. La relation sera fusionnelle, jusqu'au jour où la chienne, adulte, fugue régulièrement dans la jungle, et revient gestante. Damaris ne va pas supporter cela, et son amour va se transformer peu à peu en haine.

Il faut savoir que l'auteure a été victime de violences conjugales. Ce récit est comme un exutoire, cela se ressent dans les mots, il a été écrit avec les tripes. L'ambiance est extrêmement noire, Damaris naviguant sans cesse sur la corde raide, pouvant basculer à tout moment d'un côté ou de l'autre. Si la douleur de Damaris était un tant soit peu reconnue par son entourage, cela aurait sans doute été différent.

La plume est tranchante, brutale, elle retranscrit parfaitement les émotions. Les thèmes de la maternité, des illusions brisées, des relations humaines ou encore de la pauvreté sont détaillés avec beaucoup d'humanité et de sensibilité, mais également sans aucun filtre. C'est dur, réaliste, avec une charge émotionnelle très forte.

La fin m'a secouée et bouleversée. Je n'en ai pas été surprise, je l'attendais, mais il n'empêche qu'elle m'a laissé un goût amer.

Un roman court en nombre de pages mais riche en terme de sensations. Je vous le conseille !

#PilarQuintana #LaChienne #CalmannLevy #RentréeLittéraire2020
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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La chienne.
Pilar QUINTANA

Vide.
Comme une coquille d'escargot désertée.
Comme un oeuf qui n'aurait pas été un poussin.
Damaris se sent vide des enfants qu'elle n'a jamais eu et qui les ont éloignés l'un de l'autre son mari et elle.
Au fond de la Colombie entre mer et jungle ils vivotent, elle faisant des ménages et lui pêchant en mer.
Lorsqu'une de ses connaissance donne à l'adoption des chiots Damaris y voit l'opportunité de se sentir moins seule et de donner un peu de l'affection dont elle déborde.
D'ailleurs aussitôt adopté elle niche la petite chienne entre ses seins.
Une belle complicité se noue entre Damaris et Chirlili.
Le mari ne voit pas cette relation d'un bon oeil puisque pour lui un chien c'est fait pour travailler : garder la maison, aller en repérage…
Et le jour où la chienne disparaît Damaris est effrayée, désemparée et surtout triste.
Puis la chienne réapparaît mais quelque chose est devenu moche et s'est brisé en Damaris…
🐕 Un roman auquel je ne m'attendais pas du tout et qui est une belle découverte.
Ce lien si particulier entre la femme et sa chienne qu'elle dorlote comme un substitut d'enfant.
L'attachement qui en fait le centre de sa vie malgré les commentaires alentours puis le détachement presque pathologique.
Un style agréable et une description de cette Colombie là intéressante.
Belle lecture ! Bonjour
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Quelle lecture ! J'ai été plongée à la fois dans cette chaleur moite, qui accompagne ces continuelles pluies diluviennes et qui entoure les personnages de ce roman singulier, et j'ai été en même temps glacée d'effroi par la difficulté de leurs vies, par la rudesse des rapports humains, par l'âpreté du sentiment d'attachement et de la vulnérabilité qui en découle.

Une amie m'avait prévenue que c'était un roman brut, c'est vraiment le sentiment que j'en retire une fois le livre terminé. Il y a certaines métaphores qui me resteront gravées en mémoire, et qui m'ont fait matérialiser la diamétrale différence de vie que l'on peut avoir... et bien sûr, j'ai été touchée par la douleur de cette femme à ne pas pouvoir enfanter, qui est une sentence terrible sous beaucoup de latitudes malheureusement.
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J'ai découvert ce roman dans le cadre d'un abonnement Kube (box de livres) et j'en adore le graphisme de couverture. J'ai aimé lire les anecdotes concernant la petite chienne éponyme mais sans plus.
Damaris et son mari pêcheur ne peuvent pas avoir d'enfants. Un jour, Damaris adopte une petite chienne qu'elle traite un peu comme son bébé, sur lequel rejaillit son affection... jusqu'à ce que la chienne prennent un peu d'indépendance et devienne un fardeau et une source d'ennui dans son travail.
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La chienne-- Pilar Quintana

#LaChienne #NetGalleyFrance

L'avantage quand tu as un roman d'un ou d'une auteure Sud Américaine dans les mains, il y a de fortes chances de voyager.
Ce livre n'y derogera pas tellement ce roman court est dépaysant.
Une incursion poétique dans la jungle Colombienne aux abords de l'océan Pacifique où on y retrouve Damaris, 40 ans, dont le drame est de ne pas tomber enceinte et qui compense son manque de maternité par l'adoption d'une chienne qui va lui procurer des bourdons existentiels qui vont s'intensifier tout le long du roman.
Une lecture Ô combien envoûtante entre remords, passé, rage et exploration de l'âme que je vous conseille avec bienveillance.
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A la fois féroce, poignant et d'une touchante sincérité, ce court roman est une réussite et inscrit avec brio Pilar Quintana dans cette nouvelle génération d'auteures sud-américaines qui exposent avec talent, audace et inventivité les contradictions et violences de la condition féminine. Une attention particulière est apportée à la caractérisation de la jungle, des falaises et de l'océan de cette côte Pacifique de la Colombie, une nature dévorante, impitoyable et terrible.
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Cette histoire m'a accompagnée de nombreux jours.
Le personnage de Damaris est très bien incarné sous la plume de Pilar Quintana. Mais que se passe-t-il autour de cette femme qui ne peut donner la vie ? Est-elle réellement touchée par une certaine malédiction ? C'est comme si la forêt tropicale couvait la source de ces malheurs. A moins que Damaris ne prenne en otage cette adversité pour accomplir l'impensable...
J'ai beaucoup aimé le cadre de ce roman, la vie au rythme de la jungle.
La relation avec sa chienne est bouleversante, je ne peux tout simplement en dire plus.
Si l'intrigue est très efficacement menée, cette grande nouvelle pourrait peut-être se déployer davantage. Enfin c'est juste que j'ai beaucoup aimé alors je n'hésiterai pas à la prochaine parution de cette autrice.


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