Écoute, jolie Márcia

Une très belle oeuvre, très surprenante et très attachante. Parce qu'elle nous surprend via ses couleurs acidulées, sa violence inattendue, ses personnages hors norme, Écoute, Jolie Marcia nous plonge dans une univers que nous connaissons peu : la classe moyenne brésilienne, qui se bat en marge pour ne pas basculer dans la violence ou la pauvreté. Chaque personnage est très bien campé, de manière très réaliste, et on tremble pour les mauvaises décisions de la jeune Jaqueline qui pourraient précipiter tout le monde dans les ténèbres. Fondamentalement humaine, sensible, cette BD ravira les amateurs de nouveautés, de différences et de voyages.

J'ai globalement bien apprécié ma lecture, surtout pour la découverte du milieu représenté. le style graphique n'est pas celui que je préfère et j'ai parfois eu du mal à différencier la mère et la fille, leurs représentations sont trop similaires pour moi.
Ce roman graphique permet une sacrée immersion dans la vie dans les favelas de Rio. le personnage de Marcia est remarquable par sa force et sa droiture malgré l'environnement malsain qui l'entoure.

Marcia, mère célibataire et infirmière, vit dans une favela près de Rio avec son nouveau compagnon Aluisio. La vie aurait pu être relativement paisible mais c'était sans compter Jaqueline ! Jaqueline, l'impétueuse et rebelle fille de Marcia qui se met à fricoter d'un peu trop près avec les gangs du coin. Une véritable tête à claques face à une mère bien décidée à sortir sa fille des ennuis, quoi qu'il en coûte.
Un très bon moment de lecture avec cette BD aux couleurs vives, au dessin vivant et souple mais surtout des personnages forts et attachants, en particulier celui de Marcia.

J'étais passée à côté de ce roman graphique, jusqu'à ce qu'il obtienne le Fauve d'or Prix du Meilleur album en 2022 à Angoulême. Je suis contente de cette mise en lumière car cela m'a permis de lire ma première bande dessinée brésilienne. On est directement plongées dans l'effervescence des favelas, et cela passe autant par les couleurs très vives (qui surprennent un peu au premier abord) que par l'histoire.

Marcia, c'est une héroïne de la vie quotidienne comme on les aime. Elle est infirmière à l'hôpital à Rio, s'occupe d'une connaissance qui a Alzheimer, met au monde un enfant en pleine rue et surtout tente de résister aux gangs. Dans sa vie personnelle, elle a un nouveau compagnon Aluisio, mais doit surtout supporter les frasques de sa fille, qui elle, fréquente les gangs, vole, ment, semble se prostituer et surtout lui manque de respect. Sa vie va prendre une autre tournure lorsqu'elle va charger son compagnon de surveiller sa fille. Un drame va arriver qui va lui faire tout remettre en question, elle continuera pourtant à faire passer sa fille avant tout.

J'ai aimé cette plongée dans les favelas, entre solidarité, misère et violence. Et surtout j'ai apprécié cette héroïne moderne et débrouillarde mais aussi touchante. de plus, pour une fois l'auteur dessine des femmes bien rondes, sans pour autant en faire un arc de son histoire. Elles sont rondes, c'est tout. Et c'est ce qu'on veut pour la représentativité. Une belle découverte !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..

Marcia est aide-soignante et vit dans une favela de Rio, tiraillée entre son métier, qui l'éprouve souvent physiquement et moralement, et sa fille, Jaqueline, qui prend un très mauvais chemin, plus encore qu'elle ne le pense lorsqu'elle découvrira, par l'intermédiaire d'Aluisio, son conjoint depuis de nombreuses années, que celle-ci a été arrêtée. S'en suit, pour Marcia, afin de sauver sa fille, une décision visant à mettre à mal la délinquance qui gangrène la favela, mais aussi son propre avenir et sa propre sécurité...

Une fois que l'on s'est habitué aux couleurs, aux graphismes très colorés et surréalistes de Marcello Quintanilha, qui tranche totalement avec la gravité du propos, l'on est vivement embarqué par l'histoire terriblement banale de Marcia, de tout ce qu'elle a fait pour protéger sa fille adolescente du monde qui l'entourait, sans succès.

Ainsi, l'auteur pointe du doigt les violences du déterminisme social et la corruption qui ont cours au Brésil, déterminisme qui consiste à se faire une place au milieu des gangsters de quartier d'abord, des gangsters des institutions ensuite si possible, pour "vivre" mieux, du moins avec plus d'argent dans les poches, et ce que cela peut sous-entendre, plus encore, lorsque l'on est une femme. Déterminisme malheureusement monnaie courante qui ne risque pas de diminuer face à un ultra-capitalisme qui a encore de beaux jours devant lui.

Une histoire en somme touchante, intense, brutale malgré les choix graphiques qui aseptisent à dessein l'ensemble, porteuse d'un dénouement empli d'espoir et de rédemption, bouffée d'oxygène plutôt bienvenue après une plongée en apnée oppressante.

L'histoire, très réaliste, se déroule dans une favela de Rio. Là, au milieu de la corruption, la prostitution et les trafics de toute sorte, la milice fait sa loi. La jeune et obèse Jacqueline fricote avec les voyous et oppose un comportement insolent à sa mère Marcia qui veut la sauver. Marcia est infirmière à l'hôpital, elle vit avec Aluisio, homme taiseux et discret. Macia est généreuse, n'a peur de rien et n'hésite pas à affronter le mal pour sauver sa fille. tout au long de ces péripéties, elle est le personnage central qui donne le ton à ce roman noir. On découvre aussi la triste réalité de la vie dans une favela et de Rio dominée par les gangs.
Il y a beaucoup de dynamisme dans le dessin même si, parfois, les couleurs sont surprenantes et J'ai préféré l'histoire au graphisme.

Cet album graphique très coloré rend hommage à une infirmière et mère-courage qui vit et travaille dans une grande ville brésilienne. Elle se bat pour ses patients, parfois même contre eux, se bat au quotidien « contre » sa fille, jeune femme égocentrée, qui lui mène la vie dure.
Lorsque celle-ci se retrouve dans de sales draps à cause de ses mauvaises fréquentations mafieuses, elle la soutient et n'abandonne jamais.
Un personnage extrêmement attachant, qui malgré les difficultés et les déboires, reste d'un optimisme sans borne et voit la vie en multicolore, comme ce roman graphique.
C'est un portrait sans concession d'une partie du Brésil contemporain qui n'en oublie pas pour autant que tout n'est pas noir ou gris dans la vie et qu'on peut choisir de la regarder en couleurs , fussent-elles, acidulées.
J'y vois un mélange du festival diapré de Rio et de vie quotidienne bien moins rose dans les favélas .
Une BD vraiment réussie.

J'avais aimé “Les lumières de Niteroi” paru en 2018 de Marcello Quintinilha.. Alors que c'était un retour dans les années 50 au Brésil, "Écoute, jolie Marcia” est une histoire contemporaine. le style graphique est assez différent, ici, les couleurs ne sont plus du tout naturelle, le teint des personnages est blême, violet, les couleurs sont artificielles, assez nauséeuses, c'est travaillé en aplats de couleurs, traits au feutre (ou technique numérique), ce graphisme crée le malaise. Marcia est infirmière, elle vit avec Aluisio, et sa fille Jacqueline, qui n'est pas la fille d'Aluisio. Marcia n'a plus de prises sur sa fille qui fréquente des membres de quelque gang mafieux. C'est un récit social, assez brut et cru sur la situation actuelle du Brésil, sur la vie des brésiliens. Avec le dilemme de la dénonciation d'un proche comme moteur du récit, Marcello Quintinilha nous raconte son Brésil sans fard, sans filtres, violent et dur, il nous présente des vies désabusées, c'est un récit profondément pessimiste, sur la société brésilienne, et pourtant il reste une petite place pour la tendresse, toute petite, mais elle est bien là. C'est brut, cruel et bouleversant, et dans toute cette noirceur, Marcello Quintinilha nous laisse un beau message, on dirait que malgré ces vies désoeuvrées, désabusées, soumises à la violence, il aime son pays.
Lire “Écoute, jolie Marcia” est une expérience déroutante, originale, un peu dure à digérer, mais vraiment poignante. le Fauve d'Or d'Angoulême 2022 est loin d'être immérité.

Márcia est infirmière et vit dans une favela à Rio avec son compagnon Alúisio et sa fille Jaqueline, qu'elle a eu avec un autre homme. La jeune femme mène la vie dure à sa mère et son compagnon. Mais quand celle-ci fréquente d'un peu trop près les membres d'un gang en lien avec des criminels et des policiers corrompus, Márcia voit que sa fille est en danger. Elle demande alors à Alúisio de surveiller sa fille, qui va prendre des risques sérieux pour elles.

Pour cet album, Marcello Quintanilha a choisi de travailler en numérique. Il utilise un trait très fin et marque les volumes par les couleurs. Des couleurs qui ne sont pas réalistes et qu'il a voulu acides pour donner une dimension très acide à la lecture. L'auteur parle de ses choix comme « une métaphore de la déconnexion avec la réalité qu'il y a aujourd'hui au Brésil, surtout au niveau politique ».

Ses personnages sont forts, loin des stéréotypes médiatiques mais au contraire profondément ancrés dans le réel. Márcia est capable de prendre une décision difficile pour sauver sa fille. Elle commence aussi à penser sa vie d'une manière différente après avoir écouté une musique classique de la culture brésilienne. Pour l'auteur, l'art a la possibilité de changer la vie des gens.

Cela donne un récit puissant, cru, acide et sans concession. Marcello Quintanilha traite la réalité du Brésil populaire : quand l'Etat abandonne un territoire, des mécanismes se substituent à l'Etat. Et si cela peut être l'entraide et la débrouille, cela peut aussi être les criminels et les gangs.

Une lecture unique, qui marque et qui laisse ému et secoué. Un très grand coup de coeur, primé du Fauve d'or au Festival fibd, à découvrir aux éditions Çà et Là.

Marcia est infirmière dans un hôpital de la région de Rio. Elle vit avec son compagnon Aluisio et sa fille Jacqueline dans une favela. Elle fait tout ce qu'elle peut pour avoir une vie correcte et essaie d'empêcher sa fille de fréquenter les mauvaises personnes. Mais Jacqueline a un caractère bien trempé et l'entente entre la mère et la fille est houleuse voir orageuse. Après une énième dispute, sa fille part en volant le sac de sa mère et rejoint ses fréquentations douteuses.

L'histoire en elle même est très bien écrite. On veut savoir le dénouement de cette histoire entre mère et fille. Par contre, je dois avouer que j'ai eu du mal avec le graphisme et les couleurs. Cela reste une bonne BD.