Tungstène

♫J'ai renoncé à la vie
Amis, séchez vos pleurs
Rangez vos parapluies
Laissez pousser les fleurs

J'ai renoncé à la vie
J'ai laissé partir mon coeur
Je vais où tout s'enfuit
Sans peine et sans douleur
Brûlez mes souvenirs
Jetez-les dans le vent
Et regardez courir
Ce grand corps titubant♫
Debout sur le Zinc- 2021-
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Tungstène, nom masculin, métal lourd dont la couleur varie du gris acier au blanc étain. le tungstène est le métal ayant le plus haut point de fusion (3 422 °C).
Numéro atomique : 74 . Symbole W (de l'allemand Wolfram)
Conséquences toxicologiques et écotoxicologiques :☢️
En cas d'injection intramusculaire HMTA (91.1 % de tungstène)= apparition de cancers avec tumeurs métastatiques agressives....
En cas d'inhalation forcée WNiFe (92% de Tungstène) = inflammation pulmonaire et expression de marqueurs de stress oxydatif et métabolique, avec production de radicaux libres toxiques et lésions pulmonaires.
Petite étude préalable du titre qui laisse à penser que la tension du scénario va lentement monter jusqu'à atteindre son point culminant…
Effectivement : Signe distinctif de nos quatre individus : Stress communicatif et compulsif....!!!!
Le titre de la chanson de Debout Sur le Zinc est "W"
Roman graphique terminé sur mon lieu de villégiature à savoir Aurillac, capitale du Parapluie ....🌂
A RETENIR : adaptation par Heitor Dalhia en 2018 avec personnages et lieux conformes à ce roman Ex sans trique !
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1940185952672878&id=302994683058688&_rdr

Marcello Quintanilha nous raconte le Brésil d'aujourd'hui, avec des personnages sortis de Telenovelas, tendant vers la mesquinerie et le sordide : une femme battue, un flic qui se prend pour un justicier, un petit dealer sans envergure, un ancien combattant réactionnaire qui veut se mêler de tout, des braconnier qui pêchent à la dynamite, des gens médiocres dans une ville côtière, Salvador de Bahia, tranquille en apparence. le dessin est réaliste, assez finement observé, en noir et blanc, avec quelques valeurs de gris, un dessin un peu triste et monotone, mais qui nous immerge dans cet univers mesquin, ordinaire. Et les caractères nous émeuvent malgré leur manque de culture, tous croyant maîtriser leur vie, tous perdus dans ce monde, chacun à sa manière. Marcello Quintanilha aime nous raconter son Brésil ordinaire, dans des petites histoires qui n'ont rien d'épiques ou d'héroïques. La violence idéalisée du cinéma est confrontée et effacée par la violence du quotidien, mais bien réelle, elle.
Ça semble un virage dans sa production, il quitte le détective privé Oxford pour un genre plus intimiste, avec des gens ordinaires, un genre qu'il transcendera plus tard avec “Les lumières de Niteroi” et surtout “Écoute, jolie Márcia” avec lequel il obtiendra le Fauve d'or à Angoulême en 2022.
Tungstère est plus de l'ethnologie que de l'aventure. Cette justesse, ce réalisme nous ouvre sur un monde tel qu'il est, sans fard, sans cinoche, c'est une lecture qui ne peut plaire à tout le monde, la réalité n'est pas confortable, mais elle résonne plus longtemps.

Je reviens du Brésil et cette bande dessinée de Marcello Quintanilha m'a semblé tout à fait approprié pour me rappeler l'ambiance de Salvador de Bahia. « Tungstène » est un polar dessiné en noir et blanc, basé sur un fait divers. Un narrateur inconnu dresse les portraits de personnages typiquement brésiliens : Caju le jeune rasta, Monsieur Ney l'ex-militaire, Keira la jeune femme et sa copine Lucia, richard le flic.
Il y a plein de détails évocateurs comme le fonctionnement des bus, les rues de Bahia ou plus pittoresques comme le très beau coucher de soleil. le décor m'a rappelé mon séjour et en particulier la vue exceptionnelle du fort de Monte Serrat.
L'histoire a finalement peu d'intérêt (elle n'est d'ailleurs pas très bien ficelée) car c'est surtout l'occasion de montrer la société brésilienne dans sa diversité sociale : une certaine jeunesse à la dérive qui deal, les femmes qui ont du mal à s'émanciper quand elle ne trouve pas de travail, les flics qui ont tous pouvoir… On retrouve aussi la diversité des origines indiennes, africaines et européennes.
D'ailleurs, le titre évoque peut être cette diversité puisque le tungstène est un métal dont la couleur varie du gris acier au blanc étain.

Je ne vais pas me forcer dans ma notation. Cela ne vaut pas plus de deux étoiles pour moi malgré le fait que cette oeuvre soit retenue dans la sélection officielle du dernier festival d'Angoulême. Honnêtement, il y avait sans doute de la place pour d'autres titres plus intéressants. Ma notation reflète surtout le plaisir lecture et il n'y aura pas le compte.

J'avais également été attiré par une couverture originale qui donnait envie de tremper ses pieds dans une eau vert émeraude d'une plage de Salvador de Bahia. Cette fable urbaine sur la réalité du Brésil d'aujourd'hui ne m'a guère convaincu. Beaucoup de violence pour pas grand chose au final.

Nous avons en effet le portrait croisé de différents personnages entre petit dealer et flic violent avec sa femme. Il est vrai que certains semblent péter les plombs. La quiétude de cette plage brésilienne va se briser au bruit de la dynamite. Au final, alléchant mais trop inabouti comme un coup dans l'eau. Flop.

Magnifiques dessins, en noir et blanc, bien en mouvement lors des scènes de bagarres. Par contre, je n'ai pas vraiment aimé cette histoire de dealer, femme trompée, flic, ancien militaire, avec pour fond des pêcheurs à la dynamite. Apprécié d'être au Brésil.