Écoute, jolie Márcia

Une jolie découverte que cette bande dessinée ou roman graphique brésilien, je ne connais pas tellement la différence. En tout cas, cette fiction m'a beaucoup plu. Elle est très originale à beaucoup de points de vue. Tout d'abord au niveau des couleurs utilisées : du pastel avec des couleurs vives voire flashy, c'est toujours étonnant. Ensuite les deux héroïnes sont une mère et sa fille. Leurs rapports est plus que mauvais et Marcia, la maman a beaucoup de courage et de patience pour supporter sa fille Jacqueline , une grande ado. En effet cette dernière fréquente des jeunes garçons prochent de la mafia et à des fréquentations plus que douteuses. Marcia, la maman, infirmière à Rio, veut tout faire pour aider et protéger sa fille malgré elle. Inutile de dire que les relations entre elles sont tendues. Une belle originalité du dessinateur est d'avoir créé ces deux personnes bien enveloppées voire obèses. C'est assez rare de voir cela, en général les personnages des bandes dessinées sont plutôt sveltes, surtout pour des personnages féminins.
Un bon moment de lecture en perspective, je vous le conseille.

Marcia travaille comme infirmière dans un grand hôpital de Rio de Janeiro. Elle vit dans une favela avec son compagnon Aluisio et sa fille Jaqueline, qu'elle a eue d'une première union. Celle-ci est une jeune adulte qui est liée aux gangs de la favela, n'écoute aucune des recommandations de sa mère et ne cesse de lui manquer de respect, ainsi qu'à Aluisio qui cherche pourtant à apaiser le climat extrêmement tendu entre les deux femmes. Marcia ne peut que constater que sa fille est de plus en plus ingérable. ● Ce roman graphique nous donne une idée de la vie dans les favelas de Rio, contrôlées par des gangs qui échappent perpétuellement à la police car, aussitôt que certains membres sont arrêtés, les gangs se reconfigurent autour de nouveaux chefs. ● Les dessins ne m'ont guère enthousiasmé, je les trouve plutôt maladroits ; notamment les gros plans sur les yeux qui reviennent trop souvent. Une des originalités de l'album est cependant de nous montrer des femmes obèses et belles, comme Marcia et sa fille Jaqueline. ● L'abondance de couleurs ne m'a pas beaucoup plu non plus, de même que le code qui remplace la peau noire par le violet, la métisse par du bleu et la blanche par du rose. Pourquoi transposer les couleurs si c'est pour le faire de façon aussi simpliste ? ● le scénario est linéaire, son seul intérêt étant d'apprendre au lecteur ce qui se passe dans les favelas. La seule originalité scénaristique consiste en des transitions très abruptes, même au sein de la même page, mais je ne l'ai pas beaucoup appréciée. ● Bref, même si sa lecture n'a pas été désagréable, je me demande pourquoi ce roman graphique a été récompensé à Angoulême.

Je voulais lire cet album depuis des mois car il a décroché le fauve d'or du meilleur album à Angoulême. Or, les prix et autres récompenses ne veulent parfois rien dire. Je n'ai pas aimé et croyez-moi, si j'étais membre du jury, ce n'est pas l'album que j'aurais choisi même parmi la sélection. Bref, j'ai l'impression de m'être fait avoir en beauté. du même auteur, j'avais déjà détesté « Tungstène » et cela aurait dû me mettre sur la piste.

Sur le plan graphique, la colorisation est assez repoussante. C'est une véritable débauche de couleurs qui privilégie les orangés et les jaunes fushia. Cela donne un effet assez patchwork à l'ensemble de l'album. Il faudra que vos yeux s'y habituent. Allez-y en douceur !

Passons à l'intrigue maintenant : elle est totalement inexistante et on se perd dans des dialogues fort ennuyeux. Il n'y a rien pour susciter la curiosité si ce n'est la personnalité de cette femme brésilienne Marcia, aide-soignante, qui se bat pour sa famille dans les favelas de Rio. Oui, ce sont des vies désabusées dans un environnement urbain hostile : bienvenue dans le Brésil de Jair Bolsonaro !

Notre héroïne aura d'ailleurs fort à faire avec sa fille totalement irrespectueuse mais également avec des patients à l'hôpital qui se comportent comme des chefs de gang mafieux. On a droit à un portrait du Brésil tel qu'il est aujourd'hui. Cela ne donne pas très envie d'y habiter et d'y vivre, c'est certain. On est loin de la carte postale de ces jeunes et belles filles sur les plages qui se trémoussent lors des carnavals.

Bref, une chronique sociale de plus mais qui ne m'a pas particulièrement marqué. Point de poésie ou d'émotion. Rien que le vide. Bref, je n'ai pas trop envie d'écouter cette Marcia. Rendez-nous Marcia Baïla sur du satin, de la rayonne !

Encore une bande dessinée que j'ai découverte grâce au prix en Bulles et vers laquelle je ne me serais probablement pas tournée autrement, malgré son titre intriguant et ses couleurs chatoyantes.

Dans cette histoire, nous faisons la connaissance de Márcia. C'est une infirmière qui, avec son compagnon Aluísio, peine à canaliser sa fille adolescente et rebelle, Jacqueline. Cette dernière ne cesse de critiquer son beau-père et de se moquer de sa mère. Márcia tente tout pour éviter à sa fille la vie vers laquelle elle semble se diriger...

C'est probablement le premier roman graphique brésilien que je lis et il traite de la misère et des conditions de vie parfois compliquées dans les favelas de Rio. L'auteur traite également de l'amour mère-fille et des relations complexes entre Jacqueline et Márcia.

J'ai aimé le dessin et les couleurs de cette histoire, et cela m'a fait plaisir de voir des personnages gros sans que ce soit le coeur du sujet, mais juste un fait comme un autre. Malgré toutes les qualités de cette bande dessinée, je n'ai pas suffisamment été touchée par ce récit qui était quand même intéressant !

Une BD dure aux couleurs tendres.

Ratée lors de la dernière Masse Critique, mais suffisamment attirante pour finir dans la hotte du Père Noël. Attiré par ces couleurs superbes en couverture, que les planches ne démentent pas. Pastels et tons acidulés, un trait léger, et les cases uniquement découpées par leurs fonds colorés, comme autant de vignettes pimpantes sur un fond blanc. Splendide. Et puis, pour ce que j'en connais, il se passe visiblement quelque chose dans la BD brésilienne contemporaine, bien plus intéressante que la manie des séries de la BD industrielle franco-belge.

Dure parce que la vie n'est pas rose dans les favelas de Rio. Déboires et danger font le quotidien, poussant une partie des gens vers l'illégalité et la méchanceté. Mais pas notre héroïne, Márcia, qui est et reste une bonne personne malgré tout ce qui lui tombe dessus.

Du coup, il n'y a pas que les couleurs qui sont tendres. C'est une belle histoire, où les femmes sont souvent fortes, du côté de la vie, et où les hommes ne sont finalement pas tous des gros cons (même s'il y en a le quota de rigueur).

Moralité : très fortement recommandée.