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Citations sur Pantagruel (101)

Ceste année les aveugles ne verront que bien peu, les sourdz oyront assez mal : les muetz ne parleront guières : les riches se porteront un peu mieulx que les pauvres, & les sains mieulx que les malades.
Plusieurs moutons, boeufz, pourceaulx, oysons, pouletz & canars, mourront & ne sera sy cruelle mortalité entre les cinges & dromadaires.
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Ici je ferai fin à ce premier livre ; la tête me fait un peu de mal, et je sens bien que les registres de mon cerveau sont quelque peu brouillés de cette purée de septembre. Vous aurez le reste de l'histoire de ces foires de Francfort prochainement venantes, et là, vous verrez comment Panurge fut marié, et cocu dès le premier soir de ses noces et comment Pantagruel trouva la pierre philosophale, et la manière de la trouver et d'en user...
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Es aultres tant croissoit le nez qu'il sembloit la fleute d'un alambic, tout diapré, tout estincelé de bubeletes, pullulant, purpuré, à pompettes, tout esmaillé, tout boutonné et brodé de gueules.

Chapitre premier.
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"Seigneur, sans doute ce galant veut-il reproduire la langue des Parisiens ; mais il ne fait qu'écorcher le latin, croyant ainsi pindariser ; et il se prend pour un grand orateur en français, parce qu'il dédaigne la commune façon de parler."

"Seigneur, sans doubte ce gallant veult contrefaire la langue des Parisians, mais il ne faict que escorcher le latin et cuide ainsi Pindariser, et luy semble bien qu'il est grand orateur en Francoys par ce qu'il dedaigne l'usance commun de parer."

Chapitre 6 - Comment Pantagruel rencontra un Limousin qui contrefait le langage français
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Du dueil que mena Gargantua de la mort de sa femme Badebec.

Quand Pantagruel fut né, qui fut bien ébahi et perplex ? Ce fut Gargantua son pere. Car, voyant d'un cousté sa femme Badebec morte et de l'aultre son filz Pantagruel né tant beau et tant grand, ne scavoit que dire ny que faire. Et le doubte que troubloit son entendement estoit assavoir s'il devoit plorer pour le deuil de sa femme, ou rire pour la joye de son filz. D'un costé et d'aultre il avoit argumens sophisticques qui le suffocquoyent, car il les faisoit très bien in modo et figura, mais il ne les povoit souldre, et, par ce moyen demouroit empestré comme la souriz empeigée ou un milan prins au lasset.

" Pleureray je ? disoit il. Ouy, car pourquoy ? Ma tant bonne femme est morte, qui estoit la plus cecy, la plus cela, qui feust au monde. Jamais je ne la verray, jamais je n'en recouvreray une telle ; ce m'est une perte inestimable ! O mon Dieu, que te avoys je faict pour ainsi me punir ? Que ne envoyas tu la mort à moy premier que à elle, car vivre sans elle ne m'est que languir ? Ha, Badebec, ma mignonne, m'amye, mon petit con (toutesfois elle en avait bien troys arpens et deux sexterées), ma tendrette, ma braguette, ma savate, ma pantofle, jamais je ne te verray ! Ha, pauvre Pantagruel, tu as perdu ta bonne mere, ta doulce nourrisse, ta dame très aymée ! Ha, faulce mort, tant tu me es malivole, tant tu me es oultrageuse, de me tollir celle à laquelle immortalité appartenoit de droict ! "
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Par le monde, il y a beaucoup plus de couillons que d'hommes.
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Saulter, dancer, faire les tours,
Et boyre vin blanc et vermeil,
Et ne faire rien tous les jours
Que compter escuz au soleil.
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Tu viens doncques de Paris, dist il ? Et à quoy passez vous le temps, vous aultres messieurs estudiens, audict Paris ? " Respondit l'escolier : "Nous transfretons la Sequane au dilucule et crepuscule ; nous deambulons par les compites et quadrivies de l'urbe ; nous despumons la verbocination latiale, et, comme verisimiles amorabonds, captons la benevolence de l'omnijuge, omniforme, et omnigene sexe feminin. Certaines diecules nous invisons les lupanares, et en ecstase venereique, inculcons nos veretres es penitissimes recesses des pudendes de ces meritricules amicabilissimes ; puis cauponizons es tabernes meritoires de la Pomme de Pin, du Castel, de la Magdaleine et de la Mulle, belles spatules vervecines perforaminées de petrosil. Et si, par forte fortune, y a rarité ou penurie de pecune en nos marsupies, et soyent exhaustes de metal ferruginé, pour l'escot nous dimittons nos codices et vestes opignerées, prestolans les tabellaires à venir des Penates et Lares patriotiques." A quoy Pantagruel dist : "Que diable de langaige est cecy ? Par Dieu, tu es quelque heretique.
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Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
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Bref, je décidai d'y aller.



Or, en chemin, je rencontrai un compagnon qui tendait des pièges aux pigeons, et je lui demandai :

« Mon ami, d'où viennent ces pigeons-ci ?

- Sire, dit-il, ils viennent de l'autre monde. » Je pensai alors que, quand Pantagruel bâillait, les pigeons entraient à toute volée dans sa gorge, pensant que c'était un colombier.

Puis j'entrai dans la ville, que je trouvai belle, puissante et d'un bel aspect ; mais à l'entrée les gardiens me demandèrent mon certificat de santé, ce dont je fus fort ébahi, et je leur demandai :

« Messires, y a-t-il ici danger de peste ?

- Ô seigneur, dirent-ils, on meurt tant près d'ici que le chariot des morts n'arrête pas de courir par les rues.

- Vrai Dieu, dis-je, et où ? »



À ces mots ils me dirent que c'était à Laryngues et Pharingues, qui sont deux villes aussi grosses que Rouen et Nantes, riches et bien commerçantes, et que la peste était venue d'une puante et infecte exhalaison naguère sortie des abîmes, et qui a fait mourir plus de vingt-deux fois cent soixante mille et seize personnes depuis huit jours.

Alors supputant et calculant, je trouvai que c'était une puante haleine qui était venue de l'estomac de Pantagruel lorsqu’il mangea tant d'aillade, comme nous l'avons dit plus haut.

Partant de là, je passai entre les rochers, qui étaient ses dents, et je réussis à monter sur l'une d'elles ; là je trouvai les plus beaux lieux du monde, de beaux et grands jeux de paume, de belles galeries, de belles prairies, beaucoup de vignes et une infinité de fermettes à la mode italienne, dans les champs pleins de délices ; là, je demeurai bien quatre mois et je ne fis jamais meilleure chère.
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