L'humus dont l'étymologie même montre sa proximité avec l'humanité et l'humilité de son origine. L'humus est le rebondissement de la vie. La vie renaît de cette mort apparente.
Joie et plénitude
D'essence divine, cette félicité profonde s'apparente à une plénitude. C'est un état de l'âme qui préexiste en nous et que nous pouvons accueillir en nous ouvrant et en entrant en concordance avec l'univers. c'est en quelque sorte un état suprême que nous cherchons les uns et les autres maladroitement.
C'est Diogène qui, vivant heureux et tranquille dans son tonneau, enjoint au grand Alexandre, soucieux de son devenir, de ne plus lui faire de l'ombre. Ote-toi de mon soleil."
En Afrique, on retrouve souvent cette joie intime de l'instant qui fait résonner les tambours pour la danse et le chant. Joie, sobriété et plaisir se confondent. il semble que nous éprouvions la joie dans un état libéré du temps et de l'espace. Souvent, j'imagine "le ravi" provençal proclamant la beauté du monde comme l'un des meilleurs initiateurs à la joie.
Il faut en tout cas réaffirmer aux jeunes générations que la terre ne nous appartient pas - c'est nous qui lui appartenons.
COLIBRI
Je ne sais plus où j'ai découvert le petit conte amérindien du Colibri qui " fait sa part", à sa mesure, sans se préoccuper de l'ampleur de la tâche à accomplir et de l'immensité de l'incendie à éteindre .Mais ce qui a fait son succès, sa notoriété, c'est sa saisissante justesse.
"Fais ta part sans attendre qu'un autre le fasse à ta place.
SAINT-EXUPÉRY
Puis-je avouer un faible pour ce grand poète blessé ?
J'aime la noblesse du pilote-aventurier qui détonne dans un monde devenu souvent vulgaire.
En évoquant cette grande âme et ce grand esprit,
Le Petit Prince s'impose à la mémoire. C'est une œuvre de génie car sous les apparences d'un conte enfantin s'exprime un être d'une immense lucidité.
POÉSIE
L'intuition et la poésie nous font plus évoluer que la pure rationalité.
On voit bien que la poésie est partout et on n'attend pas d'elle qu'elle soit rationnelle.
MA MÈRE
Ma mère, m'a-t-on appris, danse jusqu'à la transe sous les implacables tambours des Noirs venus des pays du Sud. Pour moi, ma mère est l'absence, la frustration et le flou.
Ce qui est sûr, c'est que nous sommes la seule espèce qui s'autodétruit et qui, de surcroît, détruit sans raison valide. Je pense toujours à la sottise des Blancs qui en territoire indien massacraient des bisons depuis les trains en marche juste pour le plaisir de tirer et de tuer. Cela indignait les Indiens qui soulignaient que nul ne doit tuer pour rien.
GOUROU ou PROPHÈTE
Gourou, je ne le suis ni de près ni de loin, même si l'on veut parfois m'accoler ce sobriquet péjoratif. Si je voulais jouer à l'homme d'esprit de troisième catégorie, je dirais qu'il ne faut pas se gourer de gourou, et qu'au vu des proliférateurs incontrôlés, il faut surtout se méfier des croyances et savoir raison garder.
On veut aussi parfois m'affubler du titre de prophète , rien de moins. Si le prophète, c'est celui qui a la prémonition des périls à venir, soit, je le suis un peu mais je récuse évidemment ce terme. L'anticipation et l'analyse ne font tout de même pas un prophète !
GRANDEUR DU FÉMININ
C'est l'une des deux composantes sans laquelle la vie ne serait pas . Parfois, l'homme semble l'oublier car ce qui est déplorable au-delà de tout, c'est la subordination universelle des femmes. La femmes n'est pas un être subsidiaire.
Les violences faites aux femmes, l'humiliation et les viols sont la tragique preuve d'une lâcheté masculine assez générale et d'un illusoire sentiment de puissance que la guerre semble décupler. Il y a alors en l'être humain une pulsion infra-animale ignoble.