"La terre ne nous a jamais trahis,c'est nous qui l'avons trahie!
Tout s'édifie à partir de la semence,entre féminin et masculin,et tout décline pour renaître encore.Ainsi, pour que la vie soit,la mort est nécessaire,et pour que la mort soit,la vie est nécessaire.
Ainsi les quatre charpentes de la grande case de la vie-la terre,l'eau,la lumière et le souffle- sont malades. Les êtres humains seront également malades,car leur coeur s'est trop durci.Et le monde se brise un peu plus chaque jour,car l'argent a plus d'importance que les êtres humains,plus d'importance que la création et que le créateur.
Au bout d'une longue patience, j'ai enfin compris que je pouvais commencer à toucher à la terre. Je ressentais comme un ordre tranquille dans mes sentiments et au-dehors, sur ces terres redoutées où le vent souffle d'une étrange manière. J'ai senti cette terre m'adopter comme un orphelin, comme un enfant à l'abandon, et non devenir ma conquête. Et cette terre devint mère, inséparable des étoiles, du soleil, de la lune et d'autres astres répandus comme des semences sur l'immense champ céleste. Des fluides invisibles circulent en tous sens. La terre devient aussi une femme, une épouse, dont les noces ne s'achèvent jamais. Le soleil lui fait don de sa chaleur et de l'éclat de sa lumière, la lune et les étoiles semblent accomplir une danse éternelle en son honneur. Et lorsque l'eau du ciel l'abreuve, elle déploie ses innombrables miracles.
Les dernières générations d'enfants sont marquées par l'insuffisance de nourriture.Avec les nouveaux médicaments,ils survivent mieux,mais n'ont plus la charpente solide de leur père.Cela m'amène à poser la terrible question:faire survivre ces enfants,est-ce les sauver ou bien les condamner à une lente agonie?
La femme n'est pas infériorisée dans la cosmogonie batifon.Son effacement est dû à ce qu'elle est considérée comme issue du principe germinatif.Elle est graine porteuse de graine et représentante des mondes où activité et silence se confondent.
Il dit parfois:"Je ressemble à une génisse à la mamelle trop pleine qui se hâte vers une étable où aucun petit ne l'attend"
Nous nous sommes résignés à n'être nous-mêmes que des ignorants.Chaque jour notre vie glissait comme une corde entre nos mains ensanglantées.
bonjour tout le monde
Est ce qu'on peut considérer Parole de terre comme un roman?