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3,61

sur 1684 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle langue ! Comment ne pas s'extasier devant la beauté de la langue de Racine ? J'ai pris un véritable plaisir à savourer chaque vers, chaque tournure. Ce qui était d'autant plus agréable que la pièce est intéressante et accessible. Peu de personnages, des enjeux clairs et énoncés, de l'amour et de la rivalité, des liens de parenté difficiles, bref, tout pour captiver !

On a ici une pièce classique par excellence, qui ne mérite pas de grandes explications pour être comprise, et qui donne même envie d'aller se renseigner sur les personnages historiques. Sans compter la simple beauté du parler, c'est une pièce que je relirai avec plaisir.
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J'ai apprécié de retrouver la plume poétique de l'auteur, ces vers qui font mouche et qui révèlent toutes les passions humaines : amour, haine, orgueil blessé, appât du pouvoir, fidélité, etc…

Afin de bien aborder le contexte, il est intéressant de lire la (les) préface(s) écrite(s) par l'auteur, même si comme toutes préfaces, elles en disent un peu trop sur l'histoire. Elles permettent de bien comprendre les personnages, savoir quelles sont les libertés prises avec la réalité, les polémiques suscitées par la pièce lors des premières représentations et l'accueil du public. On découvre ici un Néron bien différent de l'image que l'on peut avoir de lui et pour cause, nous sommes au début de son règne, lorsque l'empereur est encore aimé de ses sujets et toujours sous l'influence d'une mère envahissante, pleine d'ambition pour son fils et pour elle et dont il cherche à s'émanciper, avec l'aide de ses conseillers, Burrhus et Sénèque. On le voit évoluer progressivement et tendre vers le tyran meurtrier et destructeur, l'incendiaire et le matricide qu'il deviendra par la suite. Cette évolution se fait toute en subtilité. La créature (Néron) finit par échapper à son créateur (Aggrippine), qui n'a plus aucun contrôle sur lui et qui contribue à faire de lui le monstre qu'il va devenir… A côté de la mère et du fils despotiques, Britannicus fait plutôt pâle figure. Finalement, il est très peu présent et s'affiche davantage comme la victime plutôt que comme le héros de cette tragédie qui porte pourtant son nom… C'est aussi et avant tout une fable sur le pouvoir, sur la façon de gouverner avec deux visions opposées : d'un côté celle de Néron et Aggripine, égoïstes, qui cherchent à l'accaparer à leur profit, par tous moyens, y compris la crainte et la violence à l'encontre de ceux qui s'opposent à eux et celle de Burrhus, pour qui l'empereur appartient au peuple et non plus à lui-même ou son entourage, il doit gouverner dans l'intérêt de tous, contenter ses sujets.

Malgré tout, la tragédie n'est pas mon genre de prédilection et la lecture n'a pas toujours été facile. J'ai retrouvé beaucoup de lieux communs à Andromaque, laquelle reste ma préférée et j'aime Racine mais à petite dose, point trop n'en faut au risque de me lasser…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Pièce qui ne m'a pas transportée autant que les autres que j'ai lues de Racine. Toujours quelques vers majestueux, notamment quand Agrippine exprime la fureur d'un orgueil frustré, et surtout quelques esquisses de personnages grandioses (Agrippine et Néron). Racontant les prémices de la tyrannie de Néron, ce morceau d'histoire romaine ne m'a pas fait aussi froid dans le dos qu'un Caligula dépeint par Camus.
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Après celle-ci, j'arrête Racine, plus, ce serait de la gourmandise. Il faut en garder pour ma vieillesse au coin du feu.

Ma culture latine se limite à quelques passages des Métamorphoses d'Ovide, je vais donc être minimale sur le contexte et m'en tenir à la pièce.

Néron, dont je viens juste de lire (suis dans une période de documentation intense) qu'il n'a peut-être pas été aussi monstrueux que la légende le laisse entendre, est jeune dans la pièce de Racine. Il n'en est qu'au début de son règne.

Britannicus, l'héritier spolié du trône, aime Junie. Mais Junie plaît à Néron, lequel a l'habitude d'obtenir tout ce qu'il veut, y compris ce qui ne s'achète pas:

« Commandez qu'on vous aime et vous serez aimé »

Il l'enlève et commence alors une intrigue assez complexe à suivre, dans laquelle intervient la mère de Néron: très conscient de sa dépendance vis-à-vis d'elle, il en vient à envisager de la supprimer, influencé par le précepteur de Britannicus, tandis que son propre précepteur, horrifié, passe dans l'autre camp et soutient sécrètement le jeune amoureux.

On s'y perd vite, comme vous voyez. Je vous laisse découvrir seuls la fin, digne d'une tragédie mais plus mesurée de celle de la Thébaïde en volume de sang versé.

Est ce que j'ai aimé? C'est une très bonne question. Je l'ai lu le lendemain de la Thébaïde et je l'ai préférée. Mais aujourd'hui, soit après une petite semaine, j'en garde un souvenir moins net, plus fade.

J'ai appris des choses, ce qui souvent me suffit pour aimer un texte...

Je crois que ce que j'ai préféré, c'est le personnage de Néron, en monstre qui s'éveille à la cruauté, à l'absence de limite, à la toute-puissance injuste. Qui se défait de ses derniers scrupules. Sa relation avec sa mère est très intéressante. Je sens qu'il y aurait beaucoup à en dire.

La scène durant laquelle il se cache pour observer les amoureux, après avoir menacé Junie de tuer Britannicus si elle lui exprimait le moindre sentiment m'a fait pensé, étrangement, au monstre tapi dans le placard, comme dans les livres pour enfants.

Enlèvements, intrigues, arrestations arbitraires... Tout crée une sensation d'oppression, d'enfermement.

Je m'arrête là, car c'est une pièce complexe qui mérite des recherches et un peu de réflexion.
Lien : http://talememore.hautetfort..
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(...) Britannicus est une tragédie en 5 actes et en vers basée sur un fait historique réel: l'assassinat par Néron de plusieurs personnes de sa famille. Racine extrapole un peu à partir de là et développe son intrigue en la basant sur un conflit amoureux entre Néron et Britannicus et, surtout, sur la quête de pouvoir de plusieurs personnages. Evidemment les protagonistes les moins antipathiques ne sont pas ceux qui tirent leur épingle du jeu ^^

J'avais lu cette pièce au collège et je l'avais plutôt bien aimée. A la relecture, je me dis que je l'avais peut-être appréciée plus en réaction aux autres lectures obligatoires que pour elle-même, parce que je ne me suis pas vraiment sentie concernée par ce que je lisais. J'ai trouvé dommage que l'intrigue tourne plus autour de l'histoire d'amour que du reste, en grande partie du fait que ça m'a semblé plutôt naïf et convenu, comme romance tragique (sauf peut-être la fin)…

Sur un sujet similaire, je préfère de beaucoup la série BD Murena, que je vous conseille vivement si vous ne la connaissez pas encore 😉

Pour ce qui est du style, c'est du Racine typique, on aime ou pas. L'écriture en vers n'est pas vraiment dérangeante une fois pris le pli de lire par phrase et pas par ligne. L'auteur abuse un peu des interjections qui servent à compter le bon nombre de pieds par vers, par contre.

En bref, une lecture intéressante à faire pour découvrir l'auteur et le théâtre de son époque, mais qui ne m'a pas spécialement emballée.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Pièce en 5 actes créée en 1669, Britannicus est une tragédie qui prend son inspiration dans l'Antiquité romaine. Elle se joue dans un trio, que d'aucuns qualifieraient d'amoureux, entre Britannicus et Junie, amants, et Néron, l'empereur à la funeste réputation, amoureux lui aussi de Junie. Britannicus est le demi-frère de Néron : celui-ci, marié à Octavie, voit d'un mauvais oeil la relation du premier avec Junie. Par ailleurs, d'autres personnages interviennent, notamment Narcisse et Agrippine qui veulent, chacun, garder le contrôle sur l'empereur. Narcisse, particulièrement, joue un double jeu : à la fois gouvernant de Britannicus et conseiller de Néron, il prévient ce dernier du complot qui se trame.
La pièce est marquée par une tension constante car Britannicus et Junie semblent perpétuellement en danger. Néron poursuit de ses avances Julie, jusqu'à l'obliger à rompre avec Britannicus, cependant qu'il tente de se libérer de l'emprise de sa mère, Agrippine. L'issue est connue : c'est une tragédie. Voilà qui résonna aux oreilles du jeune roi soleil comme un avertissement contre les flatteries et les tentations absolutistes.
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J'ai lu et étudié cette tragédie en classe durant la première période, jusqu'au vacances de la Toussaint. Voici mon avis personnel sur ma fiche de lecture :

Je n'ai pas tellement apprécié la lecture de cette tragédie de Racine. Les personnages n'agissent que pour leur compte mais pour cela, ils doivent manipuler les autres, leur mentir, les forcer à faire des choses qu'ils ne veulent pas faire.
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Britannicus, Néron, Agrippine, Junie, Burrhus, Narcisse, Albine et quelques gardes, au moins je ne me suis pas perdu dans un trop plein de personnages ! Dans cette tragédie en cinq actes nous suivrons donc les péripéties de Britannicus dans la Rome Antique, c'est relativement simple à comprendre, ce qui est un plus vu que j'ai toujours du mal à lire du théâtre. Si l'écriture est désuète, la plume est bonne, j'ai aimé suivre les scènes, le complot amoureux, la fin est digne d'une tragédie, je ne m'attendais pas à autre chose pour être franc mais je n'en suis pas déçu pour autant.
Au final, j'ai passé un bon moment mais rien ne vaudra jamais la scène avec des comédiens dessus pour faire vivre les personnages car j'ai toujours du mal à projeter ce que je lis.
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Pour cette tragédie écrite en 1669, Racine puise son inspiration dans les Annales de Tacite et nous envoie à l'époque de la Rome impériale en -55 après JC. La pièce met en scène 7 personnages aux caractères et rôles marqués, selon le registre de la tragédie.
La mère des deux héros masculins, Agrippine est d'emblée confrontée à une double perte, celle du pouvoir filial et celle du pouvoir politique; annonciateur de la survenue d'un nouveau type de puissance, incarné par son fils Néron. L'impatient Néron, que ses pulsions transforment en monstre. Empereur assoiffé de puissance, il fait enlever Junie, dont est amoureux son frère Britannicus, qu'il considère comme un rival, un potentiel obstacle à sa surpuissance. Et c'est ainsi qu'il s'affermit, sous l'influence de Narcisse, le traitre gouverneur de Britannicus.
On a affaire à du Racine, c'est exigeant et ne ravira que les amateurs de théâtre en alexandrins !
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J'ai lu ce livre dans le cadre scolaire pour une dissertation. En général je l'ai apprécié, l'histoire qui se déroule dans la Rome Antique est très intéressante et surtout pleine de rebondissements. Même si l'on sait que cette pièce de théâtre est une tragédie on ne s'attend pas à cette fin. Racine est un maître dans l'art de la tragédie.
Malgré cela je trouve que l'écriture de la pièce en vers reste difficile à lire, on ne comprend pas tout, en ce qui me concerne j'ai du relire certains passages plusieurs fois pour bien les comprendre.
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