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Dans un royaume de contes de fée, qui a quelques rapport avec le monde réel, avec plus précisément la Roumanie et tout particulièrement Bucarest, un enfant-prince vit une vie de rêve, élevé par un tuteur attentif même si bougon, Gabriel, et un gentil fantôme, Otilia. Il rencontre des personnages loufoques et attachants, comme la chouette Calliope, cultivant ses fraises, et le minotaure Samuel, donnant quand à lui dans les champignons. Mais les méchants veulent lui voler son royaume : le retors silure, Olivier, et l'affreux Otto qui peaufine des armes monstrueuses. Rien ne pourra éviter la guerre : le dévouement et le courage de ses amis pourront-ils sauver Théodose et son royaume ?

Il est assez difficile de définir ce livre, entre conte, parodie, ironique description de la politique et du goût du pouvoir, sorte de rêverie d'enfant qui se voudrait tout puissant… C'est par moments poétique, comme les cultures étranges de fraises modifiées de Calliope, le labyrinthe du minotaure Samuel, par moment mordant et cruel. L'auteur change de registres, joue au récit dans le récit, prend de la distance avec sa trame romanesque, fait fi de la vraisemblance et de la continuité, table sur l'humour.

J'avoue ne pas être forcément grande adepte de ce genre de récits partant dans tous les sens, parfois à mon avis, un peu gratuitement. Il y a des parties plus réussies que d'autres, touchantes ou amusantes, mais j'ai trouvé l'ensemble un peu long par moments, bien que plutôt sympathique dans l'ensemble. Comme souvent dans ce type de narration, j'ai été moins convaincue par la fin, un peu outrée et artificielle à mon goût. Un livre que j'ai trouvé pas inintéressant mais pas essentiel non plus.
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Merci à Babelio et aux éditions Zulma pour cette découverte. Un genre qui change. Mais auquel je n'ai pas accroché.
Je n'ai pas apprécié l'écriture très particulière, très détaillée, avec un humour particulier auquel je n'ai pas adhéré. Je me suis très souvent perdue. Au final j'avais l'impression qu'il ne se passait pas grand-chose, que ça trainait en longueur alors que beaucoup de sujets étaient évoqués, des intérêts contradictoires, des complots. Mais il n'y avait aucun suspense. Peut-être juste parce que je n'ai pas réussi à me plonger dedans. J'ai même cru abandonner. Mais je n'aime pas m'avouer vaincue. Malheureusement il n'y a pas eu de mieux dans la fin.
J'ai eu tout autant de mal à m'attacher aux personnages. Théodose est vraiment trop naïf, trop gentil et on ne sait pas grand-chose sur lui. Silure est pathétique. Samuel et Calliope un peu ridicules. le Chatchien est celui auquel on s'attache le plus, il a un certain charisme mais au final on est très spectateur des personnages.
Un genre pas fait pour tout le monde apparemment. Pas pour moi en tout cas.
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Étrange roman que voilà ! Derrière cette drôle de couverture bariolée de champignons et de fraises (les couvertures de Zulma sont décidément toujours aussi chouettes) se cache une histoire tout aussi haute en couleurs. Ne vous laissez pas rebuter par une quatrième de couverture foisonnante d'informations qui pourrait supposer une lecture longue et laborieuse, Théodose le Petit est un des livres les plus amusants et faciles à découvrir qu'il m'ait été donné de lire.

Dans un royaume imaginaire (ou presque, puisque Bucarest en est la capitale), Théodose, jeune prince héritier du trône, coule des jours heureux chaperonné par son tuteur, le Chatchien et ses amis Otilia la fantôme, Calliope la chouette ou encore Samuel le minotaure. Bien sûr, puisque tout ne peut toujours aller bien dans le meilleur des mondes (et que, sinon, il n'y aurait pas de roman), les choses commencent à se gâter quand les vilains de l'histoire (le colérique Silure et le cruel Otto) se mettent chacun en tête de s'accaparer le royaume (dont vous pouvez trouver la carte page 189, ce qui est très utile pour suivre le cheminement de nos héros). Et les ennuis commencent pour Théodose ! de traités en traîtrises, de manigances en machinations, nous voilà embarqué dans les méandres d'un coup d'État à la fois surprenamment bien imaginé et drôlement satirique.

Razvan Radulescu nous propose en effet une satire finement montée sur le thème du pouvoir et ce, à travers un univers totalement délirant. Ici, le moderne se mélange à une royauté plus moyen-âgeuse, des histoires d'inventions loufoques s'imbriquent dans des plans d'attaques minutieusement élaborés, l'apparition de l'avion ou de la montgolfière est surprenante quand l'électricité est une chose tout à fait banale, des soldats se battent à coup de sabres ou d'arbalètes quand des offrandes de grille-pains ou de lave-linges à des monstres semblent tout à fait normales... Et que dire des habitants du royaume ! Humains, animaux, insectes, fantômes ou créatures mythologiques, il y a de quoi faire avec la pléthore de personnages qui prennent vie dans les pages du roman. Bref, vous l'aurez compris, l'univers de l'auteur est riche en imaginaire et en absurde, pour notre plus grand plaisir.

Et tout autant que les idées de Razvan Radulescu, son style d'écriture est également remarquable. Il manie avec habileté les genres (de la simple narration en passant par l'épistolaire ou l'art du discours) tout en mélangeant les styles (de l'enfantin au caustique ou au poétique). Jusqu'à faire souvent des petites apartés sous forme de notes de bas de page adressées aux lecteurs pour expliquer ses déboires avec son éditeur (et la censure de certains passages trop osés) ou bien en passant par les personnages du roman eux-mêmes qui se mettent à remettre en question la façon dont l'auteur a écrit leur histoire ("Si ce roman était mieux écrit, il se passerait ça, ça et ça...") et c'est extrêmement drôle. Son écriture reste pourtant très simple et, agrémentée la plupart du temps d'un ton pince-sans-rire, se lit avec plaisir. Mais elle est aussi très imagée. Chaque page se mouvant en véritable scène dans mon esprit, j'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer chaque péripéties et à voir se dérouler l'histoire dans ma tête, comme une sorte de comédie un poil burlesque, très drôle à voir sur écran.

Ce roman fut une excellente surprise à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Adorant l'humour lorsqu'il est finement maîtrisé et - plus que ça même - le cocasse, j'ai été bluffée par l'imagination de l'auteur et sa facilité à nous faire pénétrer dans son univers, pour, finalement, s'en moquer. Théodose le Petit est un mélange de Jean Teulé et de Douglas Adams saupoudré de conte et merveilleux à la sauce roumaine dont je suis ressortie conquise. Merci aux Éditions Zulma et à Babelio pour cette découverte !
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Un avis mitigé sur cet ouvrage. Peut-être partie avec un peu trop d'enthousiasme, parce ce que le résumé, parce que zulma, parce que je n'ai jamais lu de texte d'auteur roumain et parce que... je suis comme ça.
Traitons les plus. Dans la forme : Razvan Radulescu joue avec les codes de la narrations, usant de formules parfois originales, parfois déjà vues mais néanmoins efficaces. Une note de bas de page qui explique qu'une scène de torture a été censurée par l'éditeur, et doit être remplacée sans transition par un petit conte moraliste, un prisonnier qui trouve son plan d'évasion en racontant que s'il était dans un livre il trouverait une manière aussi farfelue que la suivante, et qui effectivement la met en application, de petites échappées dans l'univers de l'auteur qui semble d'ailleurs avouer par ce biais être en train de se perdre dans sa propre histoire.
On s'y perd en tous cas un peu nous même. Au delà de l'histoire légèrement confuse, dans ce monde-ci, les poissons se rongent les ongles, se cassent le bras, les fantômes peuvent mourir. Tout un tas de petites choses qui même si on est prêt à les accepter_parce qu'on l'a comprit on est dans le loufoque et pis crotte_ brouillent les images que l'on peut se faire au fil du récit. Il est également plus que probable qu'en ne connaissant rien à la Roumanie, on manque tout simplement les aspects "croustillants" du récit. Bref, une lecture pas désagréable, mais dispensable.
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Un roman qui débute avec un avant-propos très beau, poétique sur la naissance et la mort d'un tourbillon ou d'une mini-tornade, pas forcément représentatif du style qui suit mais que l'on pourra néanmoins retrouver ici ou là dans le texte, sous forme de lettres notamment. En fait, à peine écrit, je vais me contredire puisque Razvan Radulescu invente en permanence un style littéraire, il alterne les dialogues, les lettres, les descriptions des personnages et lieux, ses propres interventions -en note de bas de page pour contester une partie censurée parce que jugée trop violente ou en courrier adressé à l'éditeur pour demander un délai supplémentaire pour envoyer son manuscrit. Son histoire est folle, allègrement menée, critique, drôle, palpitante, mais elle souffre également de grosses digressions inutiles, longues, répétitives, d'une certaine lassitude que j'ai pu noter lorsque j'avais posé le livre et que je n'avais pas très envie de le reprendre, mais tout de suite évaporée lorsque je replongeais dans les aventures de Théodose et Chatchien. Pour résumer, je dirais que c'est un roman assez inégal mais son enthousiasme, sa fraîcheur, la folie qui s'en dégage le portent largement vers la case, livre à lire et à conseiller.

Mais revenons un peu à cette histoire ou hommes, animaux, fantômes, personnages imaginaires se côtoient, pour nous narrer l'histoire d'un royaume en pleine révolution ou plutôt en plein putsch. Car ceux qui veulent la place de Théodose ne rêvent que d'un pouvoir absolu, alors que le jeune roi serait plutôt dans une sorte de monarchie constitutionnelle. C'est une critique même pas voilée des dictatures, des moyens de les instaurer, de cette soif inextinguible du pouvoir qui animent certaines personnes. Silure est un Machiavel, prêt à tout, absolument tout, pour régner : les bassesses, les flagorneries, la violence, la mise à mort, ... "C'est exactement ce que je voulais dire, voyez-vous, sauf que je ne m'entends pas à parler simplement, j'en ai perdu l'habitude et je m'embrouille à énoncer des choses voilées, à double ou triple sens, car j'oublie d'où je suis parti et où je suis arrivé, ou bien où je voulais arriver ; et, sans m'en rendre compte, mes paroles parlent sans moi et finissent sur le rivage en pente des courbettes glissantes, car elles n'ont guère le don de garder leur parole intacte, sage et de rester dans le sujet, comme Ton Altesse, sérénissime Chatchien, ô notre vrai maître." (p.159/160) Voilà un bel exemple de langue de bois, s'il ne s'agissait pas d'un silure, j'aurais même pu dire qu'il noyait le poisson (une phrase digne d'une réponse de nos politiques à une question qui l'embête).

Un roman dans la lignée d'Orwell et La ferme des animaux, évidemment, mais plus bavard, plus barré, plus décalé, plus fantasque, qui entre de plein fouet dans l'absurde, le délire et l'humour pince-sans-rire. Franchement, si vous avez un peu de temps, sinon n'hésitez pas à le prendre, vous pouvez commencer ce roman d'un peu plus de 500 pages, à la couverture -encore une fois chez Zulma- magnifique, qui, en plus, de l'être, est en rapport avec le contenu. Et oui, de fraises, il est question... et de champignons itou, mais je n'en dirai pas plus.
Lien : http://lyvres.fr
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J'aime beaucoup les éditions Zulma. Vous les avez déjà vu passer sur le blog lorsque j'ai chroniqué L'île du Point Némo de Jean-Marie Blas de Roblès que j'avais beaucoup apprécié. Ce que j'aime chez cet éditeur, c'est non seulement ses couvertures psychédéliques superbement travaillées mais aussi l'assurance de trouver de la qualité en ouvrant ses livres. Je ne dis pas que je suis certaine d'aimer tous leurs ouvrages, non, mais sûre, en tout cas, de lire de la belle littérature car Zulma est une maison exigeante qui choisi ses auteurs avec soin.

Théodose le Petit ne déroge pas à la règle: quelle plume!! Ce livre prend toutes les formes: lettre, narration à la troisième personne, à la première personne, focalisation multiple, récits imbriqués comme des poupées gigognes, dialogue très fins, poèmes et chansons! Ça part dans tous les sens, parfois il faut s'accrocher pour bien comprendre ce bric-à-brac d'embrouilles politiques et pour accepter d'emblée toutes les choses que nous propose Radulescu. Quelle imagination! Et quelle intelligence aussi car tout ce qui nous parait fou ou invraisemblable (la vallée des Fraisignons qui mène à la fraiseraie de la chouette et à la champignonnière du minotaure, les armées de fourmis vertes et violettes, le Monstrelet, ce silure qui se balade partout en aquarium, une montgolfière faite en fraise, les inventions sadiques d'Otto…) construit une représentation critiquée de la réalité et de l'histoire roumaine.

Il y aussi énormément de second degré et d'humour. du non-sens, des répétitions, des contradictions, de l'absurde! Une farandole de subtilités que j'ai adorer lire! Certains feront aussi le parallèle avec l'esprit d'Alain Chabat qui insert des documentaires sur les langoustes à la place de scènes trop violentes dans ses films: Radulescu nous raconte « le conte du petit cafard » à la place d'une scène de torture (après une demande appuyée de son éditeur, nous informe l'auteur). Et il y a d'autres petites surprises dans ce genre mais je vous laisse les découvrir!

Alors, oui, j'avoue quand-même que la grande scène finale m'a semblé interminable. Mais d'un autre côté, elle avait besoin de prendre toute cette place, toute cette grandiloquence pour achever une telle histoire alors ce n'est pas un réel point négatif à mes yeux.

Même si je ne relirais pas ce livre en boucle à cause de sa densité, je le considère comme un coup de coeur pour moi, ou plutôt, un coup de maître! Un livre que je suis fière d'avoir dans ma bibliothèque.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Bonsoir,
Merci aux Zulma Éditions de nous offrir lors des confinements des moments de lecture. J'ai pu lire en épisode l'histoire de « Théodose le petit » de Razvan Radulescu. J'avoue que j'ai eu parfois du mal à suivre les aventures de ce Théodose, je ne sais pas si c'est moi , mon ordi ou des erreurs de page, mais j'ai parfois eu l'impression de lire deux fois les mêmes choses. Mais cela n'enlève rien à l'histoire. Théodose est destiné à gouverner une contrée dans laquelle s'affrontent plusieurs peuples qui pourraient vivre en toute bonne compagnie mais qui pour certains complotent pour obtenir le pouvoir. Nous sommes donc dans un jeu de mensonges, de flatteries, pour s'allier les bons partenaires et prendre le pouvoir destiné à Théodose qui sera lui guidé par Gabriel le Chachien et Otilia une fantôme. Il sera question de fraises et de champignons, de fourmis vertes et violettes, d'un monstrelet. Bref une épopée satyrique sur le pouvoir.
Quatrième de couv. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si d'infâmes conspirateurs – le très retors Silure et le cruel duc d'Ottobourg – ne complotaient à renverser le trône du paisible Théodose... Satire très sérieusement loufoque du pouvoir et de ses aléas, Théodose le Petit déploie tout l'arsenal du genre. Véritable Machiavel à branchies et nageoires, l'impétueux Silure ne se déplace jamais sans son aquarium. Et tandis que ce "Confucius subaquatique" autoproclamé orchestre en sous-main l'extension du lac Froid, le Glorieux Otto peaufine son coup droit et sa dernière invention : l'écervelateur sinusoïdal. Dans l'autre camp, le débonnaire Chatchien, Tuteur Plénipotentiaire du Prince Héritier, tente de mobiliser ses alliés naturels : la chouette Calliope et le minotaure Samuel, qui se détestent cordialement et fabriquent dans le plus grand secret des armes de destruction massive – fraises géantes et champignons pétaradants. Mais les espions sont partout, la position des Fourmis vertes et des Fourmis violettes est incertaine. La résistance s'organise. Jusqu'à l'inéluctable : la guerre, sanglante, picrocholine, est déclarée.
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Ouvrir Théodose le Petit, de l'écrivain roumain Răzvan Radulescu (traduit par Philippe Loubière), est une expérience comparable à celle de s'approcher d'une baignoire et d'y tremper le gros orteil afin de savoir si la température nous convient.

C'est le cas, car l'eau délicatement chaude du bain a le même côté rassurant que la douce couverture fraisée qu'offre à notre regard le livre des éditions Zulma. On s'y glisse alors avec un certain plaisir, soulagé par avance du repos que va nous offrir ce moment.
Passé le prologue, on est tout à son aise et l'on découvre des personnages certes étranges mais tout à fait mignons et l'on se dit alors :

— « Je suis en train de lire un conte pour enfant ! »

Mais, pendant que vous êtes en train de découvrir Théodose le Petit, prince au royaume menacé, et que vous rendez visite, accompagné de son chaperon Gabriel le Chatchien, à la chouette Calliope dans sa fraiseraie, ou au minotaure Samuel, cultivateur de champignons ; le bouchon du siphon de votre baignoire a mystérieusement disparu et l'eau se vide de plus en plus rapidement en un maelström qui vous aspire vous aussi, lecteur qui ne rêvait que d'un bon bain et d'un roman tranquille.

Je passerai sur le délicat moment où votre corps se trouvera à l'horizon des événements, au bord du trou noir qu'est le siphon. Ce qu'il se passera ensuite dépendra de votre physique propre. Certains corps s'allongeront et se mêleront à l'eau avec aisance et d'autres, je crois, résisteront, repoussant de leurs bras le moment où le tronc suivra les jambes. Parfois, il faudra en extraire à l'aide d'une grosse ventouse, car le corps ne veut définitivement pas passer, et ils iront reposer le livre dans l'étagère, en incendiant le chien qui reste dans les pattes, de fort mauvaise humeur.

L'univers de Théodose le Petit possède même sa carte.
En effet, Théodose le Petit est un livre étrange qui peut plaire autant que l'inverse. C'est, à mon sens, un grand roman. Un objet délirant que je n'ai pas lâché tant j'ai été happé dès les premières pages par une langue et une écriture singulières. Quelqu'un d'autre pourrait vous dire qu'il s'agit d'un objet délirant, qu'il a lâché au bout de cinquante pages tant il a été noyé par la focalisation multiple, les intrigues intriquées ou l'usage de différents genres narratifs et par des dialogues parfois dépourvus de sens immédiat.

Les goûts et les couleurs me direz-vous. Et bien oui, contre cela, comment lutter ? En vous disant qu'après avoir passé le siphon, vous vous retrouverez comme Alice après son entrée dans le terrier du lapin : dans une longue chute, ou devrais-je dire cascade, durant laquelle vous rebondirez d'intrigues en intrigues et rencontrerez d'invraisemblables personnages et objets. Vous devriez pousser votre aventure, ne serait-ce que pour rencontrer les affreux instigateurs que sont le machiavélique Silure protecteur et le tyrannique Otto, duc d'Ottobourg, inventeur fou d'objets de tortures et d'armes de destruction. Quoique vous fassiez, le roman vous avalera jusqu'à ce que vous soyez comme un poisson dans l'eau ou jusqu'à la noyade.

Si toutefois la chute vous effraie, dites-vous que Răzvan Radulescu tisse sa toile. Car derrière la surface de l'innocent conte pour enfant se déroule, en profondeur, une intrigue implacable et impeccable où les stratèges se rendent coups pour coups dans une grande partie d'échecs pour le trône.
Ainsi, l'auteur vous embarque dans un livre d'aventure et d'espionnage rocambolesque où se mêlent trahisons, réseaux clandestins, retournements de veste, tensions géopolitiques et humour décapant, le tout dans un univers fantastique au bord de l'explosion où se croisent hommes, fourmis ou encore poissons qui se déplacent en aquarium.

À la fin de l'incroyable chute, vous sortirez de votre lecture comme après un bon bain, relaxé et détendu, satisfait d'avoir pris le temps de découvrir un roman qui n'est à nul autre pareil.
Lien : https://lisezvoir.wordpress...
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