Citations sur Inspecteur Rebus, tome 24 : Un cimetière dans le cœur (16)
Compliqué, c'est souvent mauvais pour les affaires.
Tout ce fichu pays donnait l'impression d'être parti en quenouille, et ses habitants avec.
Il n'y a pas que le boulot dans la vie, Siobhan.
Cent douze groupes criminels organisés sont actuellement en activité en Ecosse, comptabilisant aux alentours de deux mille cinq cents membres.
- Au début, ce n'était que des mots. Il n'élevait pas forcément la voix. Je n'étais pas fichue de faire la cuisine, de faire le ménage correctement. Je ne le méritais pas, lui me donnait tout. Je n'étais jamais habillée comme il faut, je lui faisait honte quand on sortait. ( Elle repriot après une pause :) J'avais des amois, mais il ne les aimait pas, alors j'ai dû m'en séparer.
- La logique du contrôle, acquiesça hendry.
Faut jamais baratiner un baratineur, Rebus.
Il faillit leur demander pourquoi ils n'étaient pas à l'école, mais la question aurait été stupide. Soit ils avaient abandonné les études soit les études les avaient abandonnés.
Les pubs avaient rouvert, et cette fois-ci sans qu'on ait besoin d'émarger ni de commander depuis sa table. Boire un verre debout au comptoir avait des airs de nouveauté, quand bien même il était difficile de faire abstraction du flacon de gel hydroalcoolique à l'angle ou disposé à côté de la porte d'entrée, et du QR code de traçage ou son alternative à l'ancienne, une bonne vieille écritoire à pince sur laquelle on griffonnait un nom, n'importe lequel, et numéro de téléphone - n'importe lequel. Rebus n'avait toujours pas compris le fonctionnement du QR code. De temps à autre, un client plus calé que lui ou quelqu'un du bar essayait de lui montrer, mais l'explication faisait comme un caillou effleurant la surface de son cerveau avant de couler à pic, perdue à jamais.
Rebus entendit les bribes de musique qui montaient encore du parc des Meadows, puis un chien qui aboyait et, au loin, une sirène. Quelque part, quelqu'un avait besoin d'aide. Partout, de tristes événements se produisaient. Il avait passé toute sa vie dans ce monde, une ville à l'obscurité perpétuelle, de plus en plus accablé, un cimetière dans le coeur.
Au petit matin, il y aurait du givre dans les allées. Il faudrait être prudent en sortant Brillo pour la première fois de la journée.
Une minute plus tard, la porte se rouvrait et Andrew s'effaçait pour laisser entrer chien et propriétaire.
- Je dois quand même vous fouiller, annonça-t-il.
- Moi seulement ou le chien aussi ?
- Vous seulement.
Rebus étendit les bras en croix.
- J'étais dans l'armée, tu sais. Là-bas, on nous apprenait à tuer à coup de magazine roulé en pleine gorge. Tu devrais peut-être passer l'appartement au peigne fin pour écarter toute arme potentielle.
Andrew procéda à la fouille sans prononcer un mot. Sa tâche terminée, il regarda Rebus droit dans les yeux.
- Vous deviez être un sacré numéro, dans le temps.
- Je savais me défendre contre ton employeur, si c'est ça que tu veux dire.
- Les temps ont changé.
- Un certain Dylan en a même fait une chanson.
- Qui ça ?
Rebus poussa un soupir théâtral puis s'éloigna dans le couloir.