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Citations sur Les trois vies de Miss Belly (17)

Malgré la quarantaine dépassée, Marguerite Giraud était encore belle avec ses formes avenantes, sa poitrine généreuse, son visage gracieux à peine griffé par quelques rides d’expression et ses yeux noisette où brillait une flamme secrète ne demandant qu’à être attisée pour s’embraser. Mais Marguerite craignait le qu’en-dira-t-on. Elle ne voulait pas passer pour une veuve joyeuse ou une femme de petite vertu, ce qui n’était pas sa nature.
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Ma vie n'a été qu'une suite de drames inéluctables... Je reproduis, paraît-il celle de ma grand-mère. Comme elle, veuve à quarante ans. Comme elle, je dois travailler pour assumer les factures. J'ai voulu comprendre cette curieuse répétition, alors j'ai interrogé ma propre mère et j'ai bien vu que le sujet est encore tabou dans a famille. On étale pas si facilement un passé aussi glorieux
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Une femme mariée devant la loi n’était plus rien, elle était entièrement placée sous l’autorité maritale, n’avait plus aucun droit, c’était à peine si elle existait en tant qu’être humain. À aucun moment Célestine ne considéra cet aspect des choses, ne prit conscience qu’à dater de ce jour toute liberté lui serait désormais ôtée.
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Quel bonheur serait le sien d’épouser un pâtissier ! Seule sa taille risquait d’en pâtir et elle devrait modérer sa gourmandise pour ne pas avoir à desserrer les lacets de son corset.
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Célestine s’abandonna entre des mains à la dextérité surprenante qui entreprirent de dégrafer un à un chaque bouton du corsage ; puis, avec autant d’adresse, firent glisser la jupe et son jupon sur le parquet dans un léger froufroutement. Le corset fut délacé en un tournemain, ainsi que le cordon qui retenait le pantalon aux jambières volantées. Complètement dépouillée de ses vêtements, elle lui apparut en tenue d’Ève, plus belle que jamais, ses longs cheveux châtains dénoués retombant dans son dos. Il en eut le souffle coupé et resta quelques secondes, muet d’admiration, à contempler l’objet de ses fantasmes. Ses deux petits seins blancs et fermes se dressèrent au contact des doigts curieux et hardis du jeune homme qui, agenouillé devant ce corps vierge qu’elle n’avait offert à personne, pas même à son miroir, le parcourut de ses lèvres. Ses mains s’aventuraient sur ses hanches laiteuses, ses cuisses, sa bouche effleurait de baisers cette peau diaphane, sa langue s’enfouissant jusque dans les endroits les plus secrets, lui soutirant de petits gémissements et des frémissements de volupté.
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Elle avait toutes les qualités requises pour faire une bonne épouse, docile et obéissante, délicate et aimante. Elle lui avait parlé de son métier de couturière qu’elle aimait par-dessus tout et qu’elle n’abandonnerait pour rien au monde. Il n’avait pas répliqué, bien qu’espérant plutôt la voir tenir son commerce. Il avait absolument besoin d’une seconde personne et une épouse lui éviterait le salaire d’un ouvrier. Elle pourrait peut-être assumer les deux. En fin stratège, Jean Ypas ne contredisait jamais Célestine, la flattait et lui offrait toujours la petite douceur qui la faisait craquer. Les Rameaux puis Pâques se déroulèrent dans le bon ordre établi par le calendrier, sans que la jeune fille n’eût à redire de la conduite de son galant. En réalité, elle restait sur sa faim et en aurait volontiers quémandé davantage… Il avait l’art d’éveiller ses sens mais ne dépassait jamais les limites de la bienséance. Elle ne pouvait pas lui reprocher d’abuser d’elle, bien au contraire.
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Le temps avait passé si vite et il n’avait pas vu grandir sa fille qui aurait dix-huit ans à la fin de cette année 1888. Elle était devenue une vraie femme qui avait tous les atouts pour charmer un homme. Antoine lui faisait confiance et la laissa libre de ses allées et venues, tout en la surveillant du coin de l’œil.
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Il la prit alors dans ses bras et ne put plus longtemps refouler le désir de l’embrasser, désir partagé par la jeune midinette. Elle se liquéfia en lui offrant ses lèvres boudeuses qui frémirent au contact des siennes. Encouragé par son attitude peu hostile à ses entreprises, il caressa son corps à travers l’épaisseur de ses vêtements ; ses mains saisirent sa taille, suivirent la cambrure de ses reins et remontèrent vers sa poitrine dont il perçut le renflement des seins. Il fut satisfait de lui soutirer des frissons de plaisir. Il reprit sa bouche qu’elle lui tendait à dessein, et il sut qu’elle lui était complètement acquise. Mais plutôt que de poursuivre l’exploration de ce corps très appétissant, il la repoussa doucement, comme s’il s’attendait à quelque reproche, en s’apprêtant à se faire pardonner son audace. Mais Célestine n’avait aucun grief contre lui, bien au contraire, presque frustrée de n’obtenir que ces quelques baisers furtifs et ces trop courts moments de délices.
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Le mariage ! Elle enviait son amie qui était rayonnante et heureuse dans sa vie de couple et espérait l’imiter tout en redoutant le moment où elle devrait franchir le pas. S’engager pour la vie demande réflexion. Elle n’avait encore aucune expérience dans ce domaine. En attendant, elle était étourdie et sentait son cœur battre plus fort, était-ce donc à cela qu’on reconnaissait les symptômes de l’amour ? C’était à la fois délicieux comme une confiserie et douloureux comme une indigestion, pensa Célestine. Quel curieux paradoxe !
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La mode était en perpétuelle évolution, bien qu’inspirée des décennies passées. Les petites mains des cousettes devaient s’adapter au goût du jour et à la volonté de ces dames, malgré leur morphologie qui ne rendait pas la tâche toujours facile à leurs couturières.
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