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4,06

sur 325 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que de souvenirs réunis dans ce roman étonnant! L'histoire commence par une situation qui pourrait amener une intrigue policière et puis, dès l'arrivée de Pascal et Margaux dans ce gîte au fond d'une vallée, la rencontre avec l'homme aux cailloux fait basculer le récit. Chacun se raconte, à sa façon, et au gré de petits cailloux le lecteur va cerner les personnages, qui se dessinent sous la belle plume de Pierre Raufast.
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Un petit roman qui se lit tout seul. Des personnages en quête d'eux-mêmes et des histoires de vies parfois très surprenantes !

Ce qui est parfois étrange avec la lecture ce sont les liens qui se créent parfois. Liens très personnels, il faut bien le dire, ainsi, dans ce livre, il est fait allusion à Eugène Onéguine. Ce nom ne m'aurait rien dit du tout il y a quelques mois, mais voilà qu'ayant lu récemment "Songes à la douceur", ce nom a pris sens pour moi.

De même du côté des thématiques, je suis depuis plusieurs romans déjà dans la thématique de la mémoire et des souvenirs (Flora Banks, La cité de l'oubli), voici donc un autre livre sur ce sujet.

Et puis, l'auteur dans ses remerciements qui nomme plusieurs blogueurs que je suis régulièrement, j'ai trouvé cela touchant !
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J'ai enfin découvert cet auteur dont je lisais le plus grand bien sur les blogs depuis la sortie de la fractale des raviolis. Ce premier titre ne m'ayant pas d'emblée attirée, c'est avec le deuxième que je fais connaissance.
Réunis par les circonstances dans un hameau isolé quelque part en France, les trois personnages principaux vont passer deux mois d'été à lier connaissance, et surtout à écouter les histoires peu ordinaires de Florin, le seul à habiter à l'année sur les lieux.
Depuis sa jeunesse, Florin, comme cela sera expliqué au cours du livre, a perdu toute propension à ressentir des sentiments, et doit conserver ses souvenirs d'une bien étrange manière. Florin se révèle alors un grand raconteur d'histoires, il en fait tout d'abord profiter Pascal, le prof quinquagénaire un peu désabusé, puis la jeune Margaux, qui semble être venue dans le hameau pour se cacher. de l'archéo-acoustique à la piscine pleine de légumes, du village où la pluie ne s'arrête jamais à la partie de cartes interminable, il y a entre eux des histoires, oui, mais aussi le début d'une belle amitié.
Au premier chapitre, j'ai froncé les sourcils, une histoire de Lolita du XXIème siècle, ça ne me tentait pas des masses ! J'ai été rapidement rassurée, et ai pris plaisir à la lecture, et même à la faire durer. Quatre jours pour un livre de deux cent cinquante pages, ce n'est pas très rapide, la raison en est que j'ai eu un moment l'impression de lire une suite de nouvelles, plutôt qu'un roman… mais cependant, cette impression n'a pas duré jusqu'au bout.
Est-il bon de conserver en soi ou pour soi ses souvenirs, que peut-on et doit-on en faire ? Voici le sujet de ce roman où chaque bocal qui s'ouvre dévoile un ou plusieurs souvenirs curieux, dérangeants, émouvants ou plus cocasses. J'ai beaucoup aimé la fin qui clôt fort bien cette suite de petits cailloux semés au fil des pages.
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Pascal a emmené avec lui en vacances Margaux, une adolescente en fuite. L'ambiguïté du début sur leur relation est rapidement levée : c'est son élève, fille de l'un de ses amis. la jeune fille se cache ayant éborgné un homme tentant de la violer. la jeune Margaux porte aussi le poids de la disparition de sa mère dont elle se sent responsable. Pascal, prof de philo, lui offre donc un séjour au calme dans un gîte et il fait la connaissance d'un voisin, Florin qui va devenir pour eux un conteur d'histoires un peu loufoques dont il se souvient par l'intermédiaire de cailloux. Florin en effet n'a plus de mémoire.
Tout cela a a l'air un peu compliqué mais on s'y retrouve assez facilement.
Le récit démarre assez bien, un mystère plane, Florin, grand collectionneur de pipes, intrigue. Mais finalement, Florin raconte et fait se succéder des histoires, certes intéressantes, drôles ou surprenantes ( le potier qui veut faire parler les poteries, Borges qui s'oublie dans une maison de passe, une piscine condamnée) Mais il manque un peu de lien entre tout cela, ces récits ne mènent pas à grand chose même s'ils permettent à Margaux de sortir de son malaise.
J'ai bien aimé la citation de Giono qui revient dans le livre :"Vous croyez que c'est ce que vous gardez qui vous fait riche, on vous l'a dit. Mais je vous dis que c'est ce que vous donnez qui vous fait riche."
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La variante chiliennePierre RAUFAST

Ce roman ressemble à une grande commode, dont chaque chapitre est un tiroir que l'on ouvre. Y sont rangés des cailloux dans des bocaux devenus des souvenirs kinesthésiques, des portraits de personnages…
Il est question de destins qui se croisent et se décroisent, de non dits qui finissent par se dire. Il y a des vases qui parlent, des bougies à la cire particulière, des femmes « ravies au lit ». Il est aussi question de science, d'histoire, de littérature, de poésie, de village détrempé par la pluie, d'arbres aux feuilles bleues, de partage de choses simples, de pain, de fromage, de lapins aux olives, de vins pour Marguaux dans son château. On y parle de bêtise humaine, d'avidité, de trahison, d'amour et de désamour, de parties de cartes à la Pagnol version chilienne, de maison close qui sent le rhum vénézuelien, d'érudition, de cadavre enfoui sous une piscine potager, de vers luisants qui s'éteignent d'une drôle de façon, bref autant d'ingrédients nécessaires à la consommation d'un livre différent.
Il y a aussi des métaphores, du développement personnel à travers certains termes utilisés, l'image de poupées gigognes pour nous amener au plus enfoui, au plus profond, nous permettant de lâcher le superficiel pour l'essentiel. le fait d'être en chemin vaut finalement plus que d' arriver . Les cailloux de Florin sont comme autant de petits pas japonais qui nous font cheminer vers la connaissance de soi. Peut- être nous encourage t'il à puiser dans nos émotions, nos ressentis, là où notre mémoire sensorielle est gravée. Florin caresse ses cailloux comme des révélateurs de souvenirs ancrés comme d'autres feuillettent un album photo.
Comment a-t-il choisi le nom de ses personnages principaux : Pascal pour la philosophie, Margaux pour son vin ? Florin sonne comme un écu sonnant et trébuchant des pays du Nord, comme un jardin secret plus fleuri que d'autres. Il est comme un vieux sage qui a compris la musique du monde, Raufast parle de la beauté du Monde grâce à Giono. Il fourre ses raviolis comme il fourre sa pipe, choisit son tabac, son vin en fonction de l'instant présent.
Il est aussi question de dépouillement : finalement l'oubli permet de s'alléger de fardeaux trop lourds. le manque devient alors une permission, un vide fertile, laissant place à d'autres explorations.
Après sa fractale de raviolis dont le l'claque sous le palais comme quand on goûte un bon vin, Pierre RAUFAST nous tire par la manche et nous ramène en enfance. Pour ma part cela m'a ramenée à une émission TV, que petite, j'adorais : Fantine avec des gros ronds rouges sur les joues qui ouvrait un grand livre devant elle. Elle commençait à nous raconter une histoire. La caméra nous amenait au- dessus de son épaule pour plonger dans le livre et le décor. On entrait ainsi dans l'histoire.
Pierre RAUFAST de ce que j'ai lu a bcp raconté d'histoires à ses enfants. C'est un Conteur. Il nous fait voyager dans un joli fourre tout, dense, riche que l'on prend plaisir à déguster. Les titres de ses romans piquent notre curiosité et nous invite à entrer voir ce qui se cache derrière. On apprend des choses…
C'est un valet de coeur et de saveurs. Il innove dans la recette culino- littéraire. Il source de nouveaux ingrédients, les marie de façon humoristique et métaphorique. C'est un conteur qui s'amuse avec les mots sucrés ou épicés.
Je n'ai pas lu la Fractale des raviolis mais je vais me laisser tenter. L'auteur remercie, à la fin du livre, tous les blogs littéraires qui, grâce aux billets positifs qu'ils ont postés ont rendu ce texte célèbre, comme une bonne recette qu'on se passe et se repasse. Certains devenus accrocs ont déjà les papilles excitées à l'idée de goûter cette rentrée littéraire, alors… A TABLE !
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Un roman très original et amusant, à découvrir ! L'histoire d'un homme qui a besoin de toucher un caillou pour se souvenir d'un moment précis de sa vie... Critique complète sur mon blog.
Lien : http://bibliblog.net/la-vari..
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C'est l'histoire de trois personnes qui se rencontrent par hasard dans un coin perdu de campagne. Pascal, professeur de philosophie a loué une maison pour l'été. Il est arrivé en douce avec Margaux, adolescente qui semble se cacher. Pascal va faire rapidement connaissance avec Florin, curieux voisin dans la soixantaine, fumeur de pipes et collectionneur de cailloux.

Florin a eu un accident à treize ans qui l'a plongé dans le coma. Il en est sorti, par contre il y a laissé ses émotions, il n'en éprouve plus et sa mémoire a disparu elle aussi, hormis ses treize premières années. de quoi se forger une vie pas banale et expérimenter ce que bien d'autres ne pourraient pas se permettre.

Ce serait dommage de vous en dire plus, c'est un roman dans lequel il faut plonger sans se poser trop de questions. Sachez seulement que si Florin collectionne les cailloux, c'est que chacun d'entre eux représente un souvenir et lui permet de retrouver les évènements qu'il a vécus. Au fil des jours, il raconte ses péripéties à Pascal et à Margot et c'est un formidable conteur.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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J'ai lu La variante chilienne dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire organisé par Priceminister. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, pourtant célèbre pour son roman La fractale de ravioli, j'étais donc enthousiaste de lire enfin un roman de Pierre Raufast!

Dans ce roman, on retrouve Margaux, une adolescente dont le passé n'est pas tout rose, qui se réfugie dans un village isolé pour lire et écrire, en compagnie de son professeur de littérature Pascal. Margaux est un personnage très attachant, on sait qu'elle fuit quelque chose, mais on ignore quoi. Son histoire m'a beaucoup ému.

Dans ce village reculé du monde, Pascal et Margaux vont faire la connaissance de Florin. J'ai trouvé l'amitié entre Florin et Pascal un peu trop rapide pour être véritablement crédible. Néanmoins, j'ai apprécié ce trio que l'on apprend à découvrir au fil des pages.

Florin est un personnage atypique et fascinant : incapable d'avoir des émotions suite à un accident, il a très vite dû, durant son enfance, apprendre à les simuler. Mais les souvenirs se nourrissant des émotions, Florin a aussi perdu tous ses souvenirs. Il va alors rattacher ses souvenirs à différents cailloux afin de ne pas les oublier. J'adore cette idée de caillou/souvenir, et j'avoue que c'est ce qui m'a séduit dans ce roman!

4000 souvenirs que Florin garde précieusement.
4000 cailloux qui contiennent chacun une histoire propre.
Florin va alors nous conter certains de ses souvenirs les plus marquants et les plus fascinants! J'ai beaucoup apprécié cette immersion dans le passé, pour le moins atypique, de Florin.

Le talent de conteur de Pierre Raufast est indéniable, et pourtant... je n'ai pas apprécié son style d'écriture beaucoup trop concis. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus poétique, je dois dire. Je m'attendais à une certaine sensibilité dans l'écriture, mais l'auteur se contente d'énoncer des faits. J'ai l'impression que l'auteur s'est contenté d'aligner les phrases sans les relier. Ce point négatif conséquent m'a empêché d'apprécier l'histoire à sa juste valeur... Néanmoins, il y a une certaine fluidité et additivité dans sa plume, bien que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit, par la suite je n'ai pas pu lâcher le roman!
Lien : http://attrape-mots.blogspot..
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Si l'histoire du livre est plutôt originale et les anecdotes distrayantes, je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages. le style est facile à lire.
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