Elle en a parcouru du chemin, Isabellae, depuis qu'on a fait sa connaissance. de chasseuse de prime en quête de sa soeur dans un Japon fantasmé la voici devenue le fer de lance d'une révolte opposant à l'autre bout du monde les Celtes aux Normands. Avec l'Irlande on reste certes dans un décor insulaire, seulement le changement d'ambiance est tout de même assez radical. En effet, si le précédent tome qui voyait l'arrivée de l'héroïne en Europe était déjà un cran en dessous du reste de la série tout en restant de bonne facture, ce cinquième opus est pour sa part plutôt décevant. Les effets positifs du dépaysement sont désormais passés et on ne peut s'empêcher de regretter les décors des premiers tomes, plus lumineux et plus originaux. Avec « La geste des dieux obscures » Raule et Gabor inaugurent également l'arrivée de nouveaux protagonistes : les Formoires, divinités terrifiantes qui peuplaient l'île il y a des siècles et qui sont aujourd'hui bien décidées à asseoir à nouveau leur domination. Ce qui devait être l'affrontement ultime opposant les Celtes et les Normands prend ainsi un tout autre tour. Désormais ce sont les dieux contre les hommes, envahisseurs comme autochtones.
L'essentiel de l'intrigue de ce cinquième volume se déroule ainsi en l'espace de quelques heures seulement et ne se concentre que sur une seule et unique bataille. Alors certes les planches représentants des scènes de combat sont toujours aussi impressionnantes visuellement, seulement cette abondance d'action nuit au rythme du récit et limite considérablement l'implication du lecteur. Tout est survolé et tout va donc beaucoup trop vite : les lignes de dialogue se font de plus en plus rares si bien que les relations entretenues entre les différents personnages stagnent et ne parviennent plus à toucher le lecteur. La disparition pourtant dramatique de certains d'entre eux n'arrivent même pas à réveiller l'empathie du lecteur, complètement submergé par cette débauche de scènes d'action. Au nombre des déceptions figure également la représentation des Formoires qui ne sont absolument pas convaincants et dont la morphologie plus qu'étrange renforce encore davantage l'impression de désordre qui s'installe dès le début de la bataille. le final est encore une fois spectaculaire et multiplie les interrogations auxquelles les auteurs auront à répondre dans le prochain album qui devrait clore la série.
Petite déception donc que ce cinquième tome qui, à trop vouloir miser sur l'action, finit par occulter complètement les personnages. C'est d'autant plus dommage que la série touche presque à son terme : espérons maintenant que le dernier opus se montrera d'aussi bonne qualité que les trois premiers albums.
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La rencontre entre les druides d'Irlande et Isabellae ne s'est pas vraiment passé comme prévu. de toute évidence les chefs spirituels de l'ile d'Emeraude ont un projet fou pour sauver leur monde. Un projet qui laisse la place aux Formoires, divinités ancestrales noires. Tout plutot que les anglais semblent-ils convaincu. Mais ce n'est pas le cas pour les hommes qui suivent notre jolie métisse rousse, ni d'ailleurs l'avis de Jean sans terre venu pour calmer la révoltes des irlandais.
Pour ce tome toute l'intrigue se déroule en une nuit et ne fait que raconter la terrible bataille entre Isabellae et les forces qui la suive, contre Bres dieu des formoires et son armée de monstres sortie de terre.
Si l'alliance entre anglais et irlandais contre un ennemi commun fait un peu cliché, la bataille nous réserve de belles scènes de combat. le dessinateur y va franchement sur l'hémoglobine.
On a du mal à voir plus loin que cette bataille et ou le scénario va nous emmener. le dénouement est surprenant, on a du mal à voir comment on va rebondir la dessus dans les prochains tomes. Je n'en dit pas plus pour laisser la surprise.
Le dessin quant à lui est toujours aussi incisif, et expressif. Son travail n'a pas forcement été des plus facile car il ne faut pas ennuyer le lecteur en répétant inlassablement les mêmes cases de combat en ambiance nocturne. En ça c'est plus réussi, cadrage varié et effets réussis.
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Ce tome se lit très vite, à peine 20 minutes...
La part belle est faite à l'action, l'essentiel du tome est consacrée à la bataille qui oppose les Celtes, les Anglais et les Normands aux Fomoires réveillés par le sang d'Isabellae. Et du sang il y en aura de versé en quantité dans ce tome, qui finalement ne dit pas grand chose puisqu'il tourne autour de l'évènement dramatique qui survient à peu près dans le dernier tiers du récit.
On assiste au ralliement des humains face aux démons dans une gigantesque fresque guerrière. Il me semble qu'il s'agit là d'un tome de transition, dont l'objectif est d'amener à la bataille finale, au dénouement qui apportera son lot de réponses.
Je remarque avec une certaine stupeur que mon enthousiasme à l'égard de cette série s'évapore progressivement alors qu'elle n'en est qu'à son cinquième tome. L'intérêt est fort peu renouvelé, encore moins entretenu, le fait que d'inscrire les aventures de notre orientale d'héroïne au sein des légendes irlandaises n'a pas pris. En tous cas, je n'y ai pas vu grand intérêt. Je lirai volontiers le dernier tome ( je ne sais pas à l'heure actuelle si une suite est prévue) mais mon aventure avec Isabellae s'arrêtera là...
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Isabellae est toujours une belle et bonne BD.
Dans ce tome, même si il ne fait pas avancer le schimblic - voire même on se pose encore plus de questions - à aucun moment on s'ennuie. Je savais à quoi m'en tenir avec une bataille, une nuit, pour un tome. du coup pas de déception pour ma part.
Etrangement, les personnages arrivent à se développer. Grâce à quelques flash back, et quelques échanges pendant la bataille. Ils sont très attachants, touchants. Même Isabellae qui une tendance à être mise au même niveau qu'une déesse (froide, calculatrice, forte, de la réussite...), a un visage plus humain.
La fin nous laisse un peu perplexe. Qu'est-ce qui va se passer par la suite ? Quel angle va prendre cette bataille ? Que va devenir Isabellae ? On est pressé de découvrir la suite. J'ai aussi un peu peur que ça parte en cacahuète avec ces histoires de démons.
Les dessins sont vraiment merveilleux. Très jolis mais aussi très expressif.
Un tome à la hauteur de la série même si il est un peu en dessous.
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La geste des Dieux obscurs est le cinquième tome d'Isabellae, série de bandes dessinées espagnoles en six épisodes. Isabellae et ses amis se retrouvent en Irlande au coeur de la bataille entre les celtes et les anglo-normands. Mais ils doivent unir leurs forces contre les Fomoires. Les dessins sont réussis avec une belle mise en couleur. Les planches sont souvent quasiment monochromatiques. Beaucoup de combats dans cet album souvent peu compréhensibles. Peu à peu le fantastique a basculé du côté de la fantasy et les mystères des premiers albums laissent place à une intrigue décevante.
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Une geste implacable sur une bataille terriblement éprouvante, qui, au vu de la dernière planche, appelle implicitement une suite que l’on souhaite voir le plus rapidement possible.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Très vite lu, La Geste des dieux obscurs marque un virage décisif dans la série mais aussi, peut-être, un premier signe d’essoufflement.
Lire la critique sur le site : Auracan
Tu as toujours dit qu'un samurai ne vit pas dans la crainte de la mort. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il apprécie autant la vie... Mais moi, Isabellae, je vis dans la crainte... de te perdre.
Même si je ne te le dis jamais... je t'aime papa.