Si j'observe mon entourage, la famille, les amis, je conclue que je fais partie des rares personnes à ne pas écouter la radio ! Ou si peu. Mais parfois, il peut m'arriver d'entendre
Ali Rebeihi à
France Inter, et j'aime bien le bonhomme ! 😊
Je l'ai découvert il y a un an, peut-être, à la faveur d'une émission où il parlait du bonheur de lire
Agatha Christie, cela ne pouvait que me plaire, j'ai senti qu'il l'appréciait beaucoup également.
Et il se trouve qu'il écrit, aussi, je viens d'ailleurs de lire, pour le Jury Magasins U/Livre de poche 2024, son "cosy mystery" :
Tante Alice enquête, le bonheur est dans le crime.
L'histoire :
Même si elle se passe dans un joli village pittoresque proche de Fontainebleau, l'atmosphère anglaise est tangible. Scones, salon de thé littéraire, petits déjs anglo-saxons, thé Earl Grey, amour des jardins et de la nature même sous la pluie, tout ça me ravit. 😊
On y rencontre essentiellement une "belle" société, avec pas mal de particules et de moyens, beaucoup de Parisiens voulant renouer avec la campagne, des Britanniques, des gens qui se connaissent et se saluent, bref une vie quasi-idyllique, au milieu des roses et d'un charmant cours d'eau, le Loing.
Et au milieu de tout ça, Alice Bonneville, 58 ans, veuve, sans enfants mais hébergeant son neveu et psy Arthur, propriétaire ou tout au-moins ayant des parts dans les Biscuits Bonneville, société qui appartenait à son défunt mari, ancienne prof de droit, fan de pâtisserie et excellente cuisinière.
Marrante, droite, espiègle, fidèle en amitié, une chouette femme.
Mais aussi Paul Faye, le grand gourou des temps modernes, riche à millions, ayant créé les "Cinq vérités celtiques", que tout le monde s'arrache. Et qui sait rendre jaloux les autres puisqu'on va l'assassiner !
Alice mène et résoud l'enquête, aidée de ses amis, Haroun, secrètement amoureux d'elle, et son amie de toujours, Olivia.
Un peu comme dans "Les Dames de Marlow", la police fait de la figuration ! 😄
La forme :
Pas certaine que dans 20 ou 30 ans, on se souvienne de tout ce qui est à la mode aujourd'hui, et dont
Ali Rebeihi abuse quelque peu dans son roman...
Je vise, en vrac : les accords toltèques ou approchants, qu'ils soient 4 ou maintenant 5, les expressions comme "inspirant" ou "en congruence", qu'on va je l'espère vite laisser tomber, le sans gluten, le "miracle morning", l'EMDR, la bienveillance, etc...
J'ai d'abord pensé qu'il cherchait à se moquer des tics et tocs de notre époque, mais il en tartine tellement le roman, que j'ai fini par me demander s'il ne trouvait pas cela vraiment utile et bien amené pour son histoire... 🤔 Cela a fini par me faire tiquer, mais pour 200 pages c'est supportable.😉
J'ai bien apprécié les citations à chaque début de chapitre, archiconnues ou non.
Mais l'écriture est fluide, et l'auteur a réussi à installer ses personnages et son décor, je ne vais pas bouder mon plaisir, j'ai malgré tout passé un bon moment.
Il semblerait qu'on puisse avoir une suite, je la lirai avec entrain, en espérant qu'il usera moins de "concepts" contemporains ! 😀