Mr Victor déboule à Paris après avoir pendu une corde au lustre du salon de sa maison paimpolaise on se demande bien pourquoi.
Il retrouve à Paris sa petite fille en proie avec sa mère qui lui suce le sang tous les mercredis. Il aime bien Paris et une parisienne en particulier, qu'il retrouve par la grâce de l'acupuncture. L'amour pour cette dernière lui permet d'oublier Violette, sa femme chérie trop tôt disparue.
Bon, l'histoire est sympa, bien ficelée, tout ce qu'il y a de réjouissante, étourdissante et rebondissante. Mr Victor est l'oeil qui nous fait découvrir le Paris de Jean-Jacques Reboux, peuplé d'être précaires et remplis du désir de vivre, d'aimer, de jouir de la vie autrement que comme la pub nous y pousserait. Ça lutte contre la fossilisation par tous les moyens au grand dam du bourgeois, ici de la bourgeoise de fille de Mr Victor. Rien ne tourne rond qui ne puisse pas aussi rebondir et se transformer. Mr Victor est un oeil d'enfant, tendre, profondément humain, ce qui veut dire d'une humanité tripale. C'est plein d'émotion, de rire. Un peu de folie confère à toute cette histoire finalement simple une sorte de célérité tourbillonesque dont sont familiers les lecteurs de JJR.
Mr Victor n'a pas d'âge, en cela il sera le Victorieux !
Inutile d'insister sur l'idée que je vous inviterais à lire ce petit roman d'amour. Non mais, je vous demande bien pourquoi ?
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Fernand Buron, le prétendu "pauvre con" du salon .Jean-Jacques Reboux a le sens du détail : pour son apéro célébration, il a pris soin de faire venir un homme se présentant comme le destinataire de la célèbre réplique.