AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 556 notes
5
46 avis
4
53 avis
3
31 avis
2
6 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A sa naissance, Ilaria est confiée par sa mère à La Pietà, un orphelinat dédié au chant et à la musique.
Elle y grandira, deviendra violoniste virtuose, habitée par la musique.
Un univers particulier comme sait en créer Leonor de Recondo.
C'est épuré, beau et poétique.
On se laisse envelopper par l'atmosphère envoûtante en regardant grandir Ilaria.
Commenter  J’apprécie          250
Léonor de RECONDO. le grand feu.

Ilaria Tagianotte, naît à Venise, le 31 mai 1699, dans une famille de riches marchands, des soyeux. Sa mère, dès sa naissance la confie à l'institution de la Pietà. La vie est austère dans cet orphelinat et les punitions sévères. Ayant désobéi, Ilaria sera sanctionnée et perdra sa belle tresse. Une atteinte à sa féminité, sous les yeux de ses petites camarades. L'enfant vit dans cet institut et elle est initiée à la musique, au chant. Dès l'âge de cinq ans, elle apprend le violon. Elle se révèle une élève très douée et pratique cet instrument avec maestria. Elle a la chance d'avoir pour mentor Antonio VIVALDI. Elle sera même une de ses copiste.

Cependant la vie en collectivité est rude ; beaucoup de discipline et peu d'amour manifesté à l'égard de ces pensionnaires vouées au chant, à la musique, offrant des récitals dans le cloître de l'église, bien dissimulées, à l'abri du public. C'est pour leur épargner le destin classique des femmes : se marier, enfanter et se consacrer à leur foyer. Ilaria est une jeune fille rêveuse. Elle désire sortir de cette cellule, voir ce qui se cache derrière les murs, rencontrer des personnes, être aimée. Prudenza, la fille d'une famille noble est autorisée à suivre des cours de musique et de chant dans l'enceinte de l'institution. Cette jeune fille va sympathiser, devenir une amie d'Ilaria. Ilaria sera même autorisée exceptionnellement à se rendre dans la famille de Prudenza. Elle découvrira un univers familial baignant dans l'amour, le monde extérieur qu'elle ne connaît pas et fera la connaissance de Paolo, le frère de son amie.

Ilaria ne vit que par et pour la musique et elle est traversée, portée par les chants, le jeu du violon. Un feu ardent coule en elle .Au contact de son amie, elle s'imprègne de la ville de Venise, parcourant les canaux, visitant la lagune, découvrant les trésors architecturaux cachés, la beauté de la nature, l'incandescence des couchers de soleil…. Une jeune adolescente à l'aube de sa vie, son initiation à l'amour. Pourra-t-elle, comme son amie Prudenza épouser celui qu'elle aime en secret ? Un beau roman initiatique mêlant la musique, le violon, le chant et la découverte du sentiment amoureux. Léonor de RECONDO nous livre une belle partition musicale et nous fait partager l'émancipation de la jeune Ilaria, une passionnée, dévorée par sa frénésie, désirant mordre à pleines dents la vie. L'autrice maîtrise bien son sujet. C'est une musicienne qui manie l'archet avec brio et possède une belle plume pleine de réalisme, de sensibilité, d'humanité. Je vous recommande de suivre le tempo de cette histoire. Un beau voyage musical et sentimental ; une ode à la musique, et au violon, à VIVALDI et à Venise. Attention ne vous égarer pas dans les nombreux canaux de la sérénissime. Laissez-vous porter par les flots, fermez les yeux et rêvez… Bonne lecture et bonne journée.
(18/10/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          231
"Eprouver l'amour et s'élever par la musique , comme un Grand Feu" tout est dit et c'est tellement grandiose qu'on se sent comme bercé par le violon qu'on entend et qu'on ne veut plus qu'il s'arrête de jouer.
Je ressors encore émerveillée par la plume de Leonor, cette écriture qui me fait grimper dans des vibrations très hautes. J'aime cette écriture toute en finesse, pleine de délicatesse et au final poétique mêlant l'Amour Absolu et la musique dans son apprentissage du violon le tout dans une prestigieuse institition à Venise à la fin du XVIIe.
En bref, une fois de plus je resterai très mais très subjective à propos de cette auteure, pour laquelle j'ai eu l'occasion rencontrer grâce à babelio.
Oui, j'aime Venise, j'aime l'Italie, j'aime le violon (que dis-je, j'adore) j'aime beaucoup la période choisie pour ce roman et j'aime m'évader au fil des pages avec cette auteure.
Que dire de plus, la fin de l'intrigue euh... non je n'en parle pas, je resterai sur le fond du roman pas sur la forme.
Mais vraiment quel plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          220
1699, Venise. Lorsque la petite Ilaria naît, c'est décidé, sa mère la placera à la Pietà quelques semaines plus tard. Cette institution accueille les filles abandonnées par leur famille et leur promet un meilleur avenir en leur enseignant ainsi la musique. Ne pouvant sortir qu'occasionnellement de l'institution, la jeune Ilaria va tout de même peu à peu prendre goût à la musique et y faire des rencontres intéressantes. Elle va notamment se lier d'une forte amitié avec Prudenza.

Je ne veux pas en dire davantage sur les rencontres que va faire Ilaria afin de ne rien spoiler. J'ai trouvé ce roman très beau, empreint d'une très belle poésie et il s'agit d'un véritable hommage à l'art.

Le quotidien de la petite Ilaria dans l'institution est narré avec beaucoup de détails, et il s'agit d'un personnage qui subira une véritable évolution tout au fil des pages.

Le roman est une véritable promenade au travers de Venise, et donne une place forte a l'art, notamment à la musique. La jeune fille fera des rencontres qui la bouleverseront et qui lui permettront d'évoluer dans cet art.

La plume de l'auteure est d'une grande élégance. J'aime énormément le style de l'auteure, tout en simplicité, mais réussissant à chaque fois à faire passer les émotions tout au fil des pages. Les chapitres sont courts, ce qui rythme l'histoire.

Un roman sensible, d'une grande tendresse, dans lequel la musique tient une place importante. À decouvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          190
Venise, début XVIIIème siècle.
Le grand feu, c'est celui qui dévore et enfièvre le coeur d'une jeune vénitienne.

« Elle se demande si Venise est une ville d'eau parce que justement tout s'y enflamme. L'instant d'après, elle se laisse porter par la phrase suspendue du violon ».

Ilaria entre dans le monde de la musique dès l'âge de 3 mois lorsque ses parents la confient à La Pietà, l'institution renommée de Venise accueillant des orphelines et des filles de riches familles.
Elles y reçoivent une éducation rigoureuse, solennelle, et un enseignement musical de qualité.
Parmi ses professeurs, le maestro Antonio Vivaldi.

La renommée et l'excellence du choeur et des musiciennes de la Pietà dépassaient les frontières de la Sérénissime à l'époque.
Des concerts prestigieux étaient donnés à la Pietà, les interprètes cachées derrière les grilles de la tribune en marbre d'où s'élevait la voix des anges…

Jeune fille, Ilaria va vibrer de passion pour la musique qui la dévore de son feu.
Ce grand feu c'est la passion incandescente chez Ilaria, en proie aux flammes dévorantes d'un feu intérieur pour la musique, et, c'est aussi l'ardeur naissante et flamboyante chez deux jeunes gens sous l'étreinte du feu passionnel, pris dans le tourbillon des émois amoureux.

L'autrice, également violoniste, raconte ce grand feu dans un style poétique et musical.
Avec émotion et ferveur elle évoque ce corps à corps avec l'instrument, cette fusion magique, complicité unique, fruit d'un travail acharné. On lit aussi dans ce roman l'amour et l'amitié, le désir, le renoncement, l'engagement.

On y lit la puissance et la profondeur de la musique et de la passion amoureuse juvénile, aussi la vie des familles dans la République et une immersion à la Pietà, pour un drame romanesque, en gondoles à Venise dans des temps passés.

Lumineux et féminin, sensuel et tragique.

J'aime les romans de Léonor de Récondo lus jusqu'à présent, j'apprécie son style d'écriture et les thèmes choisis.
Certaines choses dans ce roman auraient pu être plus approfondies et éveillent donc quelques bémols quant à mon ressenti pour être tout à fait conquise. J'y ai compris que l'autrice tenait à conserver la fulgurance dans les émotions des personnages sans vraiment s'étendre, une brièveté me semblant parfois frustrante. Mais dans l'ensemble, ce roman m'a plu.

S'agissant de la Pietà et d'Antonio Vivaldi, commençant ma lecture j'ai pensé à « Stabat Mater » de Tiziano Scarpa, dans un style et une atmosphère tout à fait différents, poétique aussi mais plus sombre et douloureux.
Commenter  J’apprécie          195
Venise, 17eme siècle. A la naissance de sa fille, Francesca, femme d'un commerçant et déjà mère de deux enfants, décide de la laisser à la Pietà.
Cette institution publique recueille des fillettes pour leur apprendre l'art du chant et de la musique. C'est un choix compliqué pour cette mère, mais le concert auquel elle avait assisté pendant sa grossesse l'a convaincue qu'elle devait y laisser sa fille.
La petite Ilaria grandit donc loin de sa famille, elle ne les voit que le jour de Noël, en consacrant son temps au chant mais surtout au violon qui pourrait devenir « sa voix ». Sa solitude est moins forte quand elle renconte Prudenza, une petite fille d'une famille qui riche qui vient à la journée suivre les cours. Très vite une très forte amitié naît entre les fillettes. Elle permet aussi à Ilaria de s'ouvrir vers l'extérieur en se rendant de temps à autre dans la famille de Prudenza.
Ilaria est très douée pour recopier les partitions et très vite, le prêtre roux, Antonio Vivaldi, lui demande son aide. Il l'a laisse même créer les mouvements au sein des partitions. Elle est très douée.
Le feu prend en Ilaria quand elle invente la musique, quand elle se laisse aller à jouer. Elle va découvrir que le feu peu aussi prendre en elle, avec Paolo, le frère de Prudenza…
Ce court roman est passionnant. Je ne connaissais pas du tout La Pieta, c'est très intéressant. Et le personnage d'Ilaria est très beau. Cette enfant qui ne trouve pas sa place dans sa propre famille mais qui la trouve dans la musique.
Merci à Grasset et NetGalley pour cette lecture.

Commenter  J’apprécie          160
Plongée dans la Venise du dix huitième siècle avec ce nouveau roman de Léonor de Recondo.

Nous y suivons la vie d'Ilaria troisième fille de parents tisserands qui la placent dès ses trois mois à "La piéta" institution qui accueille en priorité de jeunes orphelines et les forme au chant et à la musique de haut niveau grâce au talent d'Antonio Vivaldi.

Ce récit est celui d'une éducation, une éducation artistique et sentimentale. Ilaria grandit loin de ses proches, ne les voit qu'à Noël, le lien familial n'existe que très peu. Les émotions c'est à travers la musique qu'elle les découvre. Très jeune elle commence le violon et ce sera toute sa vie. Son corps ne fait qu'un avec l'instrument, les émotions l'emportent, l'enflamment.
"Parfois, elle brûle, quand elle joue du violon. Ça part de son coeur, jamais de son esprit, elle insiste : de son coeur et ça se propage jusqu'à ses mains, elle a l'impression que tout s'enflamme, la touche, le violon, les cordes qui s'entortillent sous la chaleur, alors elle s'enfuit où elle peut, elle plongerait volontiers dans la lagune."

Elle écrit aussi sous l'oeil bienveillant du Maestro mais surtout elle aime jouer avec ses compagnes, cachée derrière des grilles, loin des regards lors de concert ouverts au public

"Regarder sans être vue, jouer sans être vue, vivre sans que personne ne le sache. Là, elle se sent tranquille. Inattaquable, elle peut rêver à sa guise de départs, de voyages fabuleux. Les barreaux la protègent, aussi bien qu'ils l'empêchent."

Mais elle va rencontrer Prudenzia une jeune fille de son âge qui vit à l'exterieur et vient à l'institution prendre des cours de chant. Elles vont devenir amies, partageant l'amour de la musique, la joie et l'énergie de vivre. Prudenzia est la porte ouverte sur la vie extérieure, sur le monde. Ce sera également l'ouverture à l'amour puisqu'Ilaria, vers quinze ans, va tomber amoureuse du frère de Prudenzia. Autre flamme, autre brûlure.
"Ilaria garde les yeux grands ouverts, elle veut voir aussi bien que sentir. Et bientôt, une peau sur la sienne, entre les tissus et les rubans une peau.Elle se fond dans ce pli nouveau de l'amour."

Ce roman de l'embrasement du corps et de l'esprit est écrit d'une manière magistrale. C'est l'écriture qui m'emporte plus que les personnages où le romanesque.
Ce sont des phrases courtes, ciselées qui se murmurent, pleines de douceur ou se crient avec emphase ou révolte.
Ce sont des mots choisis avec précision qui s'interpellent, se cajolent, s'ajustent.
C'est une musique qui va crescendo comme les passions d'Ilaria. La fougue, la fièvre et la ferveur sublimées par une plume mélodieuse et accomplie.


Commenter  J’apprécie          152
Venise, 1699, la petite Ilaria est confiée dés sa naissance à la Piéta, une institution religieuse qui accueille les fillettes abandonnées pour y acquérir une éducation musicale de haut niveau. La vie y est dure, l'éducation sévère, mais la jeune fille, avec une grande résilience parvient à côtoyer le maestro Vivaldi qui lui confie des travaux de copie et d'achèvements de certaines de ses oeuvres. La vie dans l'institution, l'ambiance musicale, l'éveil à l'amour de la jeune fille, sont remarquablement contées par le talent littéraire de l'autrice.
Commenter  J’apprécie          150
Venise au 17e siècle. Nous assistons à la naissance d'Ilaria la dernière née d'un couple de vendeurs d'étoffes. Sa mère a pris la décision de confier son éducation à une institution : la Piéta. Cette institution, très ancienne, permet à des enfants orphelins ou non de suivre des cours de musique.
Très jeune, Ilaria quitte sa famille qu'elle ne verra plus qu'une fois par an. Sous la protection de Bianca, la gardienne de la Piéta, la petite fille s'épanouit malgré un contexte difficile. Elle découvre la pratique du chant et du violon. Grace au violon, son amitié avec Prudenza elle prend confiance en elle. Elle attirera l'attention du Maestro qui lui confiera la mission de recopier ses partitions. Il y a aussi Paolo, le frère de Prudenza. Depuis qu'il a croisé Ilaria, il n'est plus le même.
Une très belle histoire de passions sur fond de musique et à travers les rues de Venise.
Quelle magnifique histoire, superbe écriture de Leonor de Recondo. On sent vraiment l'évolution des personnages au fil des pages, à travers les sentiments de chacun. L'ambiance de Venise, il est presque possible de visualiser les paysages et sentir les odeurs de la ville.
La fin est tellement puissante et surprenante, un vrai coup de coeur pour cette histoire.
Un grand merci aux éditions Grasset et Netgalley.
#legrandfeu #netgalley #grasset
Commenter  J’apprécie          140
Un roman historique dans une Venise à peine entrevue, puisque la plupart de l'histoire se passe entre les murs de la Pieta, un orphelinat pour filles, géré par des religieuses et consacré à la musique.
C'est là que grandit Ilaria, virtuose du violon, pleine de passion, éprise de liberté et enflammée par la musique, au contact du compositeur Antonio Vivaldi.
Les personnages sont intéressants, y compris les personnages secondaires. J'aurais aimé voir développé davantage la relation entre Ilaria et son maestro Antonio Vivaldi. Ilaria va découvrir le Grand feu de la passion amoureuse, un peu tardivement dans le roman. Et comme tout se passe entre les murs de la Pieta, Venise est à peine décrite (un peu les canaux et la lagune). Un moment de lecture agréable, mais pas inoubliable.
Commenter  J’apprécie          130





Lecteurs (1100) Voir plus



Quiz Voir plus

Amours : Léonor de Récondo

En quelle année se passe l'histoire ?

1542
2000
1947
1908

5 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Amours de Léonor de RecondoCréer un quiz sur ce livre

{* *}