Onzième tome des aventures de Richard Bolitho (quatorzième dans l'ordre chronologique).
L'histoire se passe entre septembre 1800 et mi 1801.
Trois événements d'importance (pour cette partie de l'histoire) : Les britanniques conquièrent Malte au dépend des français, ce qui semble grandement irriter les russes. L'acte d'Union de l'Irlande au Royaume-Uni est voté, ce qui empêchera les Français d'éventuellement y fomenter des troubles pour affaiblir les anglais et enfin, Nelson défait la flotte danoise-norvégienne au cours de la bataille dite de Copenhague.
La guerre contre les Français dure depuis sept ans. Nelson les a défait à Aboukir grâce à l'action de Bolitho désormais contre-amiral.
Ce dernier se retrouve à la tête d'une escadre de quatre soixante-quatorze, deux frégates et une corvette pour un total de 3.000 hommes et hissera sa marque en haut du mât d'artimon du Benbow, un bâtiment de ligne commandé par son fidèle ami et ancien second Herrick.
Il part pour la Baltique où la Russie, courtisée par les français reconstitue la ligue de neutralité armée (ligue du nord) préjudiciable aux Britanniques avec le résultat que l'on sait.
Bolitho est à nouveau aux commandes. Intéressante cette sensation. Plus notre Dick est haut dans la hiérarchie, plus on a l'impression que le roman est mature, abouti et plus profond que lorsqu'il n'est que simple exécutant à bord d'un navire. En même temps, on a ainsi une vision plus globale, mêlant action et politique et cet opus est particulièrement riche en événements avec un bon équilibre entre action et réflexion.
Une nouvelle épreuve attend notre héros, à nouveau touché dans sa chair. Mais en contrepartie, son coeur va se remettre à battre...
Oui, vraiment, un excellent tome.
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La plupart d'entre nous nous connaissons depuis longtemps. Lorsque l'on fait la guerre, c'est une chose précieuse. Au cours de la bataille qui s'annonce, la connaissance que nous avons les uns des autres sera aussi importante que l'artillerie et la manœuvre. En ce qui me concerne et plus que tout, ce sera un grand encouragement de savoir que je suis au milieu de mes amis.
Être obligé de surveiller ce qui fabrique derrière votre dos un supérieur qui vous est hostile est le meilleur moyen d'aller droit à la tombe.
Bolitho avait pris la mer à l'âge de douze ans. Maintenant, il était contre-amiral, il avait accompli un rêve inaccessible. Il s'était si souvent trouvé face à la mort, il avait si souvent vu les autres tomber à côté de lui qu'il avait appris à ne pas voir plus loin qu'à échéance d'un mois.
Le bâtiment allait livrer combat et Allday se souciait comme d'une guigne de savoir qui avait tord ou raison dans l'enchaînement qui avait plongé le monde entier dans la guerre. On se battait pour ceux qui l'avaient jugé utile, pour son bâtiment, guère autre chose.