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Alabama, années 20. Roscoe T Martin a épousé Marie qui ne vit que pour sa ferme. Lui, son univers c'est l'électricité et, pour concilier ces deux univers antagonistes et sauver la propriété, Roscoe va détourner du courant électrique, sans en parler à son épouse.
Malheureusement, ce branchement sauvage va coûter la vie à un employé de la compagnie officielle. Dans sa chute Roscoe entraînera Moa, l'employé Noir qui l'a aidé.
Placé sous le signe du secret, le premier roman de Virginia Reeves nous dépeint avec force et âpreté l'univers carcéral ,où les détenus Noirs connaissent un sort encore plus affreux que les Blancs, vendus à des compagnies minières par L'État. C'est aussi le lent délitement d'un couple, où les fissures deviennent des gouffres et où l'épouse a, par ses choix et son attitude, sa "cellule d'isolement qu'elle s'était fabriquée elle-même" alors que son époux parvient à faire survivre un peu d'humanité, même dans les moments les plus sombres.
Un premier roman saisissant et fort.
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Dans la sélection des premiers romans américains à paraître pour la rentrée littéraire 2016, je suis un peu déçue par cette découverte. Je n'ai malheureusement pas accroché ni au ton de l'auteure, ni à l'histoire qu'elle nous conte.

Pour vulgariser la littérature américaine, il y a deux cas de figures. D'un côté une littérature tout en finesse, qui use de leur grand et important pays. Qui nous parle de liberté ou de crime, mais qui arrive toujours à nous emmener en voyage avec lui, que se soit au fin fond de la campagne texane ou en plein coeur de Manhattan. de l'autre côté, il y a ces textes que je trouve lourd, qui manque de subtilité. Leurs auteurs tentent de nous faire ressentir une émotion ou n'importe quoi et dresse des textes pesants et qui manquent de cette légèreté que j'affectionne tout particulièrement.

Pour ce texte, vous l'aurez compris, je trouve qu'on se place dans le deuxième cas de figure. Au préalable, l'histoire ne me disait pas grand-chose. Mais je suis toujours partante pour une belle découverte et je reste toujours objective lorsque j'ouvre un roman. Mais dès les premières pages, mon intérêt a diminué et l'ennui a pointé son nez. Au démarrage, l'auteure par dans tous les sens. On sent qu'elle veut tout dire en quelques pages fin de nous dresser un portait complet. Mais au lieu de cela, on se retrouve avec un sentiment d'étouffer dans 40 pages pour que le reste du roman soit d'une lenteur insoutenable.

Avec une première partie brouillonne, on a l'impression que l'auteure force l'émotion et je n'aime pas cela. J'ai trouvé que le texte était vide, il n'apporte rien. On ne comprend pas exactement où elle veut en venir, on a du mal à suivre le chemin tracé tant il semble lui-même très éloigné de sa réalité. Pire j'ai eu du mal à ressentir le facteur historique que l'on doit avoir dans le récit. On doit être aux Etats Unis, dans une ferme qui oeuvre dans les années 20. Mais toute la situation historique passe à la trappe, à tel point que l'on pourrait même oublier la situation initiale. Je ne m'y suis donc pas retrouvée. Il y avait trop de changement de rythme dans ce texte, trop de non-dit, avec des éléments inutiles sur lesquelles on s'attarde.

Comme vous avez pu le comprendre, je n'ai pas été emballée par ce roman, par le ton ou par l'histoire, mais au vu des critiques élogieuses que j'ai pu voir passer, je suis peut être passée à côté de ce texte. Vite donnez moi votre ressenti ?!
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Alabama, années 20. Roscoe T Martin ne veut pas se contenter d'être fermier, il est passionné par l'électricité et rebuté par l'agriculture. Une passion qui l'oppose à son épouse Marie qui souhaite le voir reprendre l'exploitation familiale. Afin d'améliorer le quotidien de sa famille et le rendement de la ferme, il parvient avec l'aide de son ami Wilson à détourner une ligne électrique, mais le branchement provoque un accident mortel. Roscoe et Wilson sont pour l'un envoyé en prison, pour l'autre à la mine…

Dès le second chapitre nous nous retrouvons entre les quatre murs d'une prison, et dès lors l'histoire alterne épisodes de la vie au bagne et souvenirs de la ferme, avec pour fil conducteur le silence de Marie : pourquoi n'est-elle jamais venue voir son mari, pourquoi ne lui écrit-elle pas, qu'est-elle devenue avec leur fils Gabriel ? Tandis qu'il résiste aux coups, à l'humiliation, aux rapports de force entre détenus et au bon vouloir de gardiens tordus, Roscoe n'a que cette obsesssion : sa femme l'a-t-elle abandonné ?
Une fois sa peine purgée, il reviendra à la ferme, blessé et diminué, sans plus savoir ce qui l'y attend.

C'est un roman dur, brut, pesant comme un été brûlant dans la poussière d'Alabama, qui convoque les fantômes de Faulkner ou de Tennesse Williams. Il y est question de responsabilité et de filiation, de racisme (Wilson est noir, ce qui lui vaut un sort différent de celui de Roscoe) et d'humanité. Personne n'est vraiment sympathique ici, dès les premières pages Roscoe brutalise son fils et effraye sa femme, qui va finir par le laisser croupir en prison. Mais l'espoir est permis lorsque dans une région des plus impitoyables une femme compare les hommes à des oiseaux, un homme voit apparaître tous ses absents, et une brave chienne de chasse à la retraite finit par gagner les coeurs les plus secs. C'est un premier roman, absolument soufflant.
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Roscoe T Martin n'a jamais voulu être fermier. Pourtant, quand son épouse, Marie, a hérité de la ferme paternelle, il l'a suivie. Mais Roscoe est passionné par l'électricité et c'est avec regret qu'il a abandonné son emploi chez Alabama Power. « On naît avec quelque chose dans les veines, pour mon père, c'était le charbon, pour Marie, c'est la ferme, pour moi, un puissant courant électrique. » (p. 67) Il a alors l'idée de tirer illégalement une ligne jusqu'à la ferme pour faciliter le travail et augmenter le rendement. Hélas, un employé d'Alabama Power trouve la mort en examinant son transformateur clandestin. Roscoe est reconnu coupable et écope de vingt ans dans un pénitencier d'État. Son ami Wilson, un noir qui vivait et travaillait avec lui à la ferme, est envoyé dans les mines. En 1920, en Alabama, la détention d'un homme de couleur avait des relents d'esclavage. Pendant des années, Roscoe purge sa peine en enchaînant des emplois plus ou moins plaisants en prison : affecté à la laiterie, puis à la bibliothèque, il finit sa peine dans le chenil, à entraîner les chiens lancés aux trousses des fugitifs. À la ferme, Marie est écrasée par les dettes et la honte : à cause de son époux, un homme est mort et leur ami souffre dans les mines. « Je te voyais passer ton temps en prison et ça aussi ça me met en colère, contre toi, parce que tu t'es infligé ça, parce que tu nous as abandonnés. » (p. 324 & 325) Marie ne rend jamais visite à Roscoe et ne répond pas à ses lettres. Et elle fait tout pour éloigner Gerald, leur fils, de ce père criminel. « Je vais lui écrire, et je lui dirai que c'est à cause de toi que je n'ai pas écrit plus tôt. Et tu vas me laisser lire ses lettres. » (p. 224) Quand Roscoe sort de prison grâce à une libération anticipée, il a encore l'espoir de retrouver sa famille, mais que reste-t-il pour lui, dans cette ferme qu'il n'a jamais aimée ?

Avec ce premier texte, Virginia Reeves propose un roman américain âpre et puissant dont le style rappelle celui de Jim Harrison ou des autres auteurs du grand Ouest. Sous la chaleur accablante de l'Alabama, l'électricité met le feu aux poudres. Pour Marie, on est loin de la Fée bleue qui apporte confort et facilité dans les ménages. « Elle ne se fiait à personne qui touchât de près ou de loin à l'électricité. Toute cette entreprise était visqueuse, malhonnête, changeante. le courant était là, puis il n'y était plus. » (p. 194) Ce roman propose le portrait indulgent et émouvant d'un homme dont le crime est d'avoir passionnément aimé son métier et voulu aider sa famille. J'espère que Virginia Reeves continuera d'écrire : son premier roman est une vraie réussite !
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