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3,34

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Très étrange comme livre ! Au vu des critiques pas toujours positives voire même pas sympas du tout, j'avais remisé cette lecture pour un jour prochain. Ce jour est arrivé par le biais d'un challenge, qui m'a fait repensé à ce fameux château ! Que dire, oui il a des répétitions mais je pense qu'elles font parties intégrantes du personnage plus ou moins bizarre. Ce fut dans un roman courant, j'aurai trouvé cela agaçant, prévenu par les critiques des uns et des autres, je me suis demandée le pourquoi du comment ! Comment un éditeur pouvait mettre sous presse un roman avec autant de défauts ! Alors pourquoi ces répétitions ? Il a forcément une raison !
Il faut lire le livre pour comprendre et ressentir l'ambiance étrange de ce château, du passé de ce couple de frère et soeur, et ces phénomènes bizarres qui surviennent, et puis, ce troisième personnage qui survient la grande soeur !
Je pense qu'il a manqué un peu de matière pour que le roman prenne toute sa puissance et sa teneur afin qu'il soit compris dans toute sa rondeur et non par petits bouts ici et là. Alors je comprends maintenant que certains lecteurs ont été déçu.
Ce roman aurait mérité d'être creusé, il aborde des sujets graves comme la perte brutale de ses deux parents d'un coup, il parle de ce deuil, de l'oubli , etc... puis par petites touches, le narrateur met en avant des indices, mais pas suffisamment franches pour que la lumière se fasse, il laisse juste le lecteur supposé que ... et c'est là sans doute sa force et sa faiblesse ! Car oui, certains lecteurs aiment les jeux de piste et découvrir seuls le trésor, le coeur du roman sans qu'on lui mette des grandes pancartes fléchées et encore moins un GPS pour aller d'un point A à un pont B, soit du début à la fin du roman. Seulement ce dernier est un peu court pour jouer et ressentir toute l'ampleur de l'enjeu. On reste sur sa faim, et j'aurai aimé aller plus loin de ce dédale d'une certaine folie.
Et les photos à la fin du livre nous interroge encore et plus encore la note de l'auteur finale : J'ai découvert les photographies du peintre anglais Thomas Eakins en finissant d'écrire Notre Château et ce fut comme une révélation.
Alors si il avait vu ses photos avant d'avoir écrit j'aurai mieux compris mais là non, donc je m'interroge encore sur le sens de tout cela.
et je ne connais pas ce Thomas Eakins du coup me voilà repartie vers une autre découverte.
Soyez curieux lisez ce petit livre
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J'ai refermé ce court roman avec un petit frisson délicieux : oh je ne suis pas morte d'angoisse mais j'ai trouvé l'auteur très malin de jouer ainsi avec les nerfs du lecteur et de limite lui donner envie de reprendre le livre à zéro pour savoir ce,que le romancier a caché à ses yeux.

En fait chaque mot est important : Emmanuel Régniez joue sur la répétition obstinée par le narrateur, Octave (le frère)de détails : « le bus n°39 qui va de la Gare à la Cité des 3 Fontaines en passant par l'Hôtel de Ville », c'est le détail déclencheur, qui va déstabiliser complètement le monde qu'il s'est construit avec Véra, sa soeur, dans « notre Château ».

Hallucination d'Octave ? Univers kafkaïen ? Maison hantée ? Maison dotée d'un pouvoir ? Conte de fées dont Octave et Véra sont le Roi et la Reine ? Récit venu de l'au-delà ? Sans compter ce renversement de situation avec l'arrivée d'un troisième personnage inattendu, qui explique et complique l'histoire à la fois. Sans compter les multiples références aux romans gothiques qu'Emmanuel Régniez maîtrise parfaitement (il est l'auteur d'un ABC du gothique) et qui, il me faut l'avouer, m'échappent complètement vu mon vide abyssal en cette matière. Mais cela ne m'a empêchée de goûter l'étrange de ce premier roman. Qui, en plus, rend hommage aux livres de « notre Bibliothèque« .

Il ne me restera sans doute pas en tête longtemps mais il avait l'avantage d'être très différent de Guerre et Térébenthine que j'ai tellement aimé, il fallait quelque chose de spécial pour assurer la transition vers d'autres lectures…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Octave et Véra sont les occupants de « Notre château ». Leur père a hérité de cette vaste demeure dans laquelle il n'avait pas le droit d'y habiter. Octave et Véra y habitent depuis vingt-ans, depuis la mort des parents dans un terrible accident de voiture. Là, sans jamais sortir, ils passent leur journées à lire, ont un relation frère-soeur plutôt singulière, et personne, jamais personne ne vient sonner à leur porte.
Il y a du délire dans ces lignes, mais un doux délire, de ceux que l'on a lorsque l'on laisse vagabonder nos pensées, et qu'elles nous entrainent au loin, dans les souvenirs, dans la folie de nos rêves d'enfant. Il y a de l'obsession, celle de savoir ce qu'il a bien pu se passer pour que Véra, qui ne prend jamais le bus, soit ce jeudi 31 mars dans le bus 39. Et en même temps, ce livre m'a fait instantanément penser au film « les autres » avec Nicole Kidman, par son côté irréel et mystérieux. Impression fortement appuyée par les photos insérées en fin du roman, et dans lesquelles on projette les personnages.
Quel livre étrange. Au premier abord, je n'ai pas du tout accroché, exaspérée par les multiples répétitions. Puis j'ai décidé d'abandonner mes repères, ma logique et je suis rentrée peu à peu dans l'apparente folie douce d'Octave, le narrateur, dans sa relation avec sa soeur Véra, et surtout, surtout, avec les livres dans leur belle, très belle maison, dans leur château. Car bien évidement, c'est un rêve ce roman, puisque dans « Notre château » la vie tourne autour des livres. Et un lecteur compulsif s'y retrouve forcément un peu, dans ces fauteuils moelleux à souhait pour y passer des heures à lire, dans ces bibliothèques, avec ce libraire qui possède toujours les livres que l'on souhaite ardemment lire.
Comme j'ai lu « Notre château » dans le cadre des 68 premiers romans, je me suis refusée à lire la quatrième de couverture avant de l'avoir fini, pour avoir une surprise complète, sinon je n'aurai pas tenté l'aventure. Et cela aurait été dommage, même si je pense qu'il peut surprendre et ne pas séduire tous ses lecteurs.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Un livre à la lisière du roman fantastique et du conte funeste, qui nous rappelle qu'il faut toujours se méfier des enfants qui grandissent "mal" et qui, une fois adultes, continuent à se raconter des histoires.
Un 1er roman ultra-référencé et un peu agaçant.
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Un bouquin bizarre, plein d'étrangetés, de fantômes, de secrets, de noirceur, d'interdits…
Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais c'était une expérience de lecture intéressante.
Bien sûr, ces phrases répétées et non finies sont déconcertantes.
Étrange.
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Pour ses début sen littérature, Emmanuel Régniez s'est souvenu des contes de son enfance. Quand, entouré de ses parents, il rêvait sa vie plutôt qu'il ne la vivait. Entouré de ses soeurs, il aimait de raconter des histoires, accompagner son père dans des parties de chasse mémorables. « Nous étions si heureux au sein de notre château, au milieu des bois, sur la pente d'une colline. »
Cependant Octave n'est pas dupe. «En réalité je n'allais pas à la chasse mais j'accompagnais mon père au marché et l'aidais à vider le coffre de la voiture. Ma mère souvent râlait car mon père n'avait pas acheté ce qu'elle voulait.» On ajoutera que le château n'existait pas davantage. du moins jusqu'au jour où un notaire annonça que la famille héritait d'une grande et belle maison, en ajoutant qu'une clause dudit testament interdisait au père d'y habiter. Cette bizarrerie a-t-elle provoqué l'accident de voiture mortel sur la route du retour ? Personne ne le saura jamais. Toujours est-il que les orphelins purent dès lors prendre possession du château.
Octave, le narrateur, et Véra vont y aménager une grande bibliothèque et y vivre quasiment reclus. « Notre monde est contenu dans Notre Bibliothèque. Notre monde est notre bibliothèque. »
Octave s'autorise une sortie par semaine, à la librairie du centre-ville, afin d'acheter quelques ouvrages supplémentaires. C'est à ce moment, très précisément le jeudi 31 mars à 14h 32, que leur existence si paisiblement réglée, va basculer.
Octave voit Véra, qui ne sort jamais et à fortiori jamais dans un bus, « dans le bus n°39 qui va de la Gare à la Cité des 3 Fontaines, en passant par l'Hôtel de ville. »
Un incident somme toute banal, mais qui mettre à mal toutes les certitudes, entrainer toute une série d'autres phénomènes étranges.
Qui a tort ? Qui a raison ? Où se situe la frontière entre l'étrange, le fortuit et l'irréel ? En choisissant de répéter certaines phrases, comme pour les marteler, l'auteur réussit à installer une atmosphère très prenante, qui nous fait douter de nos certitudes. Véra a-t-elle raison de reprocher son entêtement à Octave ? «Coupable comme tu sais l'être, tu es prêt à inventer n'importe quelle histoire».
Voilà le lecteur pris au piège, incapable de trancher. Ce couple énigmatique dans cette demeure mystérieuse a quelque chose d'hypnotique. À l'image du cahier photo de Thomas Eakins rassemblé en fin de volume. Seul petit bémol, la couverture qui est à mon sens totalement manquée et ne poussera sans doute pas à l'achat spontané en librairie. du coup, les blogueurs sont là…

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Un bon roman gothique contemporain? C'est possible, sans indication de lieu où de genre, la campagne qui sommeille en chacun de nous trouvera son écho. Si Emmanuel Régniez ne réinvente pas narrativement parlant le genre du huis clos avec fratrie étrange, il a un sacré style (sauf si vous allergique aux répétitions, là ce sera compliqué...). Ce roman se lit d'une traite avec douceur et étrangeté.
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Lu dans le cadre des 68 premières fois

J'avoue n'avoir compris qu'à la toute fin le sens probable de ce roman, alors la lecture que j'en ai faite fût autre, et je la livre telle qu'elle, par souci d'honnêteté et parce que les livres sont riches aussi de ce que le lecteur y met.

Notre Château, c'est d'abord une ambiance, avec une petite phrase comme une antienne, « le bus n°39 qui va de la Gare à la Cité des 3 Fontaines en passant par l'Hôtel de Ville ». IL y a Octave, le narrateur obsessionnel, Véra, la soeur si belle, très belle et Notre Château, cette demeure fabuleuse, où tous deux vivent quasi reclus, sur un mode fusionnel.

C'est un monde paisible mais étrange, peuplé de livres et des souvenirs d'un autre temps, celui d'avant la mort accidentelle des parents.
J'ai pensé le narrateur atteint d'un syndrome dissociatif, Octave et Véra n'auraient été que les deux faces d'une même personne.

Détail après détail, cette vie réglée depuis vingt années commence à déraper. Peut-être qu'en réalité le bus s'appelle le n°5 ? A qui cette cigarette fumée ? Pourquoi préparer du café quand on a toujours bu du thé ?

Une fêlure apparait entre le frère et la soeur. Octave perd le contrôle de ce monde, même Véra lui échappe peu à peu. le sang jaillit, l'automutilation comme effort ultime de reprendre possession de son corps.

A ce moment, c'est moi qui ai perdu pied dans ce livre, à l'arrivée de l'autre soeur. Evocation d'une enfance aux douleurs obscures. Et le dénouement qui éclaire. Un peu. Je reste perplexe. Navrée de n'avoir pas embarqué. Et le style, qui au début me semblait original, m'a lassé au bout de cinquante pages.

NB le souvenir m'est revenu de ces deux soeurs, croisées dans les années 80, étranges, comme deux fantômes, l'une tout de blanc vêtue, dentelles et voiles, le visage livide, l'autre comme une jumelle tout en noir. Quand la blanche est morte, on a vu sa soeur quitter le noir pour le blanc.
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Notre château d'Emmanuel Régniez
Le Tripode

C'est un récit lancinant presque obsédant que nous livre Octave. Il vit dans son château avec sa soeur Vera depuis l'accident qui a couté la vie de leurs parents. Ils vivent reclus dans leur imposante demeure. Chaque jeudi Octave fait sa sortie hebdomadaire dans le centre-ville, là il rencontre le libraire qui lui fournit les livres de la semaine. Un gars formidable qui a toujours en rayon la liste complète des livres que lui demande Véra.
Dans la vie de ce couple atypique, les livres ont une place considérable, ils sont le monde qui s'offre à eux, un monde accessible et inépuisable.
Mais ce jour-là, Octave perd les pédales, dans le bus se rendant au centre, il a reconnu Véra. Véra la recluse, qui n'aurait pas mis le nez dehors depuis vingt ans. Lui aurait-elle menti ?
Et si c'était le signe avant-coureur que cette journée apportera son lot de mauvaises surprises.
L'auteur joue avec la corde gothique, les codes de l'inquiétude, de l'incertitude, les cartes se brouillent et entre réalité et imagination on ne sait plus très bien, jusqu'au point de bascule où le monde merveilleux, doucereux, et ouaté se révèle un monde abominable, de vice, de mensonges comme peuvent parfois l'être les familles.

J'ai retrouvé ce livre dissimulé dans un rayonnage obscur de ma bibliothèque. Entre Poe et K. Dick. Un ticket de caisse en guise de marque page atteste que je l'ai lu en 2016 avec de nouvelles chaussures.
Une couverture inquiétante tout comme les photos de Thomas Eakins qui clôturent l'histoire, et les deux morceaux de musique que l'auteur nous propose : Couperin et Schubert. Ecoutez-les, ils donnent le ton de l'histoire à la perfection. Avec tout ça, je me dis qu'il y a 8 ans le Tripode nous proposait déjà des lectures « concepts ».
Je ne sais pas si j'ai aimé ce livre, en tout cas il m'a dérangée, fortement. Et ça j'aime, quand ma lecture me bouscule ! Quand elle me cueille au moment où je m'y attends plus !
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Un roman encore recommandé par un de mes libraires qui m'a dit avoir été touché et gêné à la fois à la lecture de ce roman. Alors voilà, je l'ai pris et après lecture je comprends mieux ce qu'il n'arrivait pas à me dire. Comment parlé d'un livre qui n'a pas vraiment d'histoire. C'est un roman d'atmosphère. Les pages se tournent assez bien avec de courts chapitres. Petit à petit, on apprend plus de chose sur le couple frère/soeur et tout (ou presque) se situe dans le château. L'espace à l'air très grand mais les descriptions sommaires sont plus celles de la bibliothèque, de la cuisine ou de la chambre à coucher.

Le titre s'explique par l'attraction du lieu, de ce château. le château a t'il une âme? Retient-il vraiment prisonnier les habitants? les fantômes? On ne le sait pas. Est-ce Octave qui est un peu fou de vivre reclus ou le château le retient-il? Nous ne le serons pas. Vous pouvez aussi faire votre choix sur l'interprétation du récit.

Le plus important est ce qui se dégage de l'écriture. J'aurais presque cru moi aussi entendre des bruits dans le château ou presque qu'il m'aurait parlé. C'est vraiment une ambiance dans laquelle nous prend la main Emmanuel Régniez. Cela m'a rappelé mes lectures de nouvelles d'Edgar Poe où il régnait une étrange atmosphère. Quelque chose de malsain qu'il serait difficile à décrire. L'auteur rajoute une couche sur l'étrangeté puisque le frère et la soeur ont une relation un peu particulière. La solitude des grands espaces à tendance à rapprocher les êtres. Cette relation est-elle réelle?

A la fin du livre, l'auteur a inséré des photos du peintre anglais Thomas Eakins (1844 - 1916) qu'il a trouvé étonnante. Etonnante surtout parce qu'elle correspond au climat de ces mots. Il y a peut-être un fantôme dans les photographies en noir et blanc.

Un livre étonnant qui se dévore assez vite. Toutefois, je ne saurais vous dire si j'ai adoré ou pas tellement que je suis partagé entre la sensation de lecture et le récit en lui-même. Une certitude, un premier roman où un style s'affirme et il est bien différent de ce que vous connaissez.
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