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EAN : 9782226003669
Albin Michel (21/02/1992)
4/5   2 notes
Résumé :
Peter Reich est le fils du célèbre psychanalyste Wilhelm Reich, emprisonné à la suite d'expériences jugées trop audacieuses, et mort - assez mystérieusement - en 1957. Peter avait alors 13 ans.

Portrait d'un père génial, et en même temps autobiographie. A la recherche de mon père est composé de rêves éclatés. Le passé s'y mêle au présent, le mythique au rel, le lyrisme à l'introspection analytique. Ce qui donne à une oeuvre d'une grande richesse docum... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Comment se construire et comment être quelqu'un quand on est le fils de.
Voici une variante de la question avec le fils de Wilhelm Reich. Un père qui n'a cessé de fasciner, de faire peur, de bousculer. Un père qui a été jusqu'au bout. Jusqu'à en mourir, se faire tuer, en tout cas se faire enfermer d'endroits d'où on ne s'échappe plus. Reich un génie et/ou un fou.
On y parle de l'Orgone, la fameuse énergie universelle... Orgonon, le lieu où Wilhelm a basé ses recherches, construit des "inventions" extraordinaires, et où Peter et sa fratrie ont vécu... dans les idées du Père.
Des idées touchant à la déité, au rêve permanent, à la science-fiction, science ou fiction. Comme le pense Peter, tout du long, l'histoire donnera ou pas raison.
Cet enfant rêve aussi, vit dans un rêve, parle du présent, des représentations qu'on a pu faire de sa vie intimement intriquée avec celle de son père...
Il n'y a strictement que du brut dans ce livre, pas de solutions, une confrontation à un vécu trouble, lumineux parfois, original tout le temps.
Je ne pense pas que ce livre soit un indispensable, cela dit. Sauf pour les amoureux ou passionnés ou intrigués fortement par Wilhelm Reich. Hélas, Peter reste le personnage secondaire. Et ce livre n'est encore que pour et à la "gloire" et l'adresse de Wilhelm.
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Lu la version comprenant la préface de 2017, où Peter Reich revient de manière critique sur le contexte des années '50 américains, qui fait de son père une cible très facile pour l'administration Eisenhower. Pour les fans de Wilhelm Reich, c'est une lecture très très touchante. Les autres ne vont peut-être pas tout comprendre. Je n'arrive pas à mettre moins de 5 étoiles, vu que Wilhelm Reich les méritent pleinement.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
- C'est un problème d'histoire", répondit-il en regardant avec ses jumelles. "Vois-tu, la plupart des gens ont toujours pensé qu'il était mal de se sentir bien et d'être heureux. Ils ont peur des sensations agréables comme les courants. Ils essaient de détruire ces sensations chez leurs enfants. Ils prennent leurs enfants et les rendent malheureux. Eh bien, si tu prends une tendance naturelle et que tu la bloques, elle se tord et se plie, mais elle finit quand même par ressortir. Mais, au lieu de sortir toute droite, d'une manière directe, elle sort laide et distordue. C'est pourquoi certains de tes camarades racontent des plaisanteries sales à propos des filles. Ils ont appris à bloquer leurs sensations, aussi apprécient-ils davantage les sensations secondaires et perverties. Quand le blocage commence, leur ventre se durcit et leur respiration devient difficile. Et ils commencent à haïr.
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Sa main appuya plus fort, et je sentis tout mon air se vider, ahahahahaha. Puis il me laissa reprendre un peu d'air, mais pas assez pour le sentir serré contre ma poitrine, et puis encore ouououououououhh.
Je respirai un moment, puis commençai à sentir un chatouillement. Je me mis à rire.
"Ne ris pas, Peeps. C'est une façon de te sauver. Expire l'air. Expire tout. N'aie pas peur d'avoir peur."
[...]
"Où est-ce, Peeps ? N'aie pas peur. Allez, respire encore. Chasse-le. Respire."
[...]
"Frappe, Peeps, frappe. Vas-y. Oui. Frappe plus fort, plus fort. Allez, c'est bien. Oui. Non, l'oreiller. Frappe l'oreiller, oui. Très bien. Plus fort, plus fort, et maintenant chasse-le."
[...]
"Où est-ce, Pete ? Allez, dis-moi, où est-ce ? Chasse-le. Si tu ne respires pas, ce sera pire. Crie. Allez, crie."
[...]
Respirer. Respirer. Sa main douce à nouveau sur mon ventre, il me demande : "Ton ventre est-il détendu, maintenant ? Tu devrais toujours le maintenir détendu." Et ses doigts appuyèrent là où la respiration s'effectuait, maintenant d'elle-même, comme un voilier noir, de plus en plus douce. Il me sourit. Sa main glissa de mon cou à mes genoux, mais je n'en ressentis aucun chatouillement. C'était calme et doux, et mon souffle suivait sa main comme un courant.
"Bien, Peeps. Respire maintenant."
Tout seul je respire. "Aaaaaaaaaaaaaaaa", de plus en plus bas enfin je le sens vibrer dans mes jambes, exactement comme les mains de papa.
Papa dit : "Aaaaaaaaaaaaaaaa. Très bien. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa."
Et nous respirions tous deux ensemble, et nous sentions l'odeur du foin.
"Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa."
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Papa m'avait ordonné d'enterrer le yoyo parce que la matière lumineuse était mortelle comme la lumière fluorescente. La lumière-qui-brille-dans-le-noir provenait d'une mauvaise énergie, incompatible avec l'énergie d'Orgone qui était une bonne énergie. Papa s'efforçait de tuer la mauvaise énergie de l'atmosphère. La mauvaise énergie était due aux bombes et aux soucoupes volantes. Le brise-nuages nettoyait l'atmosphère de l'orgone mortelle - que nous appelions DOR - et luttait contre les soucoupes volantes, que nous appelions des EAs. C'étaient des initiales, le E représentait un mot et la A un autre, papa m'a expliqué tout ça mais j'ai oublié. Nous avions attribué des noms à des tas de choses. L'énergie des EAs ressemblait à celle de la lumière fluorescente et nous rendait malades.
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Les soucoupes volantes venaient me chercher. Il fallait absolument que je leur manifeste ma présence. Si je me concentrais suffisamment fort et que je pensais suffisamment fort, elles percevraient mon signal. Je les voyais danser et zigzaguer dans le ciel. Mes yeux étaient suppliant et elles remontaient dans le ciel et le vent et je disais venez, je vous en prie, venez et emportez-moi vers les étoiles, venez, je vous en prie, venez.
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Des effilochures de nuages se dissolvaient et réapparaissaient dans le soleil tardif. Nu dans ce silence mouvant, je me sentais encore pris au piège, j'avais peur des monstres tapis dans l'eau, peur des soucoupes volantes ; j'étais pris au piège du monde réel.
En coupable, je m'étais cuirassé d'un rêve militaire incroyable qui me protégeait des réalités d'accession à l'état de personne réelle. II était plus facile de me sentir coupable et d'avoir peur de désobéir aux grands commandements célestes qui résonnaient dans tous mes rêves, que de grandir. D'une manière comme de l'autre, je paraissais perdre. Je me sentirais aussi coupable d'obéir que de désobéir. D'une manière comme de l'autre, je pouvais toujours, par un échec humain, l'abandonner.
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