Les " racines chrétiennes" selon Jésus, les voici : accueillir les étrangers, vêtir ceux qui sont nus, donner à manger à ceux qui ont faim, rassasier ceux qui ont faim et soif de justice. La porte ouverte, le partage, le don inconditionnel.
Assimilation. C'est-à-dire, si les mots ont un sens, le renoncement à sa culture, à sa façon d'être, de penser, de vivre, à son altérité, à tout ce qui fait que l'on est "autre". Ne plus rien avoir de différent, de distinctif. Ne plus se faire remarquer, se couler dans le moule, se faire oublier.
Alors, non, ceux qui assassinent au nom d'Allah Très Miséricordieux ne sont pas l'islam. Le fondamentalisme islamique n'est pas l'islam. Mais il a avoir avec l'islam. Il est une pathologie de l'islam.
Est-ce qu'on peut donner comme horizon à tout un pays, plus particulièrement à sa jeunesse, les sanctions, les punitions, les interdictions? Est-ce que ça donne envie de vivre ensemble, de construire ensemble, d'être heureux ensemble?
Nous avons peur de notre ombre. Nous avons peur de ceux qui ne nous ressemblent pas. Nous avons peur de prendre des risques. Nous avons peur d'ouvrir les bras, d'ouvrir nos portes. Nous voilà congelés dans nos idées, dans nos pensées, dans nos désirs.
J'étais comme aveuglé par cette évidence, cette certitude : ce putain de vent de nord-est, en plein été, dans les rues d'Auray, était une métaphore de ce qui était en train de nous arriver.
Un vent hypocrite, déloyal, voilà ce que c'était, un vent fait pour saper le moral.
Un vent sournois, un vent sadique et qui, le pire, durait depuis trois jours, sans même un heure de répit.