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EAN : 9782020604475
121 pages
Seuil (03/04/2003)
3.56/5   36 notes
Résumé :
" Toutes ces années à faire un métier qu'on aime, dans un journal qu'on aime. Et puis c'est fini. Toutes les questions, alors, qui se bousculent, sur la liberté, le choix, le destin, le temps qui reste. Toutes ces questions qui font revenir l'enfance, le long film de la vie. On débusque des énigmes. On croise des fantômes. On bute sur des secrets. Tout arrive par bouffées, à l'improviste, par effraction. Qu'est-ce qu'une vie ? Qu'est-ce qui fait qu'on peut dire : vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi » chantait Montand. C'est peut-être pour cela qu'Alain Rémond déteste l'automne, et continue le récit de sa vie. Un petit livre qui dit beaucoup de choses, avec une sincérité absolument touchante.
Un peu à la manière de Lionel Duroy (que j'aime beaucoup aussi).
Une sorte d'arrêt sur images sur sa vie d'homme, de journaliste, lui l'ancien de « Télérama » qui s'imaginait prêtre. Avec un effet miroir sur nos propres vies.
Des réflexions sur l'enfance, la famille, la filiation, le temps qui passe. Ca pourrait être ennuyeux, pompeux ce n'est une nouvelle fois que justesse et émotion.
« Comme une chanson dans la nuit ».
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Après Chaque jour est un adieu et Un jeune homme est passé, Alain Rémond poursuit son récit intime. L'auteur, par sa grande sensibilité et ses mots épurés prend comme point de départ son licenciement du magazine TELERAMA pour nous raconter sa vie, ses années d'adulte. Pour nous dire ce que les lecteurs de ses deux précédents livres lui ont confié.

Quoi faire des histoires des autres lorsque la sienne pèse déjà beaucoup ?

De son métier de journaliste, de sa passion pour le cinéma, de sa rencontre - amitié avec les Montand-Signoret, Alain Rémond parvient à  tisser cette fois encore un texte d'une rare justesse, car ses courts chapitres  lient enfance désirs et réalités sociales pour nous parler de ce qui a fait le ciment de sa vie.

Avec la douleur de quitter le journal qui l'a fait travailler 30 ans, on y lit partout son vertige du temps qui a passé, la question de l'écheveau de sa veau.

Comment nous permettre de faire se rencontrer celui qu'on a été et le personnage qu'on s'est  laissé devenir ?
Ouvrons nos valises,  vidons nos poches de tout ce qui nous entrave, car notre manteau nous pèse et nos poches sont pleines de souvenirs et de regrets.

Qu'est - ce qui nous permet de résister au temps et aux manques ?

 Qu'il est grand le plaisir de lire l'intelligence d'un auteur courageux et lucide (voir sa critique de la télévision) comme Alain Rémond et l'Amour de la vie, des autres, d'un conjoint, des enfants .... qui saute aux yeux à chaque ligne qu'il écrit, pour nous faire dire TOUJOURS et ENCORE :
"On devrait pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant être décidé à vouloir les changer."

Lien : http://justelire.fr/comme-un..
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Beaucoup apprécié cet opuscule court mais profond et percutant à mon sens. Heureux de lui découvrir deux petits frères qu'il me reste donc à découvrir. Une douce réflexion sur le temps qui passe et la saveur des sensations. Je le conseille vivement.
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Un tout petit livre, mais qui marque longtemps et qui donne à réfléchir : comment combler le vide après un licenciement ? Avec des souvenirs. Plus que ce qu'il va faire, l'auteur nous emmène dans son passé. Et c'est juste beau, bien écrit et émouvant. Jusqu'à la coïncidence finale.... mais cela ne peut pas être qu'une coïncidence! Justement...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les arbres sont faits pour avoir des feuilles. Je ne connais rien de plus sinistre que la chute des feuilles, en automne, qui annonce ces longs mois d'arbres noirs, d'arbres morts en hiver.
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Moi, pour mon tout premier camp, j'étais dans l'équipe saint-Ex. Notre cri, c'était: "Saint-Ex défie le so..." "...leil !" Eh bien, pendant des jours et des jours, j'ai cru que c'était : "Saint-Ex défile en so...." "..lex!" . Quand tous les autres saluaient le soleil, moi je rendais hommage au solex. Je trouvais ça un peu étrange, bien sûr, que Saint -Ex défile en solex. Mais je me disais : pourquoi pas? J'avais onze ans. A la maison on avait un solex. J'aimais beaucoup le solex. Alors, que Saint-Ex défile en solex, ça me le rendait plus proche, plus familier. En plus, Saint-Ex et solex, ça rimait. Après, quand j'ai compris ma bévue, quand je me suis mis à crier comme les autres, "Saint-Ex défie le so...." "....leil!", j'ai regretté le solex. Le défi au soleil c'est pompeux, grandiloquent. C'était surhomme. Défiler en solex, je trouvais ça plus humain. Plus vrai. Je me dis, aujourd'hui, que j'avais bien raison. Le solex est une philosophie de la vie. On est aidé par un moteur modeste, tranquille. Qui vous permet de jouir du paysage, des odeurs, du temps qu'il fait. Et puis dans les côtes, il faut aider le moteur, lu donner un coup de main. On ne peut pas entièrement se reposer sur lui. Il faut pédaler. tu peux pédaler comme un malade si tu es pressé, inquiet ou débordant d'énergie, de courage. Tu peux aussi pédaler gentiment, tranquillement. Juste ce qu'il faut pour gravir la côte. C'est toi qui choisis. La vie en solex, c'est un défi comme je les aime. A hauteur d'homme.
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Je ne sais pas à partir de quand on a son âge, le vrai l'âge officiel. Je me demande si on l'a un jour. Les autres nous voient tels que nous sommes, à l'âge que nous avons. Les autres me parlent comme à quelqu'un qui a cinquante-cinq ans, presque cinquante six. Je sais bien que c'est mon âge. Mais je n'ai pas cet âge là. Je ne parle pas de l'envie d'être plus jeune, du refus de vieillir. C'est simplement que je sais bien, dans ma tête, que je vis dans une vie où je n'ai pas cinquante cinq ans. Je vis dans un perpétuel aller-retour. J'ai des sentiments, des sensations, qui viennent d'une autre vie. On est chacun dans sa double vie. On parle à des gens qui ont une double vie.On ne sait pas à qui on parle. Pas vraiment. On ne peut pas savoir. Chacun vit avec ses fantômes. Avec l'enfant qu'il a été.Qui le tire par la manche et l'emmène dans le jardin, au milieu des fleurs et des poulers. Ou dans la nuit noire au bord de l'effroi
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La vie est un jeu inextricable. Chaque jour est un mystère. On se fait des idées, sur la vie. On croit savoir ce qu'on veut, ce qu'on souhaite. On a parfois de grandes envies, de grands désirs. Et puis soudain on ne sait plus. On ne sait plus rien.
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Ce qui me fait tenir, c'est cette certitude qu'à partir du 21 décembre les jours rallongent.
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