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Citations sur L'Historiographe du royaume (17)

Il méprise ceux qui le flattent, il déteste ceux qui lui résistent [...]. Aucun rapport avec lui n'est possible. Qu'il ait affaire à un courtisan de basse espèce, et il est impatient de trouver quelqu'un avec qui exercer son intelligence d'égal à égal ; mais qu'il soit en compagnie d'un homme qui ne lui cède en rien par l'esprit, et il est impatient de l'anéantir, car personne ne doit risquer de lui faire de l'ombre.
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Le roi aimait à citer des auteurs français, et singulièrement Pascal, pour qui il avait une telle prédilection qu'il lui attribuait souvent des sentences dont il n'était pas l'auteur. Le peuple ne s'arrêtait pas à ces imprécisions, il était fier d'avoir un souverain érudit, capable d'en remontrer aux Français ; les lettrés les percevaient, mais pour rien au monde ils n'auraient osé en rire.
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Les bouffons pouvaient dire en face à Sa Majesté, pourvu que cela fût enrobé de drôlerie, des vérités qu'il aurait fort mal reçues d'un courtisan ordinaire, et que ce courtisan n'aurait d'ailleurs jamais osé dire. Les courtisans les redoutaient d'autant plus qu'ils étaient souvent pris pour cibles par ces bouffons, qui avaient l'art d'étaler leurs ridicules sous les yeux du roi, et en leur présence, afin de les divertir.
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Quand je fus rentré chez moi, je consultai le second volume de l'Histoire du Maroc des origines à l'établissement du protectorat français, d'Henri Terrasse. J'avais le souvenir d'un jugement peu favorable ; les dernières lignes du chapitre consacré à Moulay Ismaël étaient, en effet, implacables : « Il a ignoré qu'on ne peut rien fonder de stable sur la haine et la cruauté. Malgré l'ampleur de son oeuvre, trop souvent brutale et ostentatoire, Moulay Ismaël ne saurait être compté au nombre des bienfaiteurs du Maroc. »
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Les bouffons pouvaient dire en face à Sa Majesté, pourvu que cela fût enrobé de drôlerie, des vérités qu'il aurait fort mal reçues d'un courtisan ordinaire, et que ce courtisan n'aurait d'ailleurs jamais osé dire. Les courtisans les redoutaient d'autant plus qu'ils étaient souvent pris pour cibles par ces bouffons, qui avaient l'art d'étaler leurs ridicules sous les yeux du roi, et en leur présence, afin de les divertir.
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Je sus, plus tard, que je n'avais pas été seul à vivre cela, cette torture de l'attente infinie et déçue, brusquement suivie d'une faveur inespérée. D'autres avaient attendu le roi en son palais jusqu'au soir sans le voir jamais paraître, et il les avait couverts de présents le lendemain, comme pour s'en faire pardonner, mais aussi bien pour établir sur eux son pouvoir absolu de prodiguer, selon son plaisir ou ses desseins impénétrables, un jour la peine et le lendemain la joie - un jour la case noire et le lendemain la case blanche, sur l'échiquier de la vie.
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[...] ils m'accueillirent sur les terres de leurs familles, dans la campagne française, des métairies et des forêts qui me parurent immenses, et qu'administraient leurs grands-parents en exerçant sur les édiles des villages alentour une autorité naturelle, comme inscrite dans l'ordre des choses, et que je trouvai, contre toute attente, peu érodée par les révolutions successives de ce peuple.
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[...] les hochets que me tendait mon souverain pour faire de moi un chien de garde de son régime archaïque [...]
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« J'avais hésité à l'accepter ; je craignais ce retournement du destin, qui risquait de m'éloigner de la littérature, et survenait au moment où j›avais commencé à organiser ma vie de manière à persévérer dans cette carrière.»
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"Cruel mais suave était mon sort. (...) Les événements deviendraient peut-être mon affaire ; et j'eus le pressentiment que des états de grâce et de disgrâce, désormais, au lieu d'alterner, ne feraient plus qu'un."
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