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Cela fait à peine un an que la vie d'Alma se résume au quotidien de sa cellule et depuis peu à celui de la nursery, un quartier réservé aux jeunes mères. Incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, elle se raccroche comme elle peut à l'enfant qu'elle vient de mettre au monde et à ceux qu'elle sait dehors. Pour ne rien oublier de son existence en détention, Alma écrit. Elle rédige de longues lettres qu'elle destine à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, l'amour de sa vie. Des lettres qui restent sans réponses et qu'elle ne prend même plus la peine d'envoyer, mais qui lui permettent de ne rien oublier, de garder la tête hors de l'eau.
Parce qu'écrire est devenue une question de survie, Alma rédige également de petits textes autour de l'enfance en Argentine de Lucinda, sa voisine de cellule, tombée pour trafic de drogue et dont la vie s'est brutalement brisée. de l'autre côté des barreaux, à l'extérieur, Sarah, la fille d'Alma, secouée par le besoin urgent de se confier, se dévoile face à son ordinateur via un journal vidéo en ligne. Elle déroule ainsi le fil de son enfance, son quotidien bousculé d'adolescente, les visites au parloir et la vie qui continue malgré tout.

Autour de la correspondance d'Alma, Karine Reysset dessine le portrait de trois femmes. Trois vies entremêlées, trois destins brisés par l'enfermement qui malgré la détresse et face à l'adversité font preuve d'une véritable envie de vivre.
Ce texte est bouleversant et ne peut laisser insensible.
Une très belle lecture.



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Un peu de people pour commencer ce billet : Savez vous que l'épouse d'Olivier Adam, ce romancier dont j'aime énormément l'oeuvre (et dont j'ai parlé ici même) était également romancière certes moins connue, mais également bien talentueuse et elle s'appelle Karine Reysset.

J'avais lu un de ses premiers romans, Les Yeux au ciel, très jolie saga familiale autour de la mort d'une petite fille il y a quelques années (j'ignorais à l'époque son lien conjugal) avec notamment un très belle description du lien maternel.

Je me suis donc plongé dans son nouveau roman, son sixième, intitulé "L'ombre de nous même", paru il y a quelques semaines chez Flammarion, et qui nous livre encore de beaux portraits de femme, avec en filigrane la même thématique du rapport filial entre une mère et sa fille.

"L'ombre de nous même" est construit d'une jolie et plutôt singulière façon, presque exclusivement épistolaire. Les chapitres alternent en effet avec les lettres qu'Alma, emprisonnée à Fleury Merogis depuis un ans rédige à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, des lettres qui restent sans réponses mais qui lui permettent de tenir le cap; le récit d'une de ses codétenues, une jeune argentine tombée pour trafic de drogue et qui ne s'en remet pas, et enfin les billets et vidéos de blog de la fille ainée d'Alma, Sarah, qui fait transparaitre son mal-être d'avoir une mère en prison.

Bref, des techniques de narration différentes qui s'emboitent avec une belle fluidité et une belle cohérence- en dépit de quelques rares maladresses stylistiques- pour un joli roman sensible et émouvant de ces destins brisés par l'enfermement.

Pour en revenir à mon accroche people du début de billet, on est parfois pas loin d'Olivier Adam pour un même regard à la fois sans concessions mais non sans tendresse sur la société et la vie, mais avec un peu plus d'optimisme et un peu plus d'espoir sur le futur, malgré la detresse et les épreuves terribles de la vie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Alma est incarcérée à Fleury Mérogis dans le quartier dédié aux mamans de nourissons. Elle écrit au père de son enfant et le lecteur comprend ainsi peu à peu ce qui l'a amené ici.

Un récit à trois voix : les lettres d'Alma, les confessions de sa fille Sarah, adolescente perdue, qui raconte sa souffrance en tenant un blog : video perso. Et Lucinda, voisine de prison, qui nous fait revivre les moments de bonheur dans sa jeunesse avec sa cousine en Argentine.

3 beaux portraits, avec pudeur mais avec force Karine Reysset maitrise son récit, ses personnages. J'avoue avoir été complètement bouleversée par les récits d'Alma et Sarah. Alma ne se cherche pas d'excuses, elle accepte sa punition mais souffre d'être arrachée à ses enfants. Sarah lance des cris de détresse, se tracasse pour ses parents, ses frères et découvre l'amour.

J'ai lu tous les romans jeunesse et adultes de cet auteur, ses univers m'ont toujours attiré et captivé. Son dernier roman est une oeuvre aboutie, les personnages vivent des moments difficiles, souffrent (nous aussi), mais il reste toujours une note d'espoir et on veut y croire. Un roman qui ne vous laissera pas indifférent.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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J'ai trouvé ce livre très déprimant. Surtout au début, et puis on s'ennuie ferme. L'histoire ne commence à trouver un souffle que vers la moitié du livre, où l'on commence à comprendre pourquoi la narratrice est en prison, de qui elle parle, à qui elle écrit. Ce n'est pas facile de s'y retrouver. Je n'aime pas particulièrement la forme épistolaire, ici les lettres s'adressent plutôt à elle-même qu'à un tiers. On ne va pas raconter à une personne ce qu'elle sait déjà ?
La fin est bâclée, alors que l'on aurait bien aimé savoir comment une femme sortant de prison s'en sort sans trop de séquelles, tout semble aller bien pour elle, et ce "happy end traduit la hâte de mettre un point final.
Dommage, l'histoire est intéressante et Karine Reysset a du talent pour l'écriture. Il faudrait que je lise autre chose pour me faire une autre opinion.
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Cela fait à peine un an que la vie d'Alma se résume au quotidien de sa cellule et depuis peu à celui de la nursery, un quartier réservé aux jeunes mères. Incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, elle se raccroche comme elle peut à l'enfant qu'elle vient de mettre au monde et à ceux qu'elle sait dehors. Pour ne rien oublier de son existence en détention, Alma écrit. Elle rédige de longues lettres qu'elle destine à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, l'amour de sa vie. Des lettres qui restent sans réponses et qu'elle ne prend même plus la peine d'envoyer, mais qui lui permettent de ne rien oublier, de garder la tête hors de l'eau. Parce qu'écrire est devenue une question de survie, Alma rédige également de petits textes autour de l'enfance en Argentine de Lucinda, sa voisine de cellule, tombée pour trafic de drogue et dont la vie s'est brutalement brisée.
De l'autre côté des barreaux, à l'extérieur, Sarah, la fille d'Alma, secouée par le besoin urgent de se confier, se dévoile face à son ordinateur via un journal vidéo en ligne. Elle déroule ainsi le fil de son enfance, son quotidien bousculé d'adolescente, les visites au parloir et la vie qui continue malgré tout.
Autour de la correspondance d'Alma, Karine Reysset dessine le portrait de trois femmes. Trois vies entremêlées, trois destins brisés par l'enfermement.
Au travers de ces voix, elle poursuit l'exploration de thèmes qui lui sont chers : la naissance d'un enfant, devenir mère, l'adolescence, l'épreuve d'un accident, la solitude, l'amour… S'y ajoute cette fois un très beau travail autour du quotidien de femmes en situation d'emprisonnement.
Malgré la détresse et face à l'adversité, ses héroïnes font preuve d'une véritable envie de vivre. C'est ici que réside la force de ce roman : recouvrer la vie après avoir été l'ombre de soi-même.

Par une composition subtile, Karine Reysset nous dévoile le quotidien d'une mère emprisonnée et de sa fille qui, au dehors, attend son retour. Un beau roman, marqué par des itinéraires bouleversants et chargé d'émotions.

Rachel.

Lien : http://librairielefailler.bl..
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Si l'histoire d'Alma aurait pu être touchante, la forme de ce roman semi épistolaire ruine le propos. Les lettres d'Alma passent encore, mais elles se seraient sans doute suffit à elles-mêmes.
En tous cas, les apparitions vidéos de l'ado sont vraiment peu crédibles et ne servent visiblement qu'à faire avancer l'intrigue en nous livrant ce qui n'est pas dit dans les lettres.
Quant à l'histoire de Lucinda, je me suis demandée ce qu'elle faisait là, sans réels liens avec l'intrigue principale.
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Un "presque" coup de coeur pour ce roman choral à 3 voix.
Nous suivons durant 2 années les vies d'Alma, Sarah et Lucinda. Trois femmes enfermées, au sens propre comme au figuré, au sein de leur vie.
Ca retourne les entrailles. On a parfois du mal à terminer les lettres qu'envoie Alma à son ex mari, tant on ressent sa tristesse, ses douleurs.
C'est criant, ça retourne, ça s'ancre en nous.
On ne sait pas terminer la lecture de ce roman en effaçant de nos mémoires les vies torturées de ces trois héroïnes.
On ne peut non plus terminer ce roman sans se dire que malheureusement, il relate de manière non romancée la vie de beaucoup de détenues dans nos contrées, en 2016.
On ne peut non plus clore les derniers chapitres sans vouloir serrer son enfant d'une force inconditionnelle fort contre soi.
Un roman magistralement rôdé malgré quelques longueurs (raison pour laquelle je n'ai pas pu me permettre de mettre 5 étoiles).
Une très belle découverte...
Un livre qui me marquera pendant bien longtemps...
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Mon avis :

J'avais très envie de me replonger dans un roman de Karine Reysset, et je ne suis pas déçue. le thème de la maternité en prison m'intéressait fortement, ce roman nous fait découvrir trois femmes à travers des correspondances, des souvenirs et des vlogs (sortes de journaux intimes vidéos).

J'ai été touchée par Alma et par Sarah, le manque qu'elles ressentent chacune, séparées par des barreaux.

En revanche le personnage de Lucinda m'a moins touchée au début du roman, mon intérêt est venue à la fin.

Le petit plus :

Vous pouvez retrouver une interview de l'auteure sur cette page :

http://www.leprogres.fr/sortir/2014/05/04/karine-reysset-je-me-suis-beaucoup-documentee-sur-la-prison
Lien : https://jelispourmoi.wordpre..
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Très déçue par ce livre et surtout par l'écriture et la mise en scène du récit de la jeune fille qui dévoile ses sentiments sur sa vie adolescente et sa mère en prison via vidéo sur le web.
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L'ombre de nous-mêmes raconte l'histoire de trois femmes liées entre elles. Il y a Alma, en prison à Fleury-Mérogis pour un délit dont on apprendra la teneur vers le milieu du roman. Elle est incarcérée à la nurserie avec Anton son fils né en prison. Alma écrit des lettres à Samuel, son grand amour, un journal intime plus que des lettres qui nous permettent de partager son quotidien. Il y a Sarah, 15 ans, qui tient un vlog (journal intime sur internet) dans lequel elle parle de sa mère, de ses sentiments, de sa tristesse et de son sentiment d'impuissance surtout. Enfin il y a l'histoire de Lucinda, une jeune argentine immigrée, tombée pour trafic de drogue, avec qui Alma a tissé des liens d'amitié.
Le mélange des genres littéraires est intéressant et donne une certaine fluidité au roman, une certaine légèreté aussi pour traiter d'un sujet qui ne l'est pas. Les récits de ces trois femmes sont touchants, surtout celui de la jeune Sarah, les sentiments qu'elle éprouve sonnent très justes. Mais l'insertion du personnage de Lucinda est un peu maladroite, il arrive dans le roman un peu « comme un cheveu sur la soupe »...
En résumé, un bon roman sur un sujet délicat à traiter.
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