Anne Rice décrit toujours aussi bien les sentiments de ses personnages et les ambiances de ses décors, on sent en particulier l'amour porté à la Nouvelle Orléans.
Le rapport à la foi du protagoniste et ses différents changements sont un peu déroutant à certains moments du récit, mais on peut concevoir qu'une rencontre angélique est suffisamment perturbante pour changer radicalement.
Le style de Rice reste agréable à lire mais le soucis principal de cette lecture me semble la gestion du rythme de l'histoire, le début traine beaucoup et finalement l'histoire principale se résume à l'entretien avec deux-trois personnages de la famille persécutée et tout est résolu.
Le résumé de la vie du personnage par l'ange, qui prend plus de la moitié du récit, permet de bien caractériser ce dernier et comprendre l'enjeu de rédemption mais tout ce qui lui arrive est tellement lourd (au sens tragique) et cliché, ça fait série-télé tire larmes :
les parents alcooliques, le suicide/meurtre collectif de la famille, le mafieux italien qui prend sous son aile qu'on aide à venger des "méchants" mafieux russes, pour finalement être repéché par la CIA, vraiment ?! Ca fait beaucoup pour une seule personne .
Des chapitres de plus de 200 pages aussi c'est trop long, ne serait ce que pour le confort de lecture.
Mais vu que c'est un diptyque il faut peut être le voir comme la première partie d'un récit plus long. A voir dans la suite.