Habituellement je ne publie pas de critique sur un livre pour lequel d'autres lecteurs.rices ont déjà posté des critiques, à moins que cela n'ajoute des éléments nouveaux.
J'avais lu les critiques sur Babelio avant de commander ce livre, et mon avis rejoint celles qui jugent ce roman pas complètement mauvais, mais décevant. Je n'avais donc rien à ajouter à ces critiques (vers lesquelles je vous renvoie) jusqu'à aujourd'hui. Alors deux questions se posent : « Pourquoi avoir lu ce livre ? » et « Pourquoi publier quand même une critique de plus, plus de deux ans après sa lecture ? »
Je savais que je prenais le risque d'être déçue en lisant ce livre, mais que voulez-vous, j'adooooore les histoires de loups-garous. Comme ce thème est très -mais alors très très- propice aux nanars (que ce soit en matière de littérature ou de cinéma), alimenter sa bibliothèque lycanthrophile revient donc souvent à chercher des pépites d'or dans une fosse septique. A ceci près qu'un nanar peut parfois se révéler rigolo, ce qui en vaut alors la peine. Je ne ferai pas durer le suspens : non, ce roman n'est ni bon ni rigolo, hélas.
Et donc pourquoi publier cette critique ? Eh bien voyez-vous je viens de réaliser que j'en voulais à
Anne Rice, l'auteure de ce roman, et que je devais soulager ma conscience avant de remiser son ouvrage dans la boîte à livres la plus proche.
Oui, je lui en veux, parfaitement ! Pas pour avoir écrit un roman médiocre, non, cela arrive aux meilleurs. Non, je lui en veux MAIS ALORS TERRIBLEMENT d'avoir utilisé dans son roman quelque chose que je crois n'avoir jamais vu dans un livre avant celui-ci : LE PLACEMENT DE PRODUITS !!! Ca m'a gâché la lecture, Madame Rice, vous devriez avoir honte !
Mais enfin quel besoin aviez-vous de nous indiquer que (je cite !) : « Il avait visionné sur Youtube les reportages consacrés à North Beach (…) il tapa « homme-loup » sur Google.» ? Bon, admettons que sur cet exemple vous ayez voulu « ancrer votre personnage dans son époque », bien que ça semble assez ridicule en réalité, et que tout cela semblera sûrement bien daté dans 20 ans. Mais plus loin, vous aggravez votre cas : « (…) qu'il avait composé sur l'écran d'un iPhone. » (marque à nouveau citée plus loin). Etait-ce vraiment nécessaire de préciser la marque ? Ou était-ce pour tenter de recevoir un nouveau smartphone gratuit ? Et attendez, le pompon arrive ! « La voiture emplie de vêtements, d'un ordinateur d'appoint, de vieux lecteurs de dvd Bose (...) » (c'est vrai que si ce sont des Bose, ça change toute l'histoire...) puis « Il commanda sur internet une imprimante laser pour la bibliothèque et un Mac de bureau (…), ainsi que plusieurs lecteurs de CD Bose et toute une série de Blue-Ray. Il déballa les deux lecteurs Bose qu'il avait déjà achetés (…) ».
N'en jetez plus ! J'espère donc qu'
Anne Rice a maintenant une excellente visibilité sur les moteurs de recherche, qu'elle est parfaitement équipée d'appareils numériques haut de gamme, et qu'elle en profitera pour écrire des romans de meilleure qualité. Quant à moi, je croise les doigts vraiment fort pour que le placement de produits ne devienne pas courant en littérature comme il l'est devenu au cinéma. Imaginez... « Aujourd'hui Maman est morte, dans son lit Ikea 180x200cm. », « Longtemps je me suis couché de bonne heure, grâce à ma montre Breitling Endurance Pro. ». Non, par pitié !
Pardonnez-moi ce pavé, mais il fallait que ça sorte, et ça va mieux !