Citations sur Les chroniques des vampires, tome 2 : Lestat le vampire (84)
Mais comment peut-on continuer à vivre, quand on sait qu'il n'y a pas d'explication ?
Le dieu chrétien était aussi mort qu'il avait pu l'être au XVIIIe siècle, mais nulle mythologie religieuse nouvelle n'était venue remplacer l'ancienne.
Au contraire même, les gens les plus simples des temps modernes étaient animés par une vigoureuse moralité profane, aussi puissante que toutes les convictions religieuses. C'étaient les intellectuels qui brandissaient les étendards, mais des individus parfaitement ordinaires à travers tout le pays se préoccupaient avec passion de « la paix », des « pauvres » et de « la planète », comme habités par un zèle mystique.
J'ai vécu toute la vie avec des gens qui ne savaient rien créer, rien changer. Pour moi, les acteurs et les musiciens sont des saints.
Extérieurement, j'avais l'air normal, mais j'étais écorché vif. Je frissonnais. Je claquais des dents. L'obscurité me terrifiait. Je regardais tous les objets, tous les gens qui m'entouraient comme si je ne voyais derrière chacun qu'une seule chose : ma mort. Seulement, ce n'était plus la mort telle que je l'avais imaginée auparavant, mais telle que je l'imaginais maintenant. La véritable mort, la mort totales, inévitable, irréversible, qui ne résolvait rien !