A travers la voix d'une gamine, le roman raconte comment s'exprime la douleur d'une famille de fermiers néerlandais anéantie par la mort accidentelle du fils ainé. Pour ce faire, l'auteure utilise un mélange détonant jouant en permanence sur les contrastes: la naïveté face à la perversité, le réalisme le plus cru côtoyant l'imaginaire, Eros vs Thanatos.
Le tout dans un climat malsain, difficilement supportable, d'inceste et de cruauté. C'est surprenant, surtout très dérangeant, mais absolument pas beau comme ose le prétendre le résumé en 4e de couverture. A moins que derrière la foison de "boîtes à cacas", "biroutes", "crottes de nez", "vers au cul", ne se cachent un charme et une poésie que je n'ai pas su déceler.
A chacun ses goûts et sa sensibilité... la mienne a été heurtée de plein fouet par ce trop plein de viscéralité brutale, empêchée ainsi d'apprécier le propos de
Marieke Lucas Rijneveld. Une lecture éprouvante donc, plus encore que celle de
Débâcle (
Lize Spit) qui présente pas mal de similitudes mais que j'avais quand même préféré.
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