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EAN : 9782330098537
432 pages
Actes Sud (07/02/2018)
3.8/5   699 notes
Résumé :
La même année qu'Eva sont nés deux garçons dans le petit village flamand de Bovenmeer. Les "trois mousquetaires" sont inséparables, mais à l'adolescence leurs rapports se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire se déshabiller devant eux les plus jolies filles du village, et plus si possible. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, elle devra enlever ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (188) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 699 notes
Trois fils narratifs qui alternent en continu, tissant une trame qui ne révèle son terrible dessin (dessein) que dans les dix dernières pages.
Le premier : une journée dans la vie d'Eva, le 30 décembre 2015, racontée par elle-même, presque minute par minute. Où l'on apprend que cette jeune professeure d'arts plastiques qui vit à Bruxelles s'apprête à retourner, pour la première fois depuis treize ans, dans son village natal de la profonde Campine anversoise, pour y solder quelques comptes, emportant dans le coffre de sa voiture un cube de glace. Lequel va, forcément, commencer à fondre à un certain moment.
Le deuxième : un été dans la vie d'Eva et de ses deux amis d'enfance, Pim et Laurens. L'été 2002, caniculaire, poisseux et moite, dans le village susnommé, raconté par elle-même, presque jour par jour. Où l'on observe le trio d'inséparables traîner son ennui à travers la campagne, comme chaque été. Mais cette année, les « trois mousquetaires » ont quatorze ans, âge critique et violent. Les hormones bouillonnent, les deux garçons imaginent un jeu qui consiste à faire se déshabiller les plus jolies filles du village. Eva y assiste en spectatrice et complice presque malgré elle, juste pour que les deux autres ne la rejettent pas. Parce qu'elle sent bien qu'elle, une fille, est nécessairement le maillon faible et que cette amitié d'enfance va, forcément, commencer à fondre à un moment certain, et se liquéfier définitivement le jour où le jeu pervers dérape dans une cruauté sans nom.
Le troisième, en pointillés, un point en avant, deux points en arrière : quelques anecdotes de la vie familiale d'Eva, racontées par elle-même. Où l'on contemple les parents – pathétiques – qui fuient leur mal-être dans l'alcool et les antidépresseurs, et les enfants – attachants – qui fuient le mal-être de leurs parents, le frère aîné en se passionnant pour les insectes, la petite soeur en développant anorexie et TOC, et Eva en se jetant à corps perdu dans son amitié avec Laurens et Pim. Mauvais pari... Et même si la relation solide et solidaire de la fratrie fait contrepoids avec celle, flottante, entre les trois amis, l'on sent bien que ce cadre familial n'en finit pas de fondre, et ne va pas tarder à se dissoudre définitivement.
Trois fils narratifs qui se tressent sans arrêt, distillent progressivement les pièces du puzzle, font croître le malaise et le sentiment de catastrophe imminente, jusqu'à éclairer la scène finale. Enfin, éclairer... Il vaudrait mieux dire « obscurcir »...

Car ce roman est d'une noirceur...
Mais il est phénoménal. Une claque, un coup de poing, un KO debout, un coup de tonnerre, ..., tout ça tout ça. J'ai rarement été autant secouée par une fiction. La scène cruciale m'a laissée nauséeuse et bouleversée, celle qui suit dans la boucherie, désespérée, et la scène finale me hante encore... Nostalgiques de la douceur de l'enfance, des tendres émois de l'adolescence et des belles promesses de l'âge adulte, veaux, vaches, cochons, abandonnez tout espoir, ici tout est dézingué, parfois au sens propre. C'est glauque, malsain et cruel, mais qu'est-ce que c'est bien rendu ! Une écriture faussement légère au service d'une double intrigue de plomb, une construction et un sens du suspense parfaitement maîtrisés. Dans un style cru et réaliste, à peine ironique, l'auteure décrit avec une grande justesse l'adolescence livrée à elle-même, l'exclusion sociale avec le mélange de compassion et de mépris pour ceux qui en sont victimes,  la vie quotidienne étriquée d'un bled de province où tout le monde se connaît et où tout se colporte sauf la vérité.
Ames sensibles amatrices d'air pur de la campagne, abstenez-vous, les seules odeurs ici sont celles de la fosse à purin et de la viande crue.

Un premier roman dérangeant, mais impeccable et sacrément culotté.
Merci à Renod, dont la critique m'a donné envie de lire ce livre!

PS : s'il y avait des reproches à faire, ce ne serait pas à l'auteure. D'abord, le titre français, qui traduit mal l'original : « Het smelt » (« ça fond ») : débâble évoque un changement brutal, soudain, et ne rend pas compte de la lente progression de l'intrigue. La couverture, ensuite : interpellante avec cette image de gamine sophistiquée, mais trompeuse parce que ne correspondant à rien dans l'histoire, hormis la perte de l'innocence.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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♫Souvenirs, souvenirs
Vous revenez dans ma vie
Illuminant l'avenir
Lorsque mon ciel est trop gris
On dit que le temps vous emporte
Et pourtant ça, j'en suis certain
Souvenirs, souvenirs
Vous resterez mes copains

Des larmes, des larmes, des larmes, des larmes
Roulent sur tes joues
Tu ne sais pas pourquoi tu pleures
T'as l'impression qu'on t'ignore
Quitter la fête avant la fin
Claquer la porte avec fracas
On ne s'inquiétera pas pour toi
Tu fais ça deux fois sur trois

Dans le courage et pour l'hommage
Je me raccroche aux souvenirs
Le temps qu'on calme, le temps d'un drame
Je me raccroche aux souvenirs
Pas qu'une photo mais un bonheur
Pas qu'une chanson pour laquelle on pleure
Me soutiennent dans mes propos
Et m'entraînent traînent traînent
Toujours plus haut♫
Souvenirs, souvenirs - Johnny - 1960 -
Trop vite - Izia Higelin - 2019 -
Les souvenirs - Joyce Jonathan - 2010 -
-----------------------♫-♪-♫-♫-♪-♫--------------------
Elle se souvient, réminiscenses :
des rendez-vous de ses vacances
quand ils faisaient les fous.
De la graisse plein les tifs
D'un shampoing mayo contre les poux
Trois glandus mais elle seule en soutif.
Elle en savait plus sur les autres, leurs rituels
que tout ce qu'on voudrait jamais connaître d'elle.
L'Europe c'est tout sauf l'Amérique
La mer du Nord touche l'Océan Atlantique
c'est la même eau qui les remplit.
bibine sans tétine vs tututte en plastic
Nique la mer, la moule des filles elle est salée
T'as 14 ans, qu'est ce t'en sais !?
Les génisses en rang brinquebalent leurs pis
suffirait qu'elles pètent à l'envers
pour absorber un mousquetaire...
un peu trop pervers.
Une énigme , un mystère
un pendu, une flaque parterre
Tu nous dis ce qui s'est passé
ou tu dois ...te déshabiller.
Passe la wassingue et retire tes fringues !
Sauve -toi, Je sais ce qui va se passer
Faut que Ces choses arrivent
avant de pouvoir les regretter !?
Compter les crocodiles, les touches du clavier
Pathologie, véritable nécessité
une responsabilité imposée
T.O.C, T.O.C, Il faut rentrer
le plus douloureux à présent
sécher tes larmes, l'ado les sang .
Cherche, pour se punir, se repentir
Délai de désagrégation ...des souvenirs

blacklister c'est harceler
Pour une Cinquième roue du carrosse
Même avec nino_cérosse.






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Une tristesse infinie m'habite après avoir refermé ce livre. Triste, amer, d'une terrible violence latente et toujours l'ombre de cette évidente fatalité...oui une lecture dérangeante. J'ai un penchant certain pour les auteurs américains de romans noirs , ceux qui nous parlent de l'Amérique des paumés, ceux qui savent nous décrire les chemins de la quête sans rédemption et Lize Spit est de ceux là. Un petit village flamand, où l'intimité est difficile à gérer, trois enfants nés la même année et qui penseront être amis pour toujours, les familles dysfonctionnelles et bien sûr tous les non dits. Un village perdu où tout se voit mais rien ne se dit réellement. C'est Eva qui , ressent, voit, enregistre et raconte tout . Sa vie, un peu, aujourd'hui à 27 ans, à Bruxelles, puis elle revient sur l'été de ses 14 ans qui nous fera comprendre pourquoi après plus de 10 ans sans y être retournée, elle revient dans son village. En nous racontant la vie à la maison avec le frère, la soeur et les parents alcooliques, elle remonte le temps. Froidement, sans regrets, crûment, Eva nous raconte la fin de l'enfance, l'adolescence et la rencontre avec la sexualité, les amitiés malsaines, l'emprise perverse de ces amitiés, la maladie mentale, les addictions et LA famille...Malgré une narration qui pourrait être un peu plus ramassée, le pari est gagné car en tant que lectrice, je me suis sentie interpellée et non je ne suis pas sortie parfaitement indemne de cette lecture. Débâcle, un bon premier roman noir malheureusement encore trop vrai .
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Faut-il écrire un roman pour se décharger de toute la part effroyable que l'on porte en soi ?
Faut-il la partager avec des dizaines de milliers de lecteurs ?

Encore une fois, je me demande comment c'est possible qu'une jeune-femme-bien-sous-tous-les-rapports puisse se déchainer ainsi…
Déjà, je m'étais posé la question avec Adeline Dieudonné pour « La vraie vie », mais cette auteure avait présenté son histoire sous une forme originale, vive et poétique et je l'avais acceptée et même grandement appréciée grâce à cela.

En lisant ce roman ou plutôt cette débauche d'horreurs de sa compatriote Lize Spit, consignées d'une écriture « hyperréaliste » (oh ça oui !, mais pour moi, ce n'est pas de l'écriture, c'est juste l'effort d'écrire une phrase après l'autre sans effet de style, en utilisant le vocabulaire le plus cru, en décrivant des choses innommables de la façon la plus directe possible), j'ai repensé à Franck Bouysse et son « Né d'aucune femme » qui a été couronné du prix Babelio.

Alors, franchement, je sais que beaucoup d'entre vous vont me dire que je fais ma chochotte, mais je m'en moque complètement.
Pour moi, ce genre de littérature est une façon d'attirer le public toujours avide de sensations fortes et/ou une libération des fantasmes de l'écrivain.
Je n'aime pas cette littérature trop facile parce qu'elle suit exactement les penchants les plus malsains, inavouables et permis ici, puisqu'uniquement (d)écrits.

Un mot de l'histoire pour ceux qui, j'en suis sûre, s'y précipiteront tête baissée : une jeune flamande provenant d'un village de Campine en Belgique, d'une famille lamentable de parents poivrots et suicidaires, nous livre au compte-gouttes ce qu'elle s'apprête à faire en représailles d'un été caniculaire et désastreux quelques années après…
Un ennui profond durant deux-cents pages suivi d'une nausée de plus en plus vive les deux-cents suivantes vous saisiront peut-être.
Quelle débâcle !
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Sur l'étal d'une librairie, la couverture de "Débâcle" retient mon attention. On y voit une petite fille à la moue boudeuse tenant à la main une cigarette*. Accroché par la quatrième de couverture, j'achète le roman ignorant encore qu'il s'agit du dernier phénomène littéraire belge.

Voici l'histoire en quelques mots : Eva de Wolf vit à Bruxelles où elle enseigne les arts plastiques. Un soir, elle trouve dans sa boîte aux lettres une invitation qui lui a été adressée par un ami d'enfance. Pim a repris l'exploitation familiale et réside toujours dans le village où ils ont tous deux grandi. C'est l'occasion pour Eva de revenir à Bovenmeer, une bourgade située à la périphérie d'Anvers. La cérémonie attirera ses anciens voisins parmi lesquels devrait se trouver Laurens, l'acolyte de Pim. Elle décide de s'y rendre en emportant avec elle ses traumatismes et un pain de glace...

Une énigme a été habilement placée au coeur de l'intrigue ; le roman est empreint d'un mystère qui va s'éclaircir chapitre après chapitre. La narratrice détaille le déroulement de la journée de l'inauguration et revient sur une période clef de sa vie, l'été 2012. Pendant ces deux mois de vacances, elle a passé son temps libre aux côtés de Pim et Laurens. Désoeuvrés, le trio d'adolescent va orchestrer des jeux interdits au risque de franchir la ligne rouge. Les flashbacks éclairent les nombreux mystères d'un récit chargé d'une tension dramatique. L'atmosphère s'opacifie, la tension monte et le malaise s'installe.

L'auteure rend parfaitement la vie d'un village isolé, l'ennui des longues journées d'été pour les enfants qui ne partent pas, la cruauté des adolescents, les sentiments de mal-être et de solitude et la lente descente aux enfers d'individus en souffrance.

J'ai été marqué par le réalisme empreint de noirceur du texte. Lize Spit a un sens affiné de l'observation et sait s'arrêter sur du vécu ou des détails du quotidien pour en relever le côté sordide. le ton est tour à tour ironique et grinçant et sombre parfois dans le cynisme.

"Débâcle" est un roman coup de poing qui m'a rappelé "le dîner" d'Herman Koch par sa trame originale et son ton caustique. La littérature néerlandaise contemporaine nous livre une nouvelle oeuvre maîtrisée et... dérangeante.


*photographie de Frieke Janssens : https://www.boumbang.com/frieke-janssens/
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critiques presse (6)
LaLibreBelgique
05 mai 2021
Lize Spit, écrivaine belge néerlandophone et auteure de "La Débâcle", participera à la Foire du livre à l’opération Flirt Flamand initiée par Flanders Literature.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeDevoir
07 août 2018
Cri désespéré, Débâcle est une rébellion contre le pouvoir discrétionnaire et doit être entendu comme la revendication d’une existence libre pour les femmes, plus seulement reléguées à n’« être là que pour ne pas faire défaut ».
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaPresse
04 avril 2018
Roman sur la cruauté de l'adolescence, les blessures d'enfance et les ravages du silence, le livre de Lize Spit est noir et douloureux, une réussite brillante menée par une raconteuse exceptionnelle et implacable. Elle vous chavirera.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
09 mars 2018
En Flandre, c’est le gros best-seller de l’heure. À votre tour de le découvrir !
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Lexpress
19 février 2018
Précise et tranchante, la langue de Lize Spit épouse avec force les contours toxiques de la violence et de la cruauté adolescentes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
13 février 2018
La jeune et jolie romancière flamande est en quelque sorte une anti-Elena Ferrante. Elle livre ici une fable d’une incroyable cruauté sur l’amitié et l’adolescence.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
Elle est la seule fille du tourneur sur bois, la plus jeune de ses sept enfants. D'après ce qu'on dit, ses parents n'avaient pas voulu s'arrêter au sixième - un de plus ou de moins, ça n'avait pas d'importance. Ils supposaient que ce serait encore un garçon, qu'il aurait Albert II pour parrain comme le veut l'usage en cas de naissance d'un septième fils à la suite, que la reine leur offrirait le traditionnel plat d'argent gravé de ses initiales.
p374
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Il leur a fallu longtemps avant de choisir un prénom : maman voulait "Tessie", papa tout autre chose, de préférence "Charlotte", à la rigueur "Lottie". En fin de compte, peut-être pour se faire pardonner, il s'est rangé à la proposition de maman. Tessie était un hommage.
A deux ans, elle a reçu le surnom de "crapoussin", un sobriquet que maman avait importé de sa région natale et qui désignait le petit dernier de la famille _ elle-même était l'aînée d'une fratrie au père tyrannique. Le mot avait quelque chose de pitoyable, faisait penser à des pioupious qui vont souiller un coin de la cage à poules et dorment dans un autre. Nous savions très bien qu'il n'avait pas été inspiré par la nostalgie, mais par le remords d'avoir choisi le prénom Tessie, ce que maman refusait d'admettre devant papa. Et pourtant, nous nous sommes tous mis à en faire usage : la langue était le seul aspect de sa jeunesse que maman évoquait avec fierté.

P.21
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Papa et maman ne se déplaçaient que si elle le leur demandait - non par indifférence, mais par crainte de déranger. La première fois, ils avaient acheté un Salut ! à la boutique de l’hopital, parce que c’etait L’un des rares produits à ne pas contenir de graisses ni de glucides. Les fois suivantes, ils commençaient par boire pour se donner du courage et débarquaient une demi-heure avant la fin des visites en disant : « Ne vous inquiétez pas, on ne reste pas longtemps. »
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Roxy (...) est longtemps restée la machin-chose qui ne se faisait presque jamais remarquer.

Tout a changé le jour où, à un goûter d’anniversaire, sans avoir encore dit un seul mot, elle a posé sa fourchette et son couteau avant de monter sur sa chaise pour annoncer haut et fort : “Je m’en vais poser une bûche !” On venait juste de découper le gâteau, les tantes et les grands-parents étaient là, un oncle prenait des photos. L’appareil a immortalisé cet instant : au premier plan, la maîtresse de maison sidérée qui manque de se couper la main et, à l’arrière, une vague fillette aux boucles rousses, hissée sur sa chaise, les doigts sur le bas-ventre.
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J'ai lu il n'y a pas si longtemps qu'un fumeur pourrait se payer des vacances chaque année rien qu'avec l'argent dépensé en cigarettes. Personne ne cherche à savoir s'il y a aussi des gens qui fument pour ne pas avoir à partir en voyage avec leur famille.
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Videos de Lize Spit (9) Voir plusAjouter une vidéo
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Payot - Marque Page - Lize Spit - Je ne suis pas là
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