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Citations sur Une saison en enfer (7)

J'avais seize ans quand j'ai découvert Arthur Rimbaud. J'étais attirée par son visage et ses poèmes qui m'intriguaient et me fascinaient. Envoutée par leur charme grisant, j'en émergeais tremblante, gardant peu de souvenirs de ce que j'avais lu. Malgré cela, ses mots s'étaient en quelque sorte gravés dans mon cerveau, enroulés comme un cordage sur le pont d'un navire abandonné au milieu d'une brume mortelle.
Lorsque j'ai quitté la maison de mon enfance, Une saison en enfer a été mon seul guide, glissé dans ma petite valise, sur le chemin de New York.
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Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux
Et je l’ai trouvée amère.
Et je l'ai injuriée.
....
Je me suis armé contre la justice !

(Pardon Arthur, ce début, déjà et seulement, fiche toujours une telle claque, que je mettrai la suite plus tard.... )
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A l'approche du centième anniversaire de la publication d'Une saison en enfer, je fus de plus en plus dévorée par le désir d'aller à Charleville - où il naquit et où il fut inhumé - pour me joindre à ceux qui, ainsi que je l'imaginais, le célébreraient. Je réussis à convaincre Sam Wagstaff, l'amoureux et mécène de Robert Mapplethorpe, qui m'offrit un billet d'avion.
Je mis dans mes bagages un collier de lourdes pierres de verre bleu du XIXe siècle provenant d'Aden, pensant qu'elles ressemblaient à celles dont Rimbaud avait fait le commerce, entre autres marchandises. Je posai un congé et m'envolai pour Paris.
A vrai dire, je ne suis jamais retournée travailler à la librairie, car, sans l'avoir décidé consciemment, je venais d'entamer une nouvelle vie.
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"La science, la nouvelle noblesse ! Le progrès. Le monde marche ! Pourquoi ne tournerait-il pas ?"
Mauvais sang
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J'avais seize ans quand j'ai découvert Arthur Rimbaud. J'étais attirée par son visage et ses poèmes, qui m'intriguaient et me fascinaient. Envoûtée par leur charme grisant j'en émergeais tremblante, gardant peu de souvenirs de ce que j'avais lu. Malgré cela, ses mots s'étaient en quelque sorte gravés dans mon cerveau, enroulés comme un cordage sur le pont d'un navire abandonné au milieu d'une brume mortelle. Une saison en enfer a été la drogue de mes jeunes années, l'élixir recelant les outils et la méthode pour renverser les fausses idoles. Tel est le pouvoir exaltant de la poésie. Lorsque j'ai quitté la maison de mon enfance, Une saison en enfer a été mon seul guide, glissé dans ma petite valise, sur le chemin de New York.
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Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d’église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.
Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n’a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.
J’inventai la couleur des voyelles ! — A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. — Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.
Ce fut d’abord une étude. J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges
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Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. — Et je l’ai trouvée amère. — Et je l’ai injuriée.
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