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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Travailler dans une médiathèque, un haut-lieu de la culture, entourée de livres et de personnes qui ne pensent qu'à en parler…Un rêve ? Eh bien pas toujours, car pour Inès, l'arrivée d'un chef un peu trop imbu de management fait de sa vie professionnelle un cauchemar, et une torture au quotidien avec tous les symptômes physiques qui découlent de la souffrance au travail, et pour finir un craquage avec passage à l'acte. Il n'y a plus d'alternative : quitter ce lieu d'aliénation pour se réfugier hors du continent. Dans une île de beauté…

Elle y retrouve une amie, mariée et mère de famille, mais l'éloignement ne suffit pas pour balayer d'un revers de la main les conséquences de ce qui lui est arrivé. Il faut du temps, pour se reconstruire et une focalisation sur d'autres sujets de réflexion. Comme la situation de couple de son amie, et l'effet bienfaisant d'un environnement sur cette île qui, bien que jamais nommée est clairement identifiable.

Un livre qui parle de livres, mais pas tant que ça. Et curieusement pendant la période d'isolement et de mise à distance, les livres ne sont pas une bouée de secours : elle les oublie, et ceux qu'elle pense atteindre pour se les approprier s'envolent littéralement en poussière…

Heureusement le destin se fera plus clément et permettra de repartir sur d'autres bases plus saines,

C'est agréable à lire, mais la superposition des deux intrigues m'a donné la sensation d'inachèvement du sujet central.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ce roman est avant tout servi par une très belle écriture poétique, une jolie plume. Les mots sont « juste à coté » de ceux qu'on attendait, légèrement décalés et toujours justes, riches... Immédiatement prenants.
L'autrice est ainsi capable de nous faire vivre en une demi-page un coucher de soleil... et on a l'impression de ne jamais l'avoir lu en ces termes là...

L'histoire est celle d'un « burn-out », suivi d'un retour aux sources insulaires de l'enfance, et d'un nouvel aiguillage... Voilà, pour ne point trop en dire.

Mais pourquoi ce titre, le continent, me suis-je demandé en début de lecture, savourant comme Inès, les joies profondes et sauvages de l'île ?
....« Plus proche du soleil que du continent » comme l'écrit Raphaëlle Riol.
La suite de l'intrigue fournit une part de la réponse.
Mais ce « Continent », n'est-ce pas aussi celui des mots, plus ou moins bien assemblés, auxquels nous nous arrimons pour... ne pas partir à la dérive ? le continent de la pensée, de l'écriture, de la lecture....
« L'Art pour ne point mourir de la vérité », pour l'autrice, citant Nietzsche.
Ce continent « des mots » dont Inès avait progressivement été spoliée avant son « burn-out », elle va le retrouver, le réexplorer, avec une belle liberté .

Au passage, l'autrice analyse finement les mécanismes destructeurs à l'oeuvre dans l'entreprise d'Inès, aussi bien que le microcosme quasi « clanique » de l'ile sur laquelle elle débarque en électron libre. Et cela, non sans causticité et humour !

Une belle histoire de femmes, qui se lit finalement, selon moi, peut-être un peu à la manière d'un conte, tant les obstacles s'aplanissent à la fin sous la volonté farouche de nos héroïnes.

A lire de préférence dans le clapotis d'un bord de mer :)
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C'est l'histoire d'une femme qui n'en pouvait plus. Lorsque le roman commence, elle émerge lentement d'un cauchemar. Elle a tout plaqué, dans une fuite salutaire, et s'est isolée.
Son épuisement est décrit avec une telle justesse. Il y a de la retenue, une nécessaire lenteur, une approche précautionneuse. Comme du cristal qui pourrait à tout moment se briser.
Et au moment où je commençais à sentir une pointe de lassitude, le roman prend un nouveau départ. Et tout sonne à nouveau très juste.
L'auteure a vraiment su me surprendre... et pas qu'une fois.
Reconquérir sa liberté : c'était déjà le ressort du roman « Amazones » (2013). Mais celui-ci flirtait avec le burlesque, tandis que ce « Continent » reste longtemps tourmenté.
Un texte finalement vivifiant qui invite à réfléchir sur ses envies profondes et ses pulsions de vie.
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