Mon cher correspondant

Clara Dubois vit à Bonneuille-sur-Saone en 2017 et grâce à leur professeure de français, elle entame une correspondance avec Elio, un jeune du collège Khalil-Ghibran de Beyrouth au Liban. le père de Clara était PDG d'une entreprise de filature mais celle-ci a fait faillite, parallèlement, les grands-parents de Clara ont aussi perdu leur entreprise agricole. Endettée, la famille Dubois habite un abri de jardin en bois et Clara cache sa misère. Sa vie est difficile, son père est dépressif, sa mère enchaîne les ménages et le travail dans un supermarché, son petit frère est sourd et doit aller dans une institution.

Son correspondant, Elio, vit au contraire dans une famille riche mais il ne se rend pas compte de la misère qui l'entoure.

Maryvonne Rippert s'inspire d'une expérience vécue pour relater la correspondance par messagerie électronique, par réseaux sociaux ou par lettre entre une jeune fille française qui vit dans une grande pauvreté et un jeune garçon libanais qui a grandi dans l'opulence.

Le ton est prescriptif, il s'agit de donner à voir des situations de pauvreté, de handicap, de migration, de guerre pour éveiller à la générosité.

C'est à la fois très appuyé et la correspondance entre les deux héros est terriblement scolaire avec des pages d'exercice documentaire sur le Liban, la vie quotidienne au Liban, l'exploitation des immigrées philippines, la guerre en Syrie, la situation des camps de réfugiés, la pauvreté en France etc.

Un roman édifiant mais pompeux et poussif. Maryvonne Rippert écrit des romans depuis 1996 principalement chez Magnard ou chez Oskar.