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La sorcière rouge (James Robinson) tome 1 sur 3
EAN : 9782809459517
112 pages
Panini France (30/11/2016)
3.14/5   7 notes
Résumé :
La sorcellerie a été brisée et Wanda voyage aux quatre coins du monde pour en récupérer les différentes pièces. Ainsi, chaque enquête la rapproche du principal mystère : qui est responsable de ce saccage ?
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série qui nécessite de connaître les principaux événements de la vie de Wanda Maximoff pour en apprécier toutes les références. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016, tous écrits par James Robinson. Chaque épisode est dessiné par un artiste différent : Vanessa del Rey (épisode 1), Marco Rudy (épisode 2), Steve Dillon pour le monde réel et Chris Visions pour la réalité magique (épisodes 3 & 4), Javier Pulido (épisode 5). La mise en couleurs a été réalisée par Jordie Bellaire (é1), Marco Rudy (é2), Frank Martin & Chris Visions (é3, é4), Luntsa Vicente (é5). Toutes les couvertures principales sont dessinées par David Aja. Les couvertures alternatives ont été réalisées par Kevin Wada, Kris Anka, Mike Cho, Siya OumBill Sienkiewicz, Tom Raney et Jamal Campbell.

Wanda Maximoff s'est installée dans un bel appartement au dernier étage d'un immeuble à Manhattan, avec vue sur la ville. Elle se réveille en repensant à son début de carrière de superhéroïne quand Captain America l'avait recrutée, elle et son frère, en même temps qu'Hawkeye, pour une composition des Avengers sortant de l'ordinaire (3 ex-criminels + Captain America). Elle déambule dans les pièces pour se rendre jusqu'au balcon, tout en devisant avec le spectre d'Agatha Harkness, une sorcière qui lui a appris à se servir de ses pouvoirs (et qui sert concomitamment de narrateur dans la série Vision de Tom King et Gabriel Hernandez Walta). Wanda indique qu'elle ressent comme une perturbation dans le flux de magie.

Le lendemain, Wanda Maximoff se rend à pied sur le lieu d'un crime, pour répondre à la demande de la police, représentée par l'inspecteur Erikson. Un dénommé Hector Gomez a brutalement assassiné 2 clients dans le restaurant où il était aide-cuisinier, sans raison apparente. Wanda Maximoff perçoit des résidus d'énergie magique. Par la suite, elle se rend sur l'île de Santorin en Grèce où elle rend visite à Hécate. Il semblerait qu'une entité ressemblant au Minotaure de la mythologie rôde sur l'île et fasse des victimes. Après ce séjour ensoleillé, Wanda poursuit ses intervenions en Irlande où l'attend Declan Dane (Emerald Warlock), et le spectre d'un membre de sa famille.

Ce n'est pas la première fois que James Robinson écrit des histoires de sorcières, il l'avait déjà fait pour Vertigo avec Witchcraft illustré par Steve Yeowell, Michael Zulli, Peter Snejbjerg et Teddy Kristiansen. Dans les années 2010, ce scénariste avait recommencé à écrire des histoires de superhéros pour Marvel avec les séries Fantastic Four et All new Invaders. Après Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic, James Robinson rempile avec Marvel pour 2 séries : celle de Squadron Supreme et celle-ci. À nouveau il a bien fait son travail de recherche de références. Il évoque dès la première page l'entrée dans le monde des superhéros de Scarlet Witch, ainsi que son rôle à l'occasion de Avengers Disassembled et les révélations récentes sur ses parents dans Axis.

Le scénariste choisit d'aller de l'avant, tout en prenant en compte l'histoire personnelle de Wanda Maximoff. Il se montre assez caustique en faisant en sorte que l'héroïne rappelle à ses interlocuteurs discourtois qu'il vaut mieux ne pas la fâcher parce qu'elle peut remodeler la réalité (comme elle l'a fait dans House of M). Elle a choisi d'aller de l'avant et de continuer à mettre son pouvoir aux services du bien de la communauté. Pour faciliter les échanges d'informations et l'expression de son ressenti, elle converse donc avec le spectre d'Agatha Harkness, son ancien mentor. Robinson sait faire passer la personnalité de Wanda Maximoff : décidée, pas tout à fait débarrassée de son sentiment de culpabilité, refusant de se laisser impressionner et capable d'empathie pour les victimes. Il ne cherche pas à en faire une superhéroïne, il préfère mettre en avant ce qui en fait un personnage spécifique, c'est-à-dire sa condition de sorcière.

Pour ce premier tome, le scénariste a conçu son histoire en 4 récits indépendants, 1 par épisode, à l'exception des 3 & 4 liés entre eux. Il embrasse pleinement l'existence de la sorcellerie et de la magie, Scarlet Witch remplissant le rôle d'enquêtrice en phénomènes paranormaux. Il utilise des personnages secondaires de l'univers Marvel avec parcimonie, comme Hécate ou Man-Bull. le lecteur découvre qu'il s'est fixé comme objectif global pour ce premier tome de donner un ennemi récurrent à Scarlet Witch, un sorcier (Emerald Warlock) qu'il avait introduit dans le premier numéro annuel des Uncanny Avengers. le lecteur prend plaisir à découvrir ces enquêtes rapides, avec un dénouement rapide et définitif, dans des endroits divers et variés. Il apprécie également le caractère décidé et responsable de Wanda Maximoff, légèrement ombrageuse quand on lui manque de respect. Il se rend compte que James Robinson évoque sa mère mais sans trop s'étendre sur le sujet, que Wanda Maximoff se conduit en héroïne courageuse, et que les affaires criminelles évoquent les crimes passionnels, mais aussi la condition des femmes.

Le choix de raconter une histoire par épisode ou presque légitime la mise en images par un dessinateur différent à chaque fois. Vanessa del Rey trace des contours irréguliers, comme si elle utilisait une mine de graphite en variant la pression qu'elle lui applique. Elle décrit un appartement avec une hauteur sous plafond impressionnante, des rues newyorkaises avec beaucoup de passants, et un combat magique qui se déroule sur fond vide. Elle varie régulièrement les angles de prise de vue pour donner plus de mouvement à sa narration graphique. Les visages ne sont pas dessinés de manière précise, et les morphologies ont tendance à fluctuer d'une page à l'autre, que ce soit la largeur d'épaule de l'inspecteur Erikson ou la finesse des chevilles de Scarlet Witch. Elle a imaginé un costume plus réaliste pour l'héroïne. le combat contre l'entité maléfique est spectaculaire avec des énergies magiques qui crépitent. Jordie Bellaire utilise une palette de couleurs assez sombres pour compléter les dessins. Ce premier épisode convainc le lecteur que James Robinson s'est approprié le personnage et qu'il sait où il va. Les dessins proposent une vision originale, mais qui manquent de consistance dans la deuxième moitié du récit.

Marco Rudy a la hantise des dispositions de pages à base de cases rectangulaires sagement accolées. Chaque page est structurée en arabesques, en cercle, en labyrinthe, en fonction de la nature de la séquence. Il travaille à la peinture directe de type aquarelle, ou à son équivalent infographique. le lecteur peut fatiguer à force de ces dispositions toujours changeantes, amis elles reflètent à merveille les arabesques des énergies magiques, les fluctuations d'état d'esprit de Wanda Maximoff, les trajectoires des énergies projetées lors de l'affrontement. C'est un festival visuel qui donne une dimension supplémentaire à l'intrigue.

Pour les 2 épisodes suivants, Steve Dillon se charge de dessiner les séquences se déroulant en Irlande et Chris Visions de celle se déroulant dans la dimension magique. Les dessins de Dillon tranchent avec ceux de Marco Rudy : ils sont beaucoup plus descriptifs avec des traits fins pour délimiter les contours, et beaucoup moins expressionnistes et en mouvement. À nouveau, l'approche graphique de ce dessinateur est adaptée à la nature des séquences, et il montre de manière concrète l'aéroport de Dublin et un pub typique, en les rendant concret. Comme à son habitude, il utilise les mêmes typologies d'acteurs pour incarner les personnages. La narration visuelle est de qualité et fournit un contraste maximal avec les séquences dans la dimension magique. Chris Visions détoure les formes à gros traits irréguliers et rapides et applique la peinture à grands coups de pinceau. le lecteur voit évoluer des personnages plus esquissés que dessinés avec soin, dans un environnement semblant palpiter d'énergies fluctuant ne liberté. le résultat n'est pas très joli. Il réussit à rendre les particularités de cette dimension, mais il est très en deçà de l'inventivité visuelle de Marco Rudy.

La dernière histoire se déroule à Logroño en Espagne, dans un monastère. L'apparence des dessins de Javier Pulido nécessite un moment d'ajustement, car ils semblent simplistes, avec des traits trop fins et une densité d'information visuelle trop faible. Il doit illustrer 12 pages de récits dépourvues de tout texte, que ce soit des phylactères ou des commentaires dans des cellules. le résultat se lit tout seul sans difficulté d'interprétation. Sa technique narrative s'avère donc de qualité, mais le lecteur peut plus ou moins apprécier sa façon de décrire une réalité un peu édulcorée.

Ce premier tome propose une forme de récit originale : des histoires en 1 ou 2 épisodes, dessinées par des artistes différents, mais dont le cumul fait apparaître une trame globale. Par la force des choses, le lecteur apprécie plus ou moins les caractéristiques graphiques des différents artistes, avec une mention spéciale pour le spectacle baroque des pages de Marco Rudy. Il voit se dessiner un personnage complexe au fil des épisodes, assumant le poids de ses actes passés sans qu'ils ne la submergent de culpabilité. Il apprécie le courage de James Robinson d'embrasser le genre de la sorcellerie, avec tous ses codes de fantaisie, au premier degré. Il souhaite ardemment que la suite confirme ce début de qualité, auquel il ne manque qu'un objectif plus ambitieux que d'installer un ennemi récurrent pour Scarlet Witch.
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Première lecture des aventures en solo de la Sorcière Rouge. C'est plutôt un visage connu dans l'univers Marvel car elle a souvent joué un rôle majeur, mais c'est vrai que récemment on la voyait peu. J'aime assez ce personnage qui a cette fâcheuse tendance à faire des mauvais choix dont les répercussions sont terribles.


Je n'avais pourtant jamais lu sa série régulière, je ne sais même pas si c'est tout nouveau ou bien si elle en avait déjà eu une. Quoiqu'il en soit, je me suis lancé timidement afin de découvrir ce que valait donc cette Sorcière rouge.


D'abord, il faut savoir que chaque chapitre est dessiné par un dessinateur différent, ce qui peut grandement refroidir le lecteur. En général, c'est rédhibitoire pour moi. Hors, là je m'en suis aperçu après avoir acheté ce premier tome, il était donc trop tard.


Hormis le dernier chapitre qui est vraiment mal dessiné et dont l'histoire ne sert pas à grand chose, les quatre précédents sont plutôt bons, car ils mettent en place un scénario plutôt bien trouvé et qui monte en puissance au fur et à mesure de la lecture. Certains dessinateurs sont meilleurs que d'autres, mais globalement ça reste correct, on ne tombe pas dans des styles farfelus.


Le seul petit bémol, c'est que j'ai trouvé qu'on était lâché comme ça, sans trop d'explications (les quelques lignes d'introduction sont bien maigres à mon gout, comme souvent chez Panini) et parfois on a du mal à bien cerner le personnage.


De plus, elle vit en compagnie d'un fantôme, et à aucun moment on nous explique la présence de ce fantôme. Hormis cela, c'est quand même bien sympa, ce n'est pas mon comics préféré, mais pour une fois qu'on a une femme chez Marvel qui n'est pas relégué au second plan, c'est une très bonne chose.


Globalement c'est donc un bon premier tome, qui pose tranquillement les bases, et qui progressera sans doute au fur et à mesure. Pour peu que les autres chapitres soient dessinés par un seul et même dessinateur, ça serait parfait !

Lien : http://xander22.skyrock.com/..
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Bon on va dire que cette série de Scarlet Witch c'est conceptuel ! Ce que j'entends par là c'est que le concept est effectivement très important.
On nous propose des artistes différents à chaque numéro avec des styles diamétralement opposés pour certains. On passe donc d'un fouillis monumental dans l'épisode se déroulant en Grèce à une sorte de design très épuré limite Persepolis lors du dernier épisode du tome. C'est quelques fois à propos (comme le magnifique changement de style lors du passage de Scarlet Witch par la route des Sorcières) et c'est quelques fois désastreux (je reviens sur ce fameux épisode grec qui est certes visuellement très beau mais qui me file un mal de crâne quand je me demande par quel bout prendre la page).
Quant au scénario en lui-même il est finalement très bien servi par ce style un peu décousu car la pauvre Scarlet Witch n'est plus vraiment elle-même depuis quelques temps. On la sent totalement désemparée. J'ai une préférence pour les intrigues vraiment étalées sur plusieurs tomes mais les histoires indépendantes sont ici très bien menées.
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"Quitte à sortir du jeu super-héroïque son personnage, Marvel Comics a donc souhaité le voir explorer la partie « magique » de son univers. James Robinson, le scénariste, peut donc déployer plusieurs concepts, comme le « chemin des sorcières« , théorisant une même source de pouvoir pour tous ses archétypes, ou le fait que le nom de « Sorcière Rouge » soit en fait un titre héréditaire.

Le scénariste joue aussi avec le fait qu'ayant été souvent un personnage secondaire, Wanda dispose finalement d'un univers assez peu étoffé, sans même un ennemi juré à combattre. c'est intelligent."
Lien : https://chroniquesdelinvisib..
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critiques presse (3)
Bedeo
29 mars 2017
Wanda Maximoff a vécu. Aujourd’hui La Sorcière Rouge n’est plus qu’un spectre solitaire en quête de sens à sa vie. Et la noirceur fut.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
19 janvier 2017
Le nouvel univers Marvel accueille une série en solo pour la Sorcière rouge, emblématique membre des Avengers. On aurait aimé être envoûtes par ses nouvelles aventures, mais...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
ActuaBD
06 janvier 2017
On reconnaîtra à cet album (...) une volonté manifeste des différents dessinateurs de faire preuve d’audaces graphiques, mais il nous est difficile de recommander ce premier ouvrage car l’intrigue globale ne nous a pas paru attrayante.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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