La Vengeance du petit bagnard

Marius un enfant condamné à 3 ans de bagne va vivre l'enfer sous les coup de fouet d'un surveillant, et la perversitéd'unvoyeur...
À sa libération, un homme, son ancien instituteur le recueille et l'élève comme son fils.
Mais les blessures du passé sont présentes et nécessitent une vengeance.
L'écriture de Florence Roche est toujours aussi agréable, fluide et addictive. L'histoire que l'autrice nous raconte au cours de ces 283 pages est parfois glaçante, révoltante mais aussi énigmatique et questionnante.
Marius est très attachant de par son histoire passée, mais également dans son histoire future.
Bref, j'ai beaucoup aimé cette lecture.

On l'a oublié, mais au XIXe siècle, la France avait mis sur pied des bagnes pour enfants. Des endroits où croupissaient des gamins ou des orphelins dont personne ne voulait, qui avaient commis des bêtises ou dont les adultes souhaitaient se débarrasser. Sur l'île du Levant, un des ces lieux carcéraux représentait un pan de purgatoire sur terre, un périmètre dans lequel les coups pleuvaient liés à de la maltraitance, de la malnutrition et des viols. Une aire dans laquelle les gardiens agissaient à leur guise au nom de l'Etat, jouissant d'une totale impunité grâce à leur fonction. Marius a fait partie de ces jeunes livrés aux sévices de tortionnaires qui profitaient de leur omnipotence sans avoir de comptes à rendre à quiconque. Puis, les années ont passé et l'enfant d'hier est devenu adulte. Il a grandi et est à présent devenu l'homme de confiance des puissantes filatures Redon, bien connues en Normandie. Lorsqu'il retrouve celle qui a pourri quatre années de son existence en lui imposant une souffrance sans nom, il sait que l'heure de la vengeance a sonné.

Je viens de refermer le dernier roman de Florence Roche et j'ai tout simplement adoré cette histoire.

L'auteure nous fait découvrir l'incroyable destin de Marius, jeune garçon de 10 ans, déporté dans la colonie pénitentiaire sur l'île du levant pour avoir volé de la nourriture et des médicaments pour sa mère qui l'élève seule. S'ensuivra 4 années de sévices, de peur, de douleurs pour Marius et ses amis, jusqu'à sa sortie où son ancien instituteur va prendre soin de lui et l'élever comme son fils. On suivra alors l'ascension de Marius en tant que comptable dans les filatures Redon, en Normandie.
Mais Marius n'a jamais oublié cette période sombre de son enfance et quand le monstre réapparait un jour devant lui, il sait que la vengeance sera inévitable.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Marius, il a tellement souffert enfant qu'on ne lui souhaite que de réussir, d'autant qu'il va rencontrer sur sa route des personnages bienveillants qui font du bien à l'histoire après une première partie de roman très dur.

Ce roman se lit d'une traite tant la plume de Florence Roche est fluide. L'auteure nous relate à la fois un drame historique et une enquête policière où s'entremêlent amour, amitiés sincères et de nombreux secrets de famille.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde durant ma lecture et je remercie l'auteure de m'avoir permis de découvrir l'horreur des bagnes pour enfants pauvres ou orphelins au XIXème siècle.

Note : 17/20

Je remercie les éditions Presses de la cité de m'avoir envoyé ce roman via Netgalley.

Un roman que j'ai dévoré, emportée par l'incroyable parcours d'un petit garçon de 10 ans, Marius, incarcéré pour 4 ans au bagne pour enfants sur l'île du Levant.

Sa faute ? Avoir volé pour subsister et nourrir sa mère mourante.

Par ce magnifique roman, l'auteure nous relate une page d'Histoire sur ce qu'étaient "les bagnes pour enfants" créés sous le second Empire. Il était monnaie courante à cette époque d'y envoyer des gamins issus de familles pauvres qui n'avaient d'autres moyens pour survivre que de voler ; l'aide sociale n'existait pas ! Pour de petits larcins, les sentences étaient disproportionnées et surtout une main d'oeuvre gratuite était toute trouvée.

L'accent est tout d'abord mis sur les conditions déplorables de détention, travaux forcés, malbouffe et surtout atroces sévices perpétrés envers certains gamins. A travers ce récit, maltraitance et abus sexuels commis par un gardien pervers sous le regard complice et perçant d'un mystérieux voyeur qui semble s'en délecter.

A la fin de sa peine, Marius a 14 ans, il marqué autant physiquement que moralement, aussi fait-il le serment auprès de ses petits voisins de chambrée qui subissent le même sort, de se venger, de les venger.

Dans un second temps nous retrouvons Marius adulte. Il a fait des études grâce à son ancien instituteur qui l'a adopté. Il a toujours son serment en tête, la seule piste où l'ont mené ses investigations, les filatures Redon en Normandie, il s'y dirige pour s'y faire embaucher. En effet, le directeur du bagne n'était-il pas le gendre du patriarche Redon ?

Pas de temps morts, une histoire touchante, triste, émouvante, prenante, voire révoltante que l'auteure nous conte dans un contexte historique et géographique entre Côte d'Azur et Normandie.

Puis un jour Marius est pétrifié, il reconnaît le froissement d'étoffe, l'odeur et surtout ce regard perçant qu'il n'a jamais oublié, le Monstre est là, face à lui. L'heure de la vengeance a sonné !

Lorsque le cadavre de cet ignoble individu est retrouvé, l'inspecteur de police chargé de l'enquête à fort à faire, il semblerait que nombreux soient ceux qui avaient des raisons de supprimer ce tortionnaire.

Tragédie, traumatismes, amitié, amours, secrets de famille, vengeance, chantage, meurtre, enquête de police, nous voilà pris par cette intrigue bien ficelée.

J'ai adoré cet ouvrage.

Un roman que l'on n'arrive pas à lâcher, un livre qui nous bouleverse du début à la fin, merci Florence et merci aux Editions Presses de la Cité-Terres de France à Marie-Jeanne en particulier pour son envoi en SP.
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