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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'année dernière, j'ai de nouveau eu le plaisir de recevoir le dernier roman de Florence Roche. Dans ses parutions précédentes, j'avais pu découvrir et apprécier le Pensionnat de Catherine , L'Orpheline des Soeurs de la Charité et La Source maudite. Voici enfin mon avis concernant La Vengeance du petit bagnard, roman qui m'a fait passer un très bon moment.

Nous suivons Marius qui a subi moultes sévices durant sa détention sur l'île du Levant lorsqu'il était âgé d'une dizaine d'années suite aux vols qu'il commettait afin que lui et sa mère puissent subsister. Des petits délits dans le but de survivre qui envoyaient les mineurs dans des bagnes où les pires traitements leur étaient infligés. Pendant quelques années, Marius et deux autres jeunes bagnards dont il s'était rapproché furent donc les objets d'atrocités. Mais dans ce malheur, Marius eut la chance de bénéficier d'une vie nouvelle et heureuse à la sortie de cet enfer, ce qui ne fut pas le cas pour ses amis. Orphelin suite au décès de sa mère, il fut en effet adopté par son ancien professeur qui lui avait promis de venir le chercher à sa sortie de la colonie pénitentiaire. Marius fit un pacte avec ses amis qu'il dût malheureusement laisser derrière lui, celui de tous les venger un jour.
Quelques années plus tard, il fut facilement embauché dans une grande usine de filature et alors que sa vie professionnelle était une réussite, malgré ce passé qui le hantait toujours, il revit le monstre par qui toutes les horreurs subites furent possibles. À partir de ce moment-là, nous plongeons dans un récit mêlant amitié, amour, solidarité, vengeance et enquête à élucider.

L'écriture est toujours simple et très fluide. Ce n'est pas un roman historique mais l'autrice part de la réalité des colonies pénitentiaires françaises du XIXème siècle afin d'imaginer la vie des petits bagnards et nous proposer une histoire à la fois terrible et réconfortante. le personnage de Marius est attachant et c'est un plaisir de lire l'évolution de sa vie. le dénouement est globalement convenu mais il est tel que nous l'espérions. La résolution de l'enquête n'est pas si évidente en revanche, avec de petits rebondissements en prime, ce qui apporte un bel intérêt et nous fait tourner les pages à toute vitesse. Nous brûlons de connaître toute la vérité !

En bref, c'est encore une lecture agréable que nous offre Florence Roche avec, comme j'ai pu le constater à plusieurs reprises, un roman issu d'un pan bien réel de l'histoire de France. Ce n'est pas un livre exigeant, il fait partie de ceux que nous choisissons pour un moment de détente et qui nous permettent une belle évasion. À découvrir !

Merci aux Éditions Presses de la Cité ainsi qu'à Florence Roche pour cette lecture Terres de France.

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Marius n'a pas la plus sereine des enfances : il vit avec sa mère qui se prostitue. Mais le jour où elle tombe malade, Marius est obligé de voler pour se nourrir. Il se fait prendre et la sentence est lourde : quatre ans de colonie pénitentiaire. Pour lui, ça sera l'île du Levant. A son arrivée, une brutale réalité : les enfants sont exploités et forcés à travailler. Très vite, il se lie d'amitié avec Tony et Michel et les trois garçons deviennent inséparables. Pourtant aux journées de labeur s'ensuivent des nuits de l'enfer. Car lorsque certaines nuits il pense se reposer et récupérer de sa longue journée, le surveillant emmène Marius dans la cave pour lui faire subir les pires sévices. Il doit se taire et reprendre son travail le matin comme si de rien n'était. Michel et Tony s'aperçoivent de l'absence de Marius, et bientôt eux aussi deviennent les victimes du surveillant. Ce dernier n'est pas le seul à se réjouir de la douleur des enfants. Dans cette cave, un oeil les observe sans qu'ils sachent qui c'est. La peine de Marius touche à sa fin et il peut enfin quitter le bagne. En partant, il fait une promesse à ses amis : celle de les venger.

J'ai aimé ce roman, il m'a touché. En l'ouvrant, je ne savais pas quelle direction il prendrait. Alors je me suis laissée porter par la plume de Florence Roche, et à la vengeance qu'elle laisse planer en fil rouge. Qui va venger ces garçons et comment ? Marius parviendra-t-il à mettre à exécution sa menace ? On veut savoir !

Je me suis attachée à Marius, je l'ai trouvé assez bouleversant. Cet ancien bagnard a utilisé ses blessures comme une force. Son ancien instituteur, venu le récupérer à sa sortie du bagne, s'en est occupé et lui a offert une nouvelle identité ainsi qu'un avenir. Il tente de lui faire oublier les cicatrices qui marquent son dos.

« La vengeance du petit bagnard », c'est un roman qui nous emmène dans un bagne pour jeunes délinquants. Ce sont quelques passages durs. Mais c'est aussi un roman lumineux, qui montre que le destin, s'annonçant bien sombre peut croiser la chance et l'espoir.
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Marius, enfant vivant à Toulon dans les années 1800, va se mettre à voler pour aider sa mère, prostituée, tombée malade. Pris sur le fait il sera envoyé au bagne pendant quatre ans. Là-bas, il va se faire violenter par un garde tandis que dans la pénombre, une personne observe de tout son soûl le terrible spectacle. Bien des années plus tard, devenu un homme respectable, il décide de trouver la personne qui l'observait pour se venger.

La description de la vie de l'époque est très bien faites et nous sommes vite immergé. L'histoire reste légère, ne s'enfonce pas dans le dramatique et l'excès de pathos, mais c'est peut-être là son principal défaut : le personnage principal reste peu traumatisé au vu de ce qu'il a vécu. Il y a également une sorte de bonheur presque naïf au fil de l'oeuvre, qui n'est pas forcément un mal. J'ai décelé un léger manque de rythme vers le milieu de l'intrigue, mais autrement ce fut une lecture agréable.

À lire si vous aimez les années 1800, les romans de terroir ou les anciens prénoms.
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