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EAN : 9782809427233
112 pages
Panini France (14/11/2012)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Les Déviants, ces monstres qui rêvent de soumettre l'humanité, sont de retour avec leur nouvelle reine Ereshkigal et seul Thor peut leur faire barrage (avec l'aide des Éternels bien sûr !).
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Ce tome comprend une histoire complète à la base publiée sous la forme d'une minisérie de 5 épisodes parus en 2012. le scénario est de Robert Rodi, les dessins de Stephan Segovia, l'encrage de Jason Paz (épisodes 1 à 3), Jeff Huet (épisode 3) et Stephen Segovia (épisodes 4 & 5).

Ereshkigal arrive dans les ruines d'Asgard (après sa destruction dans Siège). Elle vient tout simplement profiter de la chute d'Asgard pour voir si elle ne pourrait pas récupérer subrepticement un objet de pouvoir quelconque, devenu accessible du fait de la destruction des bâtiments. Bien sûr Thor est présent et s'oppose fermement à ce projet, mais au final elle réussit son coup et parvient à s'enfuir avec l'Unibiding Stone. Thor se lance à sa recherche avec un peu de retard. Il se rend à la Cité des Eternals pour requérir l'aide de Zuras. Mais sur place, il n'y a que Virako, Phastos, Karkas et Ransak. La prochaine étape l'amène dans la cité souterraine des Déviants où là encore il arrive trop tard. Et Ghaur réussit, par la ruse, à charger Thor d'une mission.

C'est le quatrième récit que Robert Rodi consacre à Thor (ou Loki) après (1) Loki, (2) Au nom d'Asgard et (3) Les retrouvailles. le tournant amorcé dans Astonishing Thor se confirme : Rodi s'éloigne de plus en plus d'Asgard pour mettre en scène Thor à l'époque actuelle. À nouveau, il est revêtu de l'armure conçue par Olivier Coipel dans Thor renaissance. Il intègre des événements contemporains de l'univers partagé Marvel tels que la destruction d'Asgard. Il se rapproche des superhéros en incluant la présence des Eternals. Enfin, en y regardant de plus près, Rodi contente les responsables éditoriaux en incluant des personnages de troisième niveau de l'univers partagé Marvel, tout en les choisissant de manière à ce qu'il ne s'agisse pas de superhéros traditionnels. Il va piocher dans une mythologie très particulière créée par Jack Kirby dans Eternals. Ce qui intéresse particulièrement Rodi est de pouvoir confronter Thor et ce qu'il représente (à savoir un panthéon en bonne et due forme, encore en activité), avec un peuple (celui des Déviants) que leurs divinités (les Celestials) ont abandonné, qui est plus dans une situation d'impasse génétique (tous les Deviants sont stériles). Rodi s'arrange pour être raccord avec la situation des Eternals telle qu'établie par Neil Gaiman dans Les Eternels et la brève série qui a suivi (scénarisée par Charlie Knauf).

Mais au fil des épisodes, le lecteur découvre que Rodi s'intéresse plus aux Déviants qu'à Thor, et que le vol de l'Unbiding Stone sert uniquement à justifier la participation de Thor au récit. Et le dénouement apporte une résolution probable aux sort des Déviants, d'une manière attendue et peu palpitante. Tout en étant respectueux de la créativité de Jack Kirby, Robert Rodi s'amuse à balader Thor de combat en découverte pour mettre en évidence la limite de la situation de base imaginée par Kirby pour les Déviants et les Eternals. Et il a bien du mal à se montrer convaincant quand il essaye de faire ressortir les cotés tragiques des personnages et des situations. D'un coté l'image de Karkas et Ransak gardant une cité vide est saisissante, de l'autre elle ne débouche sur rien, ni pour les personnages, ni en termes de thématique.

Il faut dire que Stephen Segovia a également un peu de mal à trouver des compositions assez vivantes pour certains passages. L'ouverture est assez impressionnante avec l'arrivée d'Ereshkigal à Asgard. Elle est toute en courbe avec une poitrine fort développée, un costume bleu nuit et un casque ciselé. Les ruines d'Asgard sont crédibles et imposantes. La scène relatant la création et l'arrivée de l'Unbiding Stone est majestueuse et imposante avec cette étrange créature humanoïde, apparaissant dans une pleine page et les asgardians prêts à l'accueillir. En fait chaque fois que l'objectif du dessin est d'être descriptif (une photo de la situation telle qu'elle est au moment le plus dramatique), Segovia impressionne par son sens de la composition qui se traduit par une vue d'ensemble claire mettant en évidence les protagonistes et leur relation. Dès qu'il s'agit de décrire une action dans une suite de cases (ou même parfois au sein d'une seule case), ce mode de représentation devient tout de suite soit statique, soit confus. Thor se battant contre le gros monstre Tutinax, c'est joli, on perçoit bien la brutalité de chaque coup porté, mais c'est visuellement inintéressant. de même le lecteur se lasse rapidement de contempler Thor en train de s'envoler, certes dans une pose iconique sympathique, mais qui ne raconte rien. La mise en scène des dialogues n'est pas très inventive. Et les scènes d'exposition où un personnage revient sur ce qui s'est déroulé dans le passé reposent sur des illustrations détaillées et figées. du coup, l'histoire a du mal à prendre vie.

Robert Rodi a su créer un point de départ intrigant consistant à comparer la situation de Thor (déité au sein d'un panthéon en activité au sein de l'univers partagé Marvel) à la situation des Déviants, figés dans leur société sans espoir d'évolution. Malheureusement la narration rend difficile de s'intéresser à l'histoire. Elle demande de disposer d'une connaissance préalable de l'histoire des Eternals pour s'intéresser aux enjeux. Et finalement les combats et les pérégrinations s'avèrent peu palpitants du fait d'une difficulté de s'impliquer émotionnellement pour les personnages, et d'illustrations détaillées et percutantes, mais statiques.
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