Comme beaucoup de jeunes enfants du Pérou luttant pour leur survie, Trinidad a travaillé dans les mines d'extraction du mercure dès son plus jeune âge. Aujourd'hui à 30 ans et empoisonnée par le mercure, elle est à la recherche de son géniteur qui pourrait la sauver en lui donnant un rein.
Cette fiction m'a quelque peu déçue. J'aurais aimé que l'exploitation des enfants travaillant dans les mines de mercure soit plus amplement développée, ce qui aurait donné une autre dimension au roman.
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Un roman qui nous vient du Pérou. le sixième livre d'un auteur connu dans son pays, et le premier publié en France.
Histoire tragique des femmes d'Amérique latine, où les hommes au libido bouillonnant laissent un peu partout femmes et enfants abandonnés, dont ici Trinidad, notre protagoniste. D'une enfance au nord du Pérou, vivant dans la zone d'orpaillage avec sa mère, sous le joug d'un choix de vie limité entre bar à putes et mines de mercure, Trinidad, Trini pour les intimes, en traîne les conséquences. À 10-11 ans employée pour brûler l'amalgame or-mercure , où le mercure s'évapore au profit de l'or, elle s'en sortira empoisonnée; une autre tragédie s'en suivra à ses 14 ans . On la retrouve quinze ans plus tard à Lima, orpheline de mère, reconvertie dans le business, et partie dans un but précis à la recherche de son père Danny de Los Rios, chanteur de fortune......
Un récit riche en personnages pittoresques finement détaillés, disséminés autour de Trinidad, aux femmes coriaces pas aussi innocentes qu'elles le paraissent, Zoila, "la belle maman" , Dona Blanca , grand-mère paternelle et ses trois fils surnommé par leur père « la putissime trinité »., dont fait partie Danny.....
Rodriguez brode minutieusement autour des événements, une petite séance de manucure devient un amalgame de sensations et de souvenirs, les premières légères comme une brise, les seconds des chapes de plomb. Une histoire de survie, où le tragique est estompé par le ton lumineux d'une prose énergique, vivace, plein d'humour, sur fond de la fameuse chanson des Bee Gees, que chante Danny "....stayin' alive, stayin' alive "....."Elle était sûre que son père n'avait pas saisi la grande vérité qu'il transmettait avec cette chanson, mais elle était reconnaissante de l'ironie involontaire d'avoir découvert grâce à lui le mot clé de sa propre vie : survivre. Survivre avec le plus de dignité possible."
J'espère vous avoir donné envie de lire ce livre lumineux.
"Dans ce pays il n'y a rien de pire que d'être métis ou basané, et le pompon c'est d'être aussi une femme."
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Pour commencer quelle couverture ! Colorée et joyeuse parfait !
Nous sommes à Lima au Pérou de nos jours. Trinidad, trentenaire, est malade du fait de ses nombreuses expositions au mercure dans les mines d'or amazoniennes où elle a longtemps travaillé, elle a besoin en urgence d'un rein. Sa mère étant morte, la seule solution est de demander à son père. le problème est qu'elle ne l'a jamais connu, car c'est un coureur de jupons invétéré et sa mère ne fût pas une exception à la règle. Elle va devoir se dépatouiller et prendre contact avec cet homme, obscur chanteur et imitateur des Bee-Gees qui tourne dans les bars liméniens et vit encore chez sa mère avec l'un de ses deux frères avec les trois sous qu'il gagne péniblement.
Trinidad, elle, est couturière et a une cliente de la haute société qui souhaite s'associer avec elle.
Ce roman décrit le fossé entre les pauvres et les riches, ceux qui vivent dans les beaux quartiers et les autres qui triment pour se loger décemment, les inégalités très forte dans la capitale péruvienne. Et pourtant cet ouvrage reste positif, optimiste et coloré. Trinidad en veut, elle ne lâchera pas, ne se fera pas mal considérer par les classes supérieures et surtout ne lâchera pas sa quête du rein paternel pour guérir enfin. Il y a de l'humour, beaucoup d'humour dans ces pages il n'y a qu'à imaginer un instant le père !
Belle découverte péruvienne !
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