L’extension de la ville se porta naturellement, tout d'abord, sur l’ancien tènement de l’abbaye d’Ainay qui s'étendait depuis le confluent jusqu'au pont du Rhône et aux couvents des Jacobins et des Célestins. Ce vaste espace, à peu près dépourvu d’habitations, était égayé de bouquets d’arbres, de vergers et de jardins qui en occupaient la plus grande partie. C’est là que vont se faire particulièrement sentir les transformations des règnes de Louis XIII et de Louis XIV ; des quais sévères, des rues animées, de somptueuses demeures vont bientôt remplacer les rives enchanteresses, les parterres fleuris où bourdonnaient les abeilles, les ombrages où les citadins venaient se reposer le soir.