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sur 50 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà un roman sensible autour de la blancheur de la neige qui se démarque réellement dans le paysage actuel du roman noir ! J'ai immédiatement été séduite par le magnifique visuel blanc qui tranche réellement à côté du rouge et du noir des autres livres de ma bibliothèque. Un roman troublant qui prône la lenteur ; idéal à lire en cette période de confinement marquée par un changement de rythme. Guidé par le narrateur -Pampa Asiain-, on découvre des personnages au fil des chapitres, mais on cerne surtout leurs personnalités propres. Dans ce roman noir, ce n'est finalement pas le crime qui a de l'importance, mais l'atmosphère et les personnages... Pour finir, j'ai écouté avec grand plaisir les titres présents sur la dernière de couverture. La playlist est en ligne sur le site de l'éditeur et accompagne merveilleusement bien la lecture : http://asphalte-editions.com/livre/je-suis-lhiver/. Ce titre, aussi touchant que dépaysant, est vraiment une belle surprise alors n'hésitez pas à vous plonger dans l'ambiance feutrée si particulière de Ricardo Romero qui arrive à embellir la trivialité. Décidément, tout est réussi dans ce roman, j'ai bien envie de découvrir d'autres titres édités chez Asphalte !
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J'aime bien cette maison. Au vu de ce qu'ils publient depuis quelque temps, je pense que je vais m'y intéresser un peu plus, et sans doute me procurer d'autres romans. Histoire de rendre à Cédric Segapelli ce qui lui appartient, je précise que son blog est un de ceux que je suis de manière très assidue. Je te conseille d'ailleurs de faire comme moi, et de t'abonner à ses publications. Tu ne devrais pas être déçu.
Je te dis ça, je te dis rien.
Asphalte, donc, c'est la maison qui bosse sur les textes en espagnol. C'est bien. Ne pas oublier qu'en ce qui me concerne, les films et séries noires que je préfère sont ceux qui viennent d'Espagne, ou qui sont en langue espagnole. Comme quoi…
J'avoue avoir pensé, quelques instants, au roman de Sandrine Collette, « Il reste la poussière » et cette pampa de Patagonie où le vent charrie des secrets, de la haine, et parfois, pas souvent, de l'amour…
Tu l'as pas lu ? C'est ballot.

Asphalte, derrière le roman, ils ont écrit ça :
« jeune diplômé de l'école de police, Pampa Asiain est muté dans le village de Monge, à des centaines de kilomètres de Buenos Aires. Là-bas, il n'y a rien – une route, un bar, une quincaillerie, des maisons abandonnées – et il ne se passe rien, du moins en apparence. Jusqu'à ce soir d'hiver où un appel téléphonique l'envoie sur la rive d'un lac. Pampa y trouve le corps d'une jeune fille pendue aux branches d'un arbre. Contre toute attente, il décide de ne parler à personne de sa découverte, et c'est d'une manière peu orthodoxe qu'il va se mesurer aux secrets de cette petite communauté… »

Je lisais pas vraiment les quatrièmes de couverture, jusqu'à très récemment, parce que j'avais un peu les abeilles quand elles me dévoilaient la teneur du roman, et en particulier ce que j'allais y trouver. Et puis je me suis penés, en mon for intérieur, que ça m'aurait peut-être évité quelques déconvenues.
Dont acte.

TU sais aussi que j'ai lu récemment des trucs (j'ai du mal à dire romans, qui ne m'ont pas, mais alors pas du tout, emballé. Des livres dont je me suis dit que j'aurais mieux fait de filer ma thune à quelqu'un qui en avait besoin pour de vrai.
Mais là, dans ce cas précis, je te file à grignoter les premières lignes du roman de Romero.
« Même s'il sait qu'elles vont venir, et même s'il les cherche, les larmes sont toujours inattendues. L'adjudant sous-officier Pampa Asiain s'en étonne comme si les larmes étaient étrangères à son corps, il frissonne et continue de canter. Il gratte sa guitare, un peu maladroit, et continue de chanter.
L'endroit choisiest l'un des immenses silos abandonnés du vieux moulin Sàez. Un astéroïde en métal secret, à l'atmosphère secrète, érigé et maintenu par la rouille au beau milieu de la plaine, entouré de deux autres. »

Voilà. le genre de lignes qui me donne, quant à moi, l'envie de rencontrer le mec qui est capable d'écrire ça.
Je vais te causer un peu du roman, parce que finalement, et comme d'habitude, je t'ai pas dit grand-chose.
Le personnage principal, et tu l'as compris, c'est Pampa. Un jeune type qui a mal vécu la mort de ses parents, et en particulier celle de son père. Papa était amputé d'une de ses jambes. Et Papa était poète à ses heures. Il les écrivait dans des cahiers dont Pampa n'a gardé qu'un exemplaire, celui où il est écrit « Je suis l'hiver ».
L'hiver, présent comme un personnage récurrent dans le roman de Romero. le vent, la pluie et la boue dans laquelle s'embourbe, au propre et au figuré, le jeune flic de ce roman.
Étonnant personnage, à mille lieues de ces flics bodybuildés dont on nous rabâche à longueur de romans policiers de la rentrée, le charisme et la capacité à dénouer les fils d'enquête dont même le lecteur a du mal à suivre les ficelles.
Ici, dans ce roman, c'est toi qui suis le fil, lié aux pensées de Pampa. Avec lui, tu découvres ceux qui vont t'amener à la conclusion de cette enquête.
C'est grave bien fait.
J'ai aussi pensé un instant à la « Ballade des pendus », forcément. Parce que pour moi, le plus noir de tous les poèmes, c'est celui de François Villon. La fille pendue aux branches de ce roman se balance au rythme des mots de Romero, comme les pendus à ceux de Villon.
« Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie »
Cinq chapitres, pas un de plus.
La suite :

Lien : https://leslivresdelie.net/j..
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