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3,83

sur 50 notes
Rien ne se passe à Monge petite ville à 100 kilomètres de Buenos Aires. L'ennui s'installe facilement dans la vie des gens. Alors quand Pampa policier du coin est appelé pour de la pêche clandestine il ne s'attend pas à tomber sur le corps pendu d'une jeune fille. Contre toute attente, il ne va rien dire à personne et observer ce qu'il va se passer. En commençant ce livre ne vous attendais pas à lire un roman policier classique. Aucune enquête n'est mené, rien ne se passe. Tous est dans l'analyse psychologique des personnages. Et j'ai trouvé cela plutôt bien réussi. le ressenti des personnages est réaliste, on y croit. le roman est bien écrit. J'ai peut-être un petit bémol sur la fin du roman, mais cela ne gâche en rien ma lecture.
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Prenez un peu de fargo, un peu de twin peaks, saupoudrez le tout, avec un héros qui va a droite quand tout le pousse à aller a gauche, des étendus de terre froide, et une pincée de poésie, et vous obtiendrez un roman hors du temps, original avec une maîtrise de l'intrigue et un sens de l'absurde.
Un ovni littéraire, qui si bien conseiller par mon libraire preféré "remi" librairie compagnie rue des écoles Paris st michel.

Alors n'hésitez pas et plongez dans ce roman onirique et bucolique, dur dans le fond mais pas dans la forme, il rappellera a certains l'excellent "bondree" de la canadienne A michell, je suis l'hiver en est un cousin éloigné qui aurait
pris la mauvaise route pour n'autre plus grand plaisir.
PS : ne le lisez pas trop vite
laurent
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Je suis l'hiver de Ricardo Romero, un roman argentin que j'ai lu en français car je n'ai pas pu me procurer le livre en VO. Une histoire étrange dans une atmosphère tout aussi étrange. J'ai plutôt bien aimé.
Pampa Asiain, frais émoulu de l'école de police, se retrouve affecté dans un petit village isolé, avec pour seul collègue, Parra, son adjudant-chef. L'hiver est là, le village est calme. Un soir, le poste reçoit un appel au sujet d'une histoire de pêche sans permis au lac. Pampa se porte volontaire pour aller y faire un tour. Arrivé au lac, dans la brume, ce ne sont pas des pêcheurs qu'il découvre mais le corps d'une jeune fille, Gretel Castellanos, la fille du quincaillier, pendu à un arbre...
Voici un roman d'atmosphère ! La quatrième de couverture évoque Twin Peaks et Fargo, j'y trouve aussi des similitudes en termes d'ambiance avec True Detective, avec cette mise en scène de la jeune fille suspendue à un arbre au-dessus d'un lac brumeux au milieu de nulle part. le décor est fantasmagorique.
Pampa décide de garder pour lui sa découverte, il espère que l'assassin reviendra sur les lieux du crime, alors il guette. le récit alterne entre Pampa, habité par les fantômes de son passé, qui perd le contrôle de la situation et Gretel, cette jeune fille assassinée, qui remonte le fil de ses souvenirs depuis "l'autre monde" tel un fantôme.
La première moitié du livre m'a vraiment emballée tout comme le talent de l'auteur pour composer une atmosphère glaçante et mystérieuse. Pour la seconde moitié, je mets un petit bémol sur la tournure de l'histoire qui m'a semblée fragile sur certains points et sur un dénouement un peu fade à mon goût, je m'attendais à quelque chose de plus fracassant dans ce décor avec cette atmosphère et cette tension grandissante. J'ai vraiment apprécié le style de l'auteur. Ricardo Romero a une écriture très immersive, presque surnaturelle, entre réalité et hallucination.
Je suis l'hiver est un roman qui nous parle de la mort, de fantômes aussi et surtout des fantômes qui sont en nous. Un roman qui nous sort des sentiers battus comme sait si bien le faire la littérature argentine. [Mention spéciale pour la playlist proposée à la fin du roman, une belle idée.]
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Je n'ai rien trouvé d'intéressant dans ce livre ou alors je suis passée à côté.
Même l'histoire, je n'ai pas accroché.
Abandonné même pas à la moitié ce qui m'arrive rarement.
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Quel étrange roman… Vous le trouverez au rayon polar de votre librairie. Et certes, le héros en est un policier, et il y est bien question d'un meurtre. Sauf que très vite, Ricardo Romero nous prend à contrepied en nous emmenant sur des chemins complètement inattendus…
Fraichement diplômé de l'école de police, l'adjudant Pampa Asiain a été muté dans le village de Monge, qui compte deux-cents habitants, une route, un bar, et de nombreuses maisons inhabitées. C'est en revanche une bourgade sans enfants, sans église, et sans cimetière. Il y tient sa permanence en compagnie de son seul collègue Andrés Parra, le supérieur censé compléter leur équipe n'étant jamais venu. Une grande partie de leurs journées s'écoulent à regarder par la fenêtre du poste en buvant du maté, Andrés laissant le transistor allumé en permanence pour combler le vide et l'isolement.

Pampa est quant à lui un jeune homme solitaire, laconique, qui passe son temps libre à jouer de la guitare dans un silo abandonné. Comme absent au monde, il a souvent du mal à saisir son propre état d'esprit, à savoir s'il est content ou triste, enthousiaste ou fâché. Il n'a jamais rêvé d'être policier, n'a d'ailleurs jamais rêvé d'être quoi que ce soit. Des souvenirs d'enfance marqués par l'image d'un père devenu alcoolique et brutal suite à l'amputation d'une jambe surgissent régulièrement dans son esprit, sans que la mention d'un traumatisme soit évoquée, Pampa semblant se mettre naturellement à distance de ces réminiscences. Se méfiant comme de la peste de l'imagination et de son emprise sur les êtres, il tente d'en anéantir toute manifestation. C'est depuis toujours un observateur au regard froid, presque désincarné : enfant, il passait ainsi de longues heures à regarder sa mère dormir, après s'être discrètement glissé dans sa chambre.

Et c'est le même genre d'attitude qu'il adopte lorsqu'il trouve, au bord du lac gelé dans lequel il vient de se baigner, le corps d'une jeune fille pendu à un arbre, portant des traces de coups sur le visage. Plutôt que de donner l'alerte, Asiain s'installe pour contempler le cadavre, incertain quant à ce qu'il attend ainsi…

A l'instar de son personnage atypique, "Je suis l'hiver" est plombé d'une mélancolie profonde mais indécise, comme si ce qu'on y vivait "n'était que l'écho d'un monde qui avait pris fin". C'est un roman énigmatique mais envoutant, dont le rythme et l'atmosphère sont en parfaite osmose avec un décor figé dans le froid et la neige, où tout semble se parer d'une dimension irréelle.

Une découverte originale.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Voilà un roman sensible autour de la blancheur de la neige qui se démarque réellement dans le paysage actuel du roman noir ! J'ai immédiatement été séduite par le magnifique visuel blanc qui tranche réellement à côté du rouge et du noir des autres livres de ma bibliothèque. Un roman troublant qui prône la lenteur ; idéal à lire en cette période de confinement marquée par un changement de rythme. Guidé par le narrateur -Pampa Asiain-, on découvre des personnages au fil des chapitres, mais on cerne surtout leurs personnalités propres. Dans ce roman noir, ce n'est finalement pas le crime qui a de l'importance, mais l'atmosphère et les personnages... Pour finir, j'ai écouté avec grand plaisir les titres présents sur la dernière de couverture. La playlist est en ligne sur le site de l'éditeur et accompagne merveilleusement bien la lecture : http://asphalte-editions.com/livre/je-suis-lhiver/. Ce titre, aussi touchant que dépaysant, est vraiment une belle surprise alors n'hésitez pas à vous plonger dans l'ambiance feutrée si particulière de Ricardo Romero qui arrive à embellir la trivialité. Décidément, tout est réussi dans ce roman, j'ai bien envie de découvrir d'autres titres édités chez Asphalte !
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J'aime bien cette maison. Au vu de ce qu'ils publient depuis quelque temps, je pense que je vais m'y intéresser un peu plus, et sans doute me procurer d'autres romans. Histoire de rendre à Cédric Segapelli ce qui lui appartient, je précise que son blog est un de ceux que je suis de manière très assidue. Je te conseille d'ailleurs de faire comme moi, et de t'abonner à ses publications. Tu ne devrais pas être déçu.
Je te dis ça, je te dis rien.
Asphalte, donc, c'est la maison qui bosse sur les textes en espagnol. C'est bien. Ne pas oublier qu'en ce qui me concerne, les films et séries noires que je préfère sont ceux qui viennent d'Espagne, ou qui sont en langue espagnole. Comme quoi…
J'avoue avoir pensé, quelques instants, au roman de Sandrine Collette, « Il reste la poussière » et cette pampa de Patagonie où le vent charrie des secrets, de la haine, et parfois, pas souvent, de l'amour…
Tu l'as pas lu ? C'est ballot.

Asphalte, derrière le roman, ils ont écrit ça :
« jeune diplômé de l'école de police, Pampa Asiain est muté dans le village de Monge, à des centaines de kilomètres de Buenos Aires. Là-bas, il n'y a rien – une route, un bar, une quincaillerie, des maisons abandonnées – et il ne se passe rien, du moins en apparence. Jusqu'à ce soir d'hiver où un appel téléphonique l'envoie sur la rive d'un lac. Pampa y trouve le corps d'une jeune fille pendue aux branches d'un arbre. Contre toute attente, il décide de ne parler à personne de sa découverte, et c'est d'une manière peu orthodoxe qu'il va se mesurer aux secrets de cette petite communauté… »

Je lisais pas vraiment les quatrièmes de couverture, jusqu'à très récemment, parce que j'avais un peu les abeilles quand elles me dévoilaient la teneur du roman, et en particulier ce que j'allais y trouver. Et puis je me suis penés, en mon for intérieur, que ça m'aurait peut-être évité quelques déconvenues.
Dont acte.

TU sais aussi que j'ai lu récemment des trucs (j'ai du mal à dire romans, qui ne m'ont pas, mais alors pas du tout, emballé. Des livres dont je me suis dit que j'aurais mieux fait de filer ma thune à quelqu'un qui en avait besoin pour de vrai.
Mais là, dans ce cas précis, je te file à grignoter les premières lignes du roman de Romero.
« Même s'il sait qu'elles vont venir, et même s'il les cherche, les larmes sont toujours inattendues. L'adjudant sous-officier Pampa Asiain s'en étonne comme si les larmes étaient étrangères à son corps, il frissonne et continue de canter. Il gratte sa guitare, un peu maladroit, et continue de chanter.
L'endroit choisiest l'un des immenses silos abandonnés du vieux moulin Sàez. Un astéroïde en métal secret, à l'atmosphère secrète, érigé et maintenu par la rouille au beau milieu de la plaine, entouré de deux autres. »

Voilà. le genre de lignes qui me donne, quant à moi, l'envie de rencontrer le mec qui est capable d'écrire ça.
Je vais te causer un peu du roman, parce que finalement, et comme d'habitude, je t'ai pas dit grand-chose.
Le personnage principal, et tu l'as compris, c'est Pampa. Un jeune type qui a mal vécu la mort de ses parents, et en particulier celle de son père. Papa était amputé d'une de ses jambes. Et Papa était poète à ses heures. Il les écrivait dans des cahiers dont Pampa n'a gardé qu'un exemplaire, celui où il est écrit « Je suis l'hiver ».
L'hiver, présent comme un personnage récurrent dans le roman de Romero. le vent, la pluie et la boue dans laquelle s'embourbe, au propre et au figuré, le jeune flic de ce roman.
Étonnant personnage, à mille lieues de ces flics bodybuildés dont on nous rabâche à longueur de romans policiers de la rentrée, le charisme et la capacité à dénouer les fils d'enquête dont même le lecteur a du mal à suivre les ficelles.
Ici, dans ce roman, c'est toi qui suis le fil, lié aux pensées de Pampa. Avec lui, tu découvres ceux qui vont t'amener à la conclusion de cette enquête.
C'est grave bien fait.
J'ai aussi pensé un instant à la « Ballade des pendus », forcément. Parce que pour moi, le plus noir de tous les poèmes, c'est celui de François Villon. La fille pendue aux branches de ce roman se balance au rythme des mots de Romero, comme les pendus à ceux de Villon.
« Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie »
Cinq chapitres, pas un de plus.
La suite :

Lien : https://leslivresdelie.net/j..
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