Dans ce livre, on découvre Martin, un lycéen féru de philosophie (la seule matière dans laquelle il excelle), rêveur et solitaire. Grand dadet un peu timide et en mal d'amour. En effet, Martin a perdu sa mère alors qu'il était tout jeune et entretient, depuis, des relations tendues avec son paternel ; un avocat sans cesse accaparé par son travail (et ses nombreuses conquêtes féminines).
Martin cherche, tant bien que mal, du réconfort auprès de son fidèle compagnon canin et dans les histoires tragiques de son auteur préféré :
Zola.
Sa vie va toutefois prendre un tournant inattendu lorsqu'un jour il prend conscience de la présence d'une femme sans domicile fixe dans les beaux quartiers où il habite.
Célestine « du Bac », comme elle se fait appelée puisqu'elle a élu « résidence » sous une porte-cochère de la rue du Bac dans le 7ème arrondissement parisien, est un sacré personnage. D'abord hostile (qui ne le serait pas dans ces conditions ?), sa curiosité pour ce grand blond à lunettes va finir par l'emporter.
D'abord très liés par leur intérêt commun pour la lecture et l'écriture (Célestine tient une sorte de journal de sa vie et Martin veut devenir romancier), ces deux personnages que tout oppose vont nouer une relation particulièrement forte, trouvant l'un chez l'autre ce qui leur manque dans la vie : une famille.
Si Martin apporte à Célestine de l'affection, de l'attention et du confort, c'est finalement Célestine qui apporte le plus à Martin, notamment en l'encourageant à se faire confiance, à poursuivre ses passions et, enfin, à accepter son passé familial douloureux.
C'est cette histoire entre ces deux personnages qui est intéressante et particulièrement émouvante. Elle nous met face à notre propre comportement face aux autres et notamment aux plus démunis.
En revanche, les personnages secondaires n'ont que peu d'intérêt selon moi.
Je regrette également une trame un peu « facile » (faire le bien attire le bien, on s'épanouit grâce à un amour désintéressé : une morale vraie mais un peu simpliste qui donne toutefois des airs de fable à l'histoire).
Enfin, j'aurais aimé en apprendre davantage sur l'histoire de Célestine avec un peu plus de flashbacks ou d'extraits de son journal. Globalement, le livre reste trop en surface concernant l'ensemble des personnages.
En bref : Si j'ai été très émue par cette histoire (certes pleine de tendresse), c'est plus pour des raisons qui me sont bien personnelles. C'est toutefois une parenthèse agréable et divertissante qui fait réfléchir sur la considération que l'on accorde aux autres.
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