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3,65

sur 671 notes
Voilà une bien jolie histoire qui n'est pas sans nous rappeler que certains rendez-vous sont décisifs dans le labyrinthe de notre vie.

Candice est une jeune mère séparée du père de son petit Timothé, fraîchement remise en couple. Elle se remet difficilement du décès de son père et puis il y a ces complexes avec son corps qui la rongent de l'intérieur. Pourtant Candice est d'une gentillesse et bienveillance absolues. Son travail en temps qu'ingénieur du son pour les livres audio la passionne. Voilà qu'un matin sous la pluie de Paris, elle assiste à un accident de la route où une dame se fait violemment renversée. Candice qui a l'âme de mère Thereza part au secours de cette dame à moitié inconsciente. Prenant à coeur le sort de cette dame, la voilà à son chevet à la clinique.

Qui est donc cette Dominique qui semble si seule ? Candice va prendre à coeur de l'aider mais à quel prix ? Lorsque la jeune femme se rend au domicile de la blessée pour lui rapporter quelques affaires, Dominique va lui livrer un secret des plus fascinants.

Ce livre s'intéresse à l'âme des maisons, à leurs histoires, c'est aussi un livre qui fait la part belle à la littérature en mettant à l'honneur un célèbre écrivain.

Il nous laisse à penser qu'on ne rencontre personne par hasard. Que certaines rencontres arrivent au bon moment pour nous guider. Même si c'est souvent comme ici, périlleux et dangereux.

Roman fluide, agréable à lire, il apporte ce petit plus en terme d'informations pertinentes sur ce célèbre écrivain (ne me demandez pas qui pour ne pas déflorer l'intrigue). Les ficelles sont ma foi un peu grandes et répétées, on est face à une succession de secrets, d'obscurs mystères autour de cette Dominique, les maux de Candice tournent un peu en rond. N'empêche que la magie opère et qu'on s'attache un peu à ces deux femmes qui jouent au chat et à la souris.
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Candice, jeune femme de 28 ans assiste à un accident où une dame, Dominique est renversée par un automobiliste.
Elle lui vient en aide même sur le long terme car cette dame semble bien seule.
Pourtant Candice a un petit garçon, Timothée, un compagnon, Arthur. Elle est aussi ingénieure du son dans une boîte d'enregistrements de livres audios. Ses journées sont bien remplies.
Assez vite, on apprend qu'elle souffre d'un mal inavouable caché à tout son entourage et ne supporte pas son embonpoint.
Elle va tisser des liens amicaux avec la dame accidentée et aura accès à son appartement qui a une histoire, pour apporter le nécessaire dont la victime a besoin à l'hôpital.
le logement a été anciennement occupé par Émile Zola et sa jeune maîtresse, Jeanne. L'écrivain occupe une grande place chez Dominique, la victime de l'accident, un personnage très complexe qui peut faire autant de bien que de mal quand on s'en fait une amie, une personne énigmatique, sensuelle, très franche dans ses propos, distinguée dans ses manières, élégante. Je la définirais comme bourrée de bonnes intentions mais pouvant se révéler toxique sans le vouloir.
Candice, la jeune femme représente la générosité même mais doit se battre contre un mal psychologique qui la ronge, contre la douleur d'avoir perdu son père et la révélation du personnage mystérieux qu'il était.
Un très beau roman aux multiples facettes avec une Tatiana de Rosnay que j'avais retrouvée en pleine forme créative dans Célestine du Bac ainsi que dans ce dernier récit.
On retrouve le réel attachement de l'auteure aux logements, aux murs qui reflètent l'âme des anciens occupants comme dans "Rose", "Le voisin", "Elle s'appelait Sarah"...
Le roman se révèle addictif . Je n'ai raté aucun passage car Zola chemine avec nous dans la lecture et comme j'apprécie l'écrivain, je m'attardais sur les paragraphes qui le citaient.
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Quelle délicatesse des mots, quelle finesse dans le ton, quelle joliesse. J'ai tout amé: le propos, le portrait de ces femmes, l'amitié si fragile et incompréhensible parfois. Oui tout dans Nous irons mieux demain m'a plu.
Et que dire de cette passion d'un des personnages , Dominique, pour Emile Zola. Ce Zola qui fut un des premiers auteurs de romans que j'ai découvert adolescente et dont nous discutions mon père et moi. Haaa !
Tatiana de Rosnay a ce talent particulier de nous prendre par la main et de nous amener tout doucement dans l'intimité de ses personnages. Sans vulgarité, sans voyeurisme mais plutôt un crescendo d' émotions.
Candice sera témoin d'un accident un matin et restera auprès de la dame, Dominique, qui est très blessée à une jambe. Elle accompagnera cette inconnue à l'hôpital et sera là lors de ses opérations et de sa réhabilitation. C'est ainsi que naîtra une solide amitié. Plus même qu'une amitié, quasiment une relation mère fille. Et Candice se demandera ce qui peut bien la pousser à vouloir aider, connaître cette femme qui semble si seule et si secrète. C'est cette femme qui initiera Candice à l'oeuvre de Zola et qui saura également lui faire voir des perspectives meilleures face à ses démons . Candice et Dominique se lieront à un point tel que Candice invitera Dominique à partager son appartement après une éviction et donc sa quotidienneté, sa vie.
Un roman sur les secrets, sur la mansuétude, sur la bienveillance et dans lequel j'ai senti beaucoup d'amour et de gentillesse sans aucune mièvrerie racontée tout aussi génialement par l'autrice.
Un excellent livre audio Nous irons mieux demain de Tatiana de Rosnay. #Nousironsmieuxdemain #NetGalleyFrance que je remercie grandement.
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Je suis déçue. Je trouve ce roman en dessous de ceux que j'ai pu lire d'elle jusqu'à présent. L'histoire est répétitive , Candice tourne en boucle dans ses problèmes et Dominique est si ambigüe que je n'ai pu déterminer si elle était nocive ou non. le seul intérêt, pour moi, c'est la référence constante au célèbre auteur, Emile Zola. Non, je ne dévoile rien, c'est sur la quatrième de couverture. C'est lui, le personnage principal, les autres servant de faire-valoir.
C'est en tout cas mon ressenti.
Maintenant, à vous de vous faire votre opinion.
Bonne lecture.
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Au bonheur des deux dames

Tatiana de Rosnay nous revient avec un roman bien plus intime qu'il n'y paraît. Sous couvert d'un hommage à Émile Zola, elle raconte la rencontre de deux femmes qui cachent de lourds secrets.

Candice Louradour a 28 ans, ingénieure du son, travaille dans un studio d'enregistrement de podcasts et livres audio. Après sa séparation avec Julien, elle a trouvé un nouvel équilibre avec Arthur. C'est sur le chemin de l'école où elle se rend pour récupérer son fils Timothée que survient l'accident. À un feu rouge une femme est violemment heurtée par une voiture. En attendant les secours, Candice la réconforte un peu. Et quand elle prend la direction de l'hôpital Cochin, Candice la suit. Si elle ne connaît pas Dominique Marquisan, elle ressent le besoin de l'aider, d'autant qu'elle a dû être amputée et n'a plus de famille.
La quinquagénaire va lui confier les clés de son appartement et le secret qu'elle a découvert en emménageant: un petit mot coincé derrière le marbre de la cheminée: «Chère femme adorée, je t'écris à la hâte. Hélas, je ne pourrai pas venir demain mardi. Je suis retenu cher moi. Je viendrai dès que possible, et en attendant, je t'envoie mon coeur qui est tout à toi. Il ne se passe pas une heure sans que je pense à toi. Je te serre de toutes mes forces dans mes bras. Mille et mille baisers sur tes beaux yeux, tes beaux cheveux, sur ta longue tresse parfumée. »
Cette déclaration signée Émile Zola était adressée à la locataire de cet appartement, sa maîtresse Jeanne Rozerot. Dominique va alors avouer à Candice combien l'auteur des Rougon Macquart faisait désormais partie de sa vie et combien son appartement lui manquait.
Fascinée par ce récit, Candice viendra dès lors régulièrement revoir la convalescente et livrer à son tour quelques confidences, mais n'ira toutefois pas jusqu'à avouer le mal qui la ronge, la boulimie. Elle se jette sur tous les aliments qu'elle peut trouver. Puis «chaque nuit, en silence, elle se plie à l'effroyable tête-à-tête avec la cuvette des toilettes; elle se soumet à genoux à cet indispensable acte de purge qui vidange son estomac d'un jet acide. Elle se couche avec ce goût détestable dans la bouche en dépit du brossage et du rinçage, et la sensation d'un ventre douloureux aux parois irritées; son corps lui semble encore trop gros, trop gras, débordant de son pyjama et ne lui inspire que répugnance.»
Un secret très bien gardé mais qui, au fur et à mesure de l'intensification de leur relation, va être plus difficile à cacher. Car Dominique a été licenciée et littéralement jetée à la rue et viendra habiter chez Candice le temps de se retourner. Une présence qui, au fil du temps, va toutefois devenir par trop envahissante. Car, comme le souligne Gaëlle Nohant, qui a pu lire le roman au fur et à mesure de son écriture, «Tatiana de Rosnay sait comme personne cultiver l'ambiguïté, l'ambivalence, explorer les secrets et les non-dits d'une relation troublante, qui va prendre de plus en plus d'importance dans la vie de Candice.»
Sous l'égide de Zola, à qui la romancière rend un hommage appuyé, l'histoire du grand écrivain vient entrer en résonnance avec celui de Candice. C'est l'image de la maîtresse de Zola qui va surgir quand la soeur de Candice découvre que leur père disparu ne menait pas une vie aussi rangée que ce qu'il laissait paraître. Et la faire douter de la justesse de ses sentiments.
Il est alors temps de regarder lucidement sa vie et ses relations. Une remise en cause aussi violente que salutaire. Un roman-vérité aussi, car la romancière mêle fort habilement son expérience personnelle à la fiction. Elle a par exemple elle-même prêté sa voix pour dire son amour pour Daphné du Maurier, Virginia Woolf et Émile Zola le temps de trois podcasts enregistrés dans les maisons des auteurs et a ainsi pu à la fois découvrir l'univers des enregistrements et les lieux où vivaient et travaillaient les auteurs. Autre souvenir, plus douloureux, qu'elle a confié à Amélie Cordonnier pour le passionnant podcast de Femme Actuelle intitulé Secrets d'écriture : «J'ai souffert de boulimie de mes quinze à quarante ans. Elle a dévasté 25 ans de ma vie. Trouver les mots pour décrire ces scènes de crise n'a pas été facile même si cela fait deux décennies que je suis guérie. J'ai dû retrouver la noirceur d'une époque pour ensuite aller vers la lumière.»


Lien : https://collectiondelivres.w..
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"Nous irons mieux demain", comme nous l'explique un des personnages roman, c'est la dernière phrase d'Emile Zola. Zola qui hante le récit de Tatiana de Rosnay de bout en bout. Ses oeuvres aussi bien que sa vie privée sont omniprésents, on suit les personnages dans des lieux où il a vécu, on découvre ses livres au fil des lectures des personnages, sa relation avec son épouse et sa maîtresse servent même de références aux personnages quand ils se retrouvent confrontés à des situations aussi inextricables.

Tout le roman repose sur l'ambiguïté des personnages, Candice et Dominique, et l'amitié trouble qui les lie.
Elles se rencontrent dans des circonstances dramatiques, se rapprochent par nécessité dans un premier temps (l'une est très seule, l'autre a un peu pitié de la femme mutilée, ayant perdu son emploi, son logement et son amant en même temps), puis le "rapport de forces" semble s'équilibrer et peut-être même s'inverser. Cependant Dominique reste très mystérieuse et on ne parvient pas à saisir si elle est réellement toxique ou si Candice, elle aussi très secrète et toujours sur ses gardes, se méfie trop.
Outre l'amitié équivoque entre Candice et Dominique, l'autrice aborde de nombreux sujets (le deuil, la boulimie, le couple, l'acceptation de l'amputation, la maternité, l'adultère, les secrets de famille...) ; peut-être trop pour que je n'aie pas le sentiment que certaines choses sont traitées trop vite. Par exemple, l'histoire du père de Candice et ses répercussions sur la famille auraient mérité un plus long développement.

Cette lecture m'a laissé une impression aussi ambiguë que la relation entre les deux femmes au coeur du récit. Je n'arrive pas à dire si j'ai aimé ou pas l'histoire : la plume de Tatiana de Rosany est excellente, le sujet inhabituel (au moins pour moi), mais la relation entre les deux femmes est dérangeante et, tout au long de la lecture, j'ai eu le sentiment que quelque chose de malsain se tramait...
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Nous irons mieux demain est un des livres de la rentrée littéraire de septembre 2022 que j'avais envie de découvrir. Je l'ai, en fait, écouté puisque j'avais la version audio et quelques semaines après l'avoir fini, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas….

Tout d'abord, la version audio est lue par l'auteure, elle-même, et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Sa voix ne me plaisait pas et je ne suis rendue compte que la plupart du temps, je préfère les donneurs de voix masculins (désolée mesdames).

J'ai adoré l'intrigue qui tourne autour de Zola mais je trouve malheureusement que le roman se disperse trop : La maladie de Candice est terrible, certaines descriptions font froid dans le dos, mais elle n'apporte pas grand-chose au roman. de même que le mystère autour du père de Candice. Dominique est attachante mais son personnage est trop dans l'excès, elle a un comportement vraiment étrange dans n'importe quelle situation. Elle visite la maison de Zola et elle réagit comme une folle, Candice l'héberge et elle devient envahissante, ses relations avec les collègues de Candice ou son petit-ami sont là encore soit extrêmement amicale soit elle disparait sans laisser de trace, sans parler des détails très poussés sur sa sexualité.

Même si le fond du roman est réussi parce qu'il se dévore, même s'il nous donne envie de relire Zola ou de flâner dans les rues de Paris, je ressors un peu sceptique sur la forme donnée par Tatiana de Rosnay. On est loin des superbes romans écrit par le passé comme Boomerang ou Rose mes deux favoris.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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C'est un beau roman à nouveau que Tatiana de Rosnay nous livre.

On sait rapidement que malgré qu'elle soit proche de sa mère et de sa soeur, Candice a un secret qu'elle n'a jamais partagé. le lecteur le découvre avant les protagonistes du roman.

Le père de Candice est décédé il y a plusieurs mois et cette première année de deuil qui est en cours est une année compliquée pour Candice, pour sa mère et pour sa soeur.

C'est dans ce contexte que Candice a rencontré Arthur, son compagnon, qui la rejoint plusieurs soirs par semaine. Elle a également un petit garçon de 4 ans, Timothée, qui se rend chez son père régulièrement.

Au début de l'histoire, elle assiste à un accident de la route entre un véhicule et une élégante piétonne d'âge mûr, laquelle va prendre une place importante dans ses pensées dans un premier temps. On sent Candice pleine d'empathie.

Le métier de Candice est intéressant également. Ingénieure du son dans un studio d'enregistrement, elle va découvrir l'oeuvre d'Emile Zola lors de l'enregistrement successif des livres "audio" de Zola. Elle aura également l'occasion de s'intéresser à la vie de Zola. Et des parallèles pourront être faits entre la vie de Zola et celle d'un des personnages du roman.

Cette évocation de Zola est très intéressante en ce sens qu'il donne très envie de redécouvrir l'auteur. L'auteure réussit cela, comme Anne-Marie Bougret avait réussi à me donner l'irrésistible envie de découvrir Virginia Woolf.

En bref, il y a pas mal de thèmes à découvrir dans ce beau roman, que je recommande.





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Un livre étonnant qui confirme le talent de Tatiana de Rosnay même si j'ai trouvé le début du livre ennuyeux et les personnages sans relief.
Mais au fur et à mesure de la lecture, on découvre toute la complexité des personnages surtout celui de Dominique dont la personnalité crée un sentiment duel chez le lecteur partagé entre empathie et rejet.
On retrouve un des thèmes fétiches de l'auteur la mémoire des murs.
Tatiana de Rosnay se livre dans ce roman en évoquant le thème de la boulimie au travers du personnage de Candice. Cette maladie a devasté l'auteur pendant 25 ans comme son personnage elle est originaire d'une famille où le culte de l'apparence et du corps occupe un place prépondérante.
Enfin, j'ai beaucoup apprécié toutes les références à Émile Zola et son oeuvre.
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Candice élève seule son fils de trois ans.
Un soir elle assiste à un accident.
Une femme, Dominique, la soixantaine, se fait renverser et Candice lui parle en attendant l'arrivée des secours.
Reconnaissante, la femme demande à voir Candice à l'hôpital où elle sera amputée d'une jambe.
Entre elles va naître une forte relation mais qui finira par devenir pesante et ambiguë.
Zola et son oeuvre vont déterminer leur histoire.
Il y a longtemps que je n'avais pas lu de Tatiana de Rosnay.
Avec elle, c'est un peu comme avec Foenkinos.
Il y a certains de leurs livres que j'aime beaucoup, d'autres un peu moins.
Celui-ci fait partie de ceux que j'ai aimés.
La difficulté des relations amicales et familiales domine cette histoire.
Le hasard des rencontres qui transforment notre vie aussi.
Les personnages sont nombreux et bien cernés.
J'ai cependant deux bémols ;
on tourne un peu en boucle avec la pathologie de Candice, la boulimie
je n'ai pas réussi à comprendre si Dominique était une personne néfaste ou pas, et il reste de nombreuses zones d'ombre sur sa vie.
Ceci dit, c'est globalement un fort honorable roman qui fait passer un bon moment.
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